• Histoire du cinéma muet

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Qu’est-ce que l’image ?<o:p></o:p>

    Le cinéma a pour but de communiquer. Les hommes préhistoriques le faisaient déjà par des images car elles ont un effet magique, une force. Du temps de la sorcellerie on créé le mal à partir de représentation de gens. On brise un miroir c’est le malheur car on brise son image. (Mythe de la Caverne).<o:p></o:p>

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    Historique de Comment créer une image ?<o:p></o:p>

    La création d’images cherche à partager des émotions (ombres chinoises). <o:p></o:p>

    -Léonard De Vinci : va faire des plans de la lanterne magique qui va construire des images par la lumière. <o:p></o:p>

    -Au 18eme siècle un physicien invente le fantascope. Idée de faire vivre des fantômes par une projection de diapositives. <o:p></o:p>

    -Nicéphore Niepce : pour le cinéma il faut la photographie. Il va réussir à figer la lumière. La photo va vite évoluer jusqu’à l’instantané.<o:p></o:p>

    -Au 19eme siècle, à côté de la photo, on a de nombreuses inventions de jeux  d’image. Le thaumatrope est un carton qui tourne pour mettre l’oiseau dans la cage. Parce qu’il y a présence absence, le cerveau superpose l’image(thauma=étonnant). Et avec image/noir/image/noir le cerveau reproduit le mouvement. En 1832, le phénakistiscope  est une fente où l’on tourne un disque qui produit l’effet de mouvement (usage individuel donc seule émotion). Le zootrope est la même chose mais à plusieurs. En 1877, Emile Reynaud améliore le sujet par une meilleure qualité visuelle, le praxinoscope. <o:p></o:p>

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    Le début du mouvement, le cinéma.<o:p></o:p>

    -Emile Reynaud veut projeter dans une salle. Il invente le théâtre optique, bobine où il tourne des rubans d’images qui passent dans un projecteur. Il fera 500 petites histoires dessinées, qui auront du succès. A l’arrivée du cinématographe il n’arrivera pas à se reconvertir et détruira tout son travail. <o:p></o:p>

    -Edward Mey Bridge (photo) s’intéresse à la position des pattes du cheval. Il utilise de nombreux appareils qui se déclenchent au fur et à mesure. Il reproduira son expérience (scientifique) sur les Hommes. <o:p></o:p>

    -Etienne Jules Marey, en 1882, veut voir comment les oiseaux volent.  Il va inventer le fusil photographique qui photographie en rafale. Il se rapproche de la caméra. Il appelle cela la chronophotographie sur bande mobile. (12 im./s 1/700eme de s.) <o:p></o:p>

    -Thomas Edison pense à reconstituer le mouvement. En 1889 il va définir ce qu’est la pellicule cinématographique (perforations et 35 mm). En 1891 il va faire le kinétoscope (caméra). Il va tourner les premiers films et commercialiser ses appareils. Tous les genres de films apparaissent (érotiques, documentaires, reconstitution, historique,...). En 1894 il invente le studio d’enregistrement à toit ouvert sur fond noir et tourner pour suivre le soleil. <o:p></o:p>

    -Les frères Lumières cherchent la meilleure pellicule et inventent un appareil pouvant obtenir et projeter des images ainsi que la tirosoptique (traduit le négatif en positif) (le brevètent). Le 22 mars 1895, première projection publique. Le 30 mars 1895 il parleront du cinématographe (manuel, 16 im./s.) Le 28 décembre 1895 c’est la première projection payante publique à Paris.  (« La sortie des usines Lumières, La voltige, Les forgerons, La mer, Le repas, Le jardinier, L’arrivée d’un train en gare de Lassiota,...). Ils formeront de nombreux hommes à la prise de vue. Mais ils arrêteront vite car le commerce ne les intéresse pas. Ils continueront leurs recherches. <o:p></o:p>

    -Georges Mellies va s’acheter en Angleterre un appareil de prise de vue. (En 1888 s’achète un théâtre pour faire de la magie). Il va tourner ses premiers films qui seront des plagias des frères Lumières. Pendant un tournage, il va se rendre compte qu’il peut faire de l’illusion. Il va utiliser la surimpression (jumeaux=un personnage). Il ira jusqu’à 7 ou 8 images de surimpression. Il fera un studio avec une verrière pour ne pas avoir de vent. Pour éviter les plagias il va marquer sa pellicule et ses décors avec « starfilm ». Il s’installera à New-York afin d’exploiter ses films aux Etats-Unis. Il tournera même les premiers westerns. Il ne saura pas se renouveler et va périr. En 1913 il sera racheté. Il arrête. En 1925 on le reverra dans un kiosque en tant que vendeur de jouets. <o:p></o:p>

     « L’homme à la tête de caoutchouc » 1901, superposition de deux images, un travelling avant (zoom apparaît en 1950) « Voyage dans la lune » 1902 sur l’obus et plusieurs scènes, objets, il y a les logos de la forme, pour lutter contre le piratage et il y a beaucoup d’éléments de maquettes, d’explosions, beaucoup de surimpression, « Le mélomane » 1903 aspect surréaliste, fantastique, « Le chaudron infernal » 1903, surimpression des fantômes et leur aspect est très réaliste, aspect vaporeux, coloré à la main.  Il va faire plus de 500 films jusqu’en 1913. Il est producteur, décorateur, acteurs, etc. Il crée tout (même exploitation).<o:p></o:p>

    -Thomas Edison le 23 avril 1896, récupère des brevets pour fabriquer un vitascope  afin de projeter en salle comme les Lumières. Il va déposer des brevets. Ainsi il s’oppose à tout projet proche. Il voulait avoir le monopole. <o:p></o:p>

    -Georges Huysmans a inventé la pellicule, lui les perforations. Mais il perdra le procès car il n’en est pas l’inventeur. <o:p></o:p>

    -Edwin Porter est réalisateur pour Edison. Il va expérimenter le futur langage cinématographique. Il va également alterner les plans au sein de la même séquence. « A life an american firer life » est le premier film à scénario américain avec découpage technique. <o:p></o:p>

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    Les maisons de productions:<o:p></o:p>

    -La biograph:  en 1885 par Dixon. Elle prend ce nom en 1909, studio basé à New York. David W. Griffith est le premier réalisateur subtil dans le découpage et Max Sennett l’inventeur du burlesque à l’américaine. Ce met en place le vedettariat: la biographe girl (Florence Lawrence et les sœurs Gish, Mary Pickford) Griffith va partir pour faire des films longs en 1913. En 1915, la société ferme ses portes.<o:p></o:p>

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    -Le Vitagraphe en  1896. Chaque maison de production à son actrice: Florence Turner et Rudolf Valentino. En 1925 elle sera vendue à la Warner. <o:p></o:p>

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    -La firme Pathé: fondée par Charles Pathé et son frère en 1896 et ils s’associent avec Fernando Zerca. <o:p></o:p>

    En 1904 ils font un laboratoire (vendent, produisent et développent des films). Ils vont avoir l’idée de louer des films. Avant, les forains les achetaient et les diffusaient jusqu’à usure. <o:p></o:p>

    En 1907 ils loueront les films maximum 4 mois. Ils commercialisent donc plus les films. Ils vont créer le Pathé journal sur le cinéma. Ils vont avoir le monopole de la pellicule vierge.<o:p></o:p>

    En 1910 ils font un chiffre d’affaire de 60 millions de francs.<o:p></o:p>

    En 1926 Kodak entre sur le monde du marché européen de la pellicule. Nathan rachètera la firme et s’appellera Pathé Nathan. Les frères Pathé ont beaucoup produit, du coup la qualité a baissé, le public c’est lassé.<o:p></o:p>

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    -La firme Gaumont: Léon Gaumont la créé en 1897-1898. Elle a le même parcours que Pathé. Elle fléchit pendant la guerre. Renaud Bosetti, réalisateur, invente la course poursuite. Louis Feuillade va devenir le directeur artistique de Gaumont. Il réalisera des serials. <o:p></o:p>

    En 1913 il installe un studio. « Onérosité » est une série à succès et il fera des westerns. <o:p></o:p>

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    -La société Éclair crée en 1907, est spécialisée dans les mélodrames populaires avec des comédiens à l’année, avec des contrats. C’est la 1ere <o:p></o:p>

    firme à réaliser des serials policiers « les aventures de Nick Carter ». <o:p></o:p>

    En 1912 elle s’implante aux Etats-Unis. Avec la guerre elle s’effondre et arrête en 1920.<o:p></o:p>

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    -La Kalem, 1907 va recruter une comédienne qui était aussi scénariste. La Kalem rémunère les acteurs 5$ par jour. Elle va être réputée pour ses décors extérieur lointain (Irlande en 1910, Égypte « The manager to the cross ». Il tournait pendant sur le trajet du voyage.) Olcott, un des créateurs, et l’actrice vont partir de cette firme. <o:p></o:p>

    En 1912 ils basent leur succès sur la renommée des acteurs. Ils vont faire des serials. La mort d’un des créateurs en 1915 va la faire perdre. De plus ils ne savent pas vraiment faire de longs métrages. <o:p></o:p>

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    -Essanay en 1907 à Chicago est spécialisée dans le western et le burlesque. Charlie Chaplin passera par cette maison qui fermera ses portes en 1917. <o:p></o:p>

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    -En 1917 c’est la fin des litiges entre les compagnies et Thomas Edison. <o:p></o:p>

    -Motion Picture Patent met des lois sur les brevets. C’est un trust sur la possibilité de tourner aux Etats-Unis. William Fox va engager des procès contre le trust Edison. La maison de production décide de réduire les pellicules, d’où le court. Des indépendants se rebellent: Karl Laemmle qui travaillait au National Independant moving picture alliance. Les indépendants leurs offrent plus de liberté.  <o:p></o:p>

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    -Hollywood est un ancien village indien. Il apparaît en 1886. Petit à petit les maisons de production viennent tourner à Hollywood pour le temps qu’il y fait et pour s’éloigner du trust Edison. En 1907 un producteur de la société Selig tourne le « Conte de Monté Christo ». En 1909 il tourne le premier film en Californie. En 1911 le premier studio en dur est construit à Hollywood. En 1913 « Le mari de l’indienne » de Cécil B. De Mille.<o:p></o:p>

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    Le cinéma en Italie:<o:p></o:p>

    -13 Mars 1896 c’est la première projection du cinématographe. La production nationale va être ralentie à cause de la politique et des tensions sociales. <o:p></o:p>

    Au début il faisait des vues, des documentaires comme les Lumières. Puis en 1898 Fregoli filme ses spectacles et invente un projecteur qu’il brevète. L’Italie puise dans son passé Antique. Mais ils font aussi des comédies et des drames mondains.<o:p></o:p>

    - « La prise de Rome » est le premier film, en 1905. En Automne de 1905 est fondée la Cines. <o:p></o:p>

    -En 1908 « Les derniers jours de Pompéi » est le premier succès international. <o:p></o:p>

    -Janvier 1909 ils font une série burlesque appelée « Cretinetti ». <o:p></o:p>

    -1911-1914 est l’âge d’or du cinéma italien « L’Enfer dedans ».<o:p></o:p>

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    Le cinéma en Allemagne:<o:p></o:p>

     -Les frères Skladanowsky proposent le Bioscope le 1er Novembre 1895. C’est un appareil permettant la projection cinématographique avec 2 bobines alternées en fondu.  <o:p></o:p>

    -Mais leur cinéma se révèle tardivement: 1910. « L’étudiant de Prague » est un des premiers films. <o:p></o:p>

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    L’exploitation des films: <o:p></o:p>

    -Les films sont diffusés par les forains, il y a peu de salles fixes. En 1907 il y a à Paris 15 cinéma permanent. Dans les années 10 il va y en avoir environ 300. Gaumont va même racheter un champ de course pour y faire un cinéma de 3000 places. <o:p></o:p>

    -La firme Pathé va faire la récolte des vieux films pour les nettoyer. Il vont changer l’exploitation du film pour les louer. Ils font ce coup d’état en 1907. Le <o:p></o:p>

    2 février 1909 Mellies préside le congrès qui va mettre des règles à ces locations. Mais ces locations vont tuer le système des forains. <o:p></o:p>

    -C’est un moment charnière pour l’augmentation de la durée des films (en 1903: 120 mètres=6 minutes, en 1909: 300 mètres=15 minutes, qui sera le format de base du court métrage). <o:p></o:p>

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    L’évolution de la couleur:<o:p></o:p>

    -Il y avait le coloriage à la main (Mellies) qui prenait beaucoup de temps. <o:p></o:p>

    -En 1906 Pathé colore avec un pochoir. C’est un peu une industrialisation du film donc baisse du coût. <o:p></o:p>

    -Puis le teintage qui consiste à tremper la pellicule dans des bains de couleurs. <o:p></o:p>

    -La technique du virage permet de tremper dans un bain une seule séquence. Tout ce qui est blanc reste blanc, et ce qui est noir, gris sont teintés.(Le fantôme de l’opéra, 1925) <o:p></o:p>

    -Le kinémacolore: une pellicule correspond au rouge, une autre au vert. Elles sont projetées alternativement. <o:p></o:p>

    -En 1915 la firme Technicolor utilise, sur des séquences, 3 pellicules noires et blanches devant lesquelles il y a un filtre de couleur. On projette les pellicules en même temps. Mais la caméra coûte chère et on a besoin de plus de lumière. (1935 le premier film tout en Technicolor). <o:p></o:p>

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    L’évolution du scénario:<o:p></o:p>

    -Certains producteurs (Paul Laffit 1908 avec sa maison de production Le film d’art) vont vouloir intéresser les bourgeois. Ils veulent donner une dimension plus artistique au cinéma. Il va aller chercher des acteurs de la comédie française avec l’idée du vedettariat. On va piocher des sujets de théâtre ou faire de grandes reconstructions historiques. Il ajoutait aussi des musiques spécialement composées pour le film (qui était jouer au piano dans la salle). Le premier film qui sort ainsi est L’assassinat du Duc de Guise (fin 1908). Le scénario fut d’un écrivain connu et la musique de Camille Sant Saens. En 1912 avec Sarah Bernard La dame aux camélias. Abel Gance sera un des premiers réalisateurs de cette période. <o:p></o:p>

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    Quelques genres du muet:<o:p></o:p>

    1) Le comique: (burlesque) Le moteur de la comédie burlesque est le thème de la poursuite. (1906 La course des sergents de ville). <o:p></o:p>

    -Louis Feuillade veut du réel rêvé. On va commencer à avoir des acteurs enfants (série Bébé ou Boudesan). <o:p></o:p>

     -André Deed est le premier personnage typé crée. <o:p></o:p>

    -Charles Prince (succès fort entre 1910 et 1914) avec une série autour de Rigadin. (Le nègre blanc).<o:p></o:p>

    - L’acteur le plus important est Max Linder. Il fait ses débuts en 1906 chez Pathé. Il va créer ce personnage de Max, bourgeois oisif, dragueur et alcoolique. C’est un dandy. Il va remplacer André Deed et deviendra la vedette. On ouvre même en 1910 un cinéma à son nom. En 1911 il gagnait 150 000fr par an et ira jusqu’à 1 million de francs par an alors qu’un ouvrier gagnait 1200fr. <o:p></o:p>

    Il va se retrouver en convalescence. En septembre 1911 on tourne un court métrage Max dans sa famille, pour montrer à son public qu’il va bien. Il va revenir avec Max victime du quinquina. Il est réalisateur, acteur, scénariste mais sa mise en scène est peu recherchée. Chaplin lui rendra hommage en s’inspirant de lui. <o:p></o:p>

    Grâce à sa notoriété, la maison Essanay à Chicago l’appellera. Il aura un contrat de 12 courts par an. (7 ans de malheurs, Soignez ma femme, Les trois mousquetaires,…). Il revient en France mais le 31 octobre 1925 on le retrouve avec sa femme morts. Max Linder : Max victime du quinquina, les décors sont en toile peinte, systématiquement le même alors qu’il aurait dû changer. 7 ans de malheur, les cartons sont enjolivés. On dessine les intertitres pour donner des indices supplémentaires. (Hitchcock, à ses débuts, dessinait des intertitres). <o:p></o:p>

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    -Max Sennett : aux Etats-Unis en 1910, il est un pionnier du burlesque. Il va découvrir de nombreux talents (Chaplin). Il entre en 1908 à la Biograph en temps qu’acteur puis scénariste et réalisateur à partir de 1911 (des centaines de films). Il apprend très bien au côté de Griffith. Il fonde avec un autre la Keystone en 1912, qui va devenir l’usine du comique américain (poursuite, absurde, gag en cascade, destruction délirante,...). Mabel Normand, Starling, Roscoe Arbuckle dit « Fatty » sont découverts par Sennett. Fatty découvrira Buster Keaton. <o:p></o:p>

    Il y aura les policiers appelés Keystone cops, et les Bothing Beauties qui amèneront de l’érotisme dans les cours métrages. C’est la marque de fabrique de la Keystone. Il supervisera plus de 400 courts.<o:p></o:p>

      En 1914 Chaplin arrive. Il tourne 35 courts pour cette maison. Quand il partira son demi frère Sydney Chaplin le remplacera. <o:p></o:p>

    Sennett s’associe avec la société Triangle, la Paramount, la First National, Pathé, Exchange. Il fera plus de 1000 films. <o:p></o:p>

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    -Charlie Chaplin : (1889-1977) anglais né dans une famille de music-hall. Il a une enfance pauvre. <o:p></o:p>

    -année 1910, il entre dans la société Karno  qui fait une tournée aux Etats-Unis. <o:p></o:p>

    -fin 1914, il rejoint la Keystone. Il cherche son personnage. Il va trouver ce vagabond. C’est un succès immédiat milieu de 1915. <o:p></o:p>

    -Il est appelé par d’autre société de production : Essanay 1913-1915 ; Il oriente son comique vers les larmes, la critique sociale Charlot vagabond et Charlot cambrioleur 1915 et 1916. <o:p></o:p>

    -Il entre dans la maison la Mutual 1916 -1917. Il va avoir des problèmes de censure L’émigrant 1917.  <o:p></o:p>

    -En 1919, il va créer son studio la United Artists. Il a une volonté de produire beaucoup de films. Il entame des longs métrages Une vie de chien, 1918, The kid, 1921, A Woman of Paris ou L’opinion publique (en français) 1923, il n’interprète pas le rôle car ce n’est pas un burlesque. Il va se venger des critiques du moment qu’on fait sur lui sur son rapport avec les femmes. C’est son film où la mise en scène est la plus aboutie. Ce film n’est pas un succès populaire mais la critique montre à quel point il est important. En 1925 La ruée vers l’or. En 1928 Le cirque. En 1931, Les lumières de la ville. Alors que le son est arrivé en 1928, Chaplin continue dans le muet. Il composera seulement des musiques pour accompagner.  En 1936, Les temps modernes. Par soucis de perfectionnisme il tourne parfois certaines scènes 100 fois. Les temps modernes est la seule fois où on l’entend parler mais il est incompréhensible. Ensuite il arrête son personnage de vagabond et fait le Dictateur entièrement sonore. <o:p></o:p>

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    -Buster Keaton (1895-1960) vient d’une famille de music hall proche du cirque (buster = acrobatie). Fatty le prend et en fait une vedette de cinéma. Il passe vite du jeu de théâtre au jeu du cinéma. Il peaufine son comique. Il tourne une 15aine de courts entre 1917 et 19. La maison Buster Keaton comedies  tourne 1ç courts en deux ans. Il devient l’idéal de Chaplin. Il va devenir son propre producteur et signe des longs Sherlock junior, 1924, La croisière du navigateur (In the navigator) en 1924, Les fiancés en folie (Seven chances) en 1925, Le mécano de la générale (The general) en 1926. <o:p></o:p>

      Il a le sens de la poursuite, personne prise au piège de la mécanique, les idylles amoureuses. Il est très connu pour son corps longiligne et un visage impassible, neutre et sans émotion. Les éléments glissent sur lui sans le toucher. Il sera co-réalisateur et réalisateur de ses films. Dans la 2eme moitié des années 20 il travaille avec la NGM qui va broyer son comique. Il va lui aussi mal vivre le passage du parlant. <o:p></o:p>

      One week en 1922 est le point de départ de sa mécanique. Dans Seven chances  (femme habillées en mariées qui le poursuit) il sait mesurer le mouvement qui ralenti puis qui est relancé. C’est un rapport de l’homme avec l’environnement, avec les machines et avec la femme. Elle a la toute puissance alors que l’homme est lâche. Il tourne en extérieur et non en studio comme Chaplin. Keaton a envie d’être dans le réel. Chez lui il n’y a pas de critique sociale mais il fait une véritable réflexion qu’il n’a pas forcément voulu. L’amour chez Keaton est toujours très fort mais simple (cœurs dessinés sur la maison). <o:p></o:p>

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    -Harold Lloyd est un acteur, personnage de monsieur tout le monde. Il débute sa carrière grâce au réalisateur et producteur Hall Roch. Il va aussi aller chez Sennett. Dans les années 20 il rencontre son succès. Sa particularité est ses lunettes rondes en écaille.<o:p></o:p>

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    -Harry Langdon lui a un visage et des yeux ronds, le teint pâle: on a du mal à lui donner un âge et un sexe. C’est un personnage rêveur qui subit des situations en toute innocence. Il commence chez Sennett en 1924 jusqu’en 1927 puis crée sa propre maison. Il interprète 3 longs de Franck Capra. Il passe à la réalisation Pape d’un jour en 1927 plus poétique que burlesque, cela lui coûtera sa carrière. Il ne passera pas le cap du parlant. Fin 30 début 40 il sera co-scénariste et figurant pour Laurel et Hardy, All night long de Capra. Il incarne toujours des rôles dont il n’a pas le physique (sportif, soldat).   <o:p></o:p>

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    -Laurel et Hardy (un peu comme Doubles pattes et Patachon) jouent sur le comique des physiques opposés. Hall Roch à l’idée de les réunir en 1926 alors qu’ils ne se connaissaient pas. Ils travaillaient avant dans le domaine du burlesque. Ce sont les seuls comédiens qui auront encore du succès pendant le parlant jusqu’aux années 40-50. Leur humour est démesuré, La bataille du siècle en 1928, avec la tarte à la crème. <o:p></o:p>

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    2) La reconstitution historique : succès dans les années 10, les italiens dépassent les français. Cela prend une dimension spectaculaire qui donnera aux Etats-Unis l’idée du film à grand spectacle. <o:p></o:p>

       -La Cines, maison de production en Italie se lance dans le long métrage (2h : Quo vadis, 1912 d’Enrico Guazzoni), avec de nombreux comédiens et décors donc complexité. L’économie cinématographique devient différente. Ce film au succès international sera vendu pour 150 000$ aux E-U. Elle tourne ensuite Marc Antoine et Cléopâtre et Jules César en 1914. <o:p></o:p>

       -La société Ambrosio tourne Les derniers jours de Pompéi en 1913 par Giovanni Vitotti. <o:p></o:p>

       -La maison Pasquali tourne également ce film vendu pour 250 000$ aux E-U. Les mêmes idées reviennent très souvent. Elle produit Spartacus avec des décors réels en 1914.<o:p></o:p>

       -Giovanni Pastronne, avec la production Itala, tourne Cabiria en 1914 (en collaboration avec G. D’Annuzzio). Ce film dure 4h à sa sortie et est tourné avec beaucoup de matériel. Les décors sont construits en dur et en 3D car Pastronne ne voulait pas de carton pâte. Ce genre de décors met en place ce que va devenir Hollywood.  Il trouve pleins d’idées qui donnent un aspect riche et imposant. Il a inventé le carello (le travelling). Il y a le personnage de Maciste, humble, simple, qui aide les autres. Il était interprété par un docker de Gênes, donc pas acteur mais pourtant meilleur que les acteurs de métiers. L’histoire se passe sur plusieurs continents et possède de multiples grandes séquences (éruption volcanique, séquence nocturne sous le feu des catapultes,...). C’est une influence qu’on retrouve aux E-U et en Allemagne. <o:p></o:p>

       -Le producteur Adolph Zuchor à l’idée de pré acheter cher des films français et italiens (comme le film avec Sara Bernard pour 18 000$ qui parle de la reine d’Angleterre). Il produit. Ce film est projeté aux E-U et fait une recette de 80 000$.  Il monte sa propre maison en 1913, Famous player in Famous plays, qui s’associe avec la Paramount. Il instaure « le programme hebdomadaire d’un grand film de plus d’une heure ». Il tourne 36 longs en 1913. Il aura l’idée de faire des films de série A (acteurs célèbres de théâtre), B (acteurs habituels de cinéma), C (bons marchés, rapidement tournés). Les films B auront le plus de succès. Il engage Mary Pickford (1000$ la semaine) surnommée « la petite fille des E-U ». <o:p></o:p>

       -A la Biograph, D.W. Griffith réalisera Judith de Bétuline mais avec peu de succès. <o:p></o:p>

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       La plupart du temps ce sont des histoires historiques et antiques. Mais vers 1914 elles commencent à battre de l’aile car ils reviennent toujours sur les mêmes thèmes. Il y a quelques échecs qui marquent la mort anticipée de ce genre.  <o:p></o:p>

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    3) Le cinéma des divas : Ma l’amor moi non muore de Mario Caserni de 1913,avec Lyda Borelli, lance la mode du ciné qui tourne autour d’un certain type de femme fatale valorisées par des histoires d’amour passionnée, magnifiées, par les angles de vue avantageux et des gros plans expressifs. Il s’agit du début des stars à gros cachet. Elles ne doivent leur notoriété que par leur personnage. <o:p></o:p>

       Une actrice très connue est Francesca Bertini dans Assunta Spina de Gustavo Serena (tourné dans les rues de Naples, rares sont les films qui tournent dehors avec des figurants pris au hasard). <o:p></o:p>

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       Ce genre va mourir vers 1921 car le cachet des actrices était trop élevé. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    4) Documentaire scientifique : (Italie) est une incitation de l’Etat. Dès 1922 il a une volonté de propager des lois, infos par le ciné. <o:p></o:p>

       -Ambrosio (Turin) envoie des opérateurs dans le monde entier. On voit les prémisses du ciné de guerre (Libye). Le spectateur va être attiré pour s’informer. <o:p></o:p>

       -Roberto Omagna va être le maître du ciné scientifique. Il fait un film sur la neurologie et sur la chasse au léopard, 1908. Il ouvre la voie à un genre intéressant mais peu développé. <o:p></o:p>

       -Le régime fasciste va utiliser ce support et exercer des censures. Ils vont s’intéresser à l’éducation de propagande qui met en place toute une série de documentaire. Ils vont s’associer à l’institut Luce (l’union cinématographique éducative) en 1924-1925. Ils vont avoir des moyens importants. Dès le 14 juillet 1925 Mussolini parle de ciné pour communiquer avec la population italienne. Cela devient même obligatoire pour les cinémas de passer ces films :<o:p></o:p>

    -service des activités du ciné <o:p></o:p>

    -service de la revue Luce<o:p></o:p>

    -réalisation de films culturels, dialectique et éducatifs. On met en avant la gloire du domaine fasciste : documentaire sur la ville de Milan et dessin animé contre la syphilis qui a été envoyé en France.   <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    5) Le serial: marque les années 10 du ciné français et américain. Mais cela va enfermer le ciné français dans le populaire. C’est un genre peu évolué mais qui fait recette car il est économique et la rentabilité est rapide et efficace car il ne prenne pas de vrais acteurs. L’inspiration est naïve avec de grands sentiments. Le genre n’est pas artistiquement élaboré. Ce n’est pas un genre noble ni pour le spectateur ni pour le réalisateur. Les épisodes sont entre 20 et 40 min fait en, série.<o:p></o:p>

       Le cliffhanger: c’est le suspense au bord du précipice: le spectateur est tenu en haleine et veut voir la suite. <o:p></o:p>

       La narration est basée sur l’accumulation de péripétie. C’est un cinéma à rebondissements inattendus et invraisemblables avec des conflits grossiers et manichéens. <o:p></o:p>

       C’est l’apparition de héros masqués qui crée le mystère et permet de faciliter les cascades. Les décors sont souvent reconstituer en studio et sont exotiques. Les personnages sont stéréotypés. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    -Victorin Jasset en 1908 est le premier à réaliser ce genre pour la société Eclair. Il va adapter le personnage de Nick Carter. Il réalise 6 épisodes. Il réalisera grâce au succès la suite. Il fera Morgan le Pirate,… films de cape et d’épée.  <o:p></o:p>

       En France on fait des sujets internationaux donc le succès devient international. <o:p></o:p>

    Il aime tourner en extérieur et a un vrai sens dans sa façon de filmer. <o:p></o:p>

    -Louis Feuillade est un directeur artistique de Gaumont. Il va se mettre à réaliser quelques burlesques mais surtout des serials où il trouve son succès. <o:p></o:p>

    Fantomas en 1914 et Vampires en 1916 sont des séries où les épisodes peuvent être vu à part. Il fait également des séries à suivre comme Tih minh en 1918 et Judix en 1917. Il y a une connotation angoissante et curieuse. Il a le sens de la réalisation et du rythme. <o:p></o:p>

    -Les mystères de New-York en 1914-1915 de Donald Mekenzie avec Pearl White est un succès américain qui se transporte. Dans d’autres pays (Allemagne Italie) il y aura des séries recopiées. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       Le genre continue avec le parlant mais seulement aux Etats-Unis. Ils feront des films autonomes qui reprenne la bande dessinée. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le cinéma et la guerre:<o:p></o:p>

       Le cinéma est en perte de vitesse. La cinématographie américaine devient alors la première mondiale. La stratégie américaine est volontariste. Ils obtiennent de nombreux marchés. La recette supplémentaire permet d’investir dans d’autres productions. Les nouveautés venant des E-U est remarquable. <o:p></o:p>

        Certains artistes vont s’adonner au cinéma:<o:p></o:p>

    -André Antoine (1858-1943) est un homme de théâtre qui fonde la compagnie Le théâtre libre. Il rompt avec le traditionnel. Il est passionné par le ciné mais veut en tirer autre chose. Les frères Lumières et la Scagl lui propose d’être réalisateur. Il va réaliser une dizaine de films qui adaptent des œuvres littéraires. Les frères corses d’Alexandre Dumas père. Il le tourne en Corse en 1915 avec un jeu d’acteur naturel car il prend des amateurs. Il les mélange à des acteurs professionnels dans des décors extérieurs. <o:p></o:p>

       Il fait également L’hirondelle et la mésange qui est un scénario original. Il pousse plus loin ses inventions cinématographiques inventant le tournage avec plusieurs caméras. Les producteurs décident de ne pas exploiter ce film car il était trop novateur. Il monte ensuite en 1963 et est distribué. C’était un artiste d’avant garde en avance sur son temps. Dégoûté il arrête et devient critique. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

     Les impressionnistes:<o:p></o:p>

       Ces réalisateurs n’ont pas la conscience de faire parti d’un mouvement. Ces cinéastes rompt avec les genres en jouant visuellement avec des trucages. La forme est plus importante que le fond. Il utilise le flou, les déformations, la surimpression. Ils admirent l’expressionnisme allemand à l’esthétique très marquée. <o:p></o:p>

    -Abel Gance est le précurseur. En 1915 il fait La folie du docteur Tube.<o:p></o:p>

    -Marcel L’Herbier en 1919 fait Rose de France qui est une succession de plans. C’est une narration par images. Eldorado en 1921 utilise le flou et la déformation. <o:p></o:p>

    -Jean Epstein fait Cœur fidèle. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       Ce courant ne rencontre pas de succès public. Les cinéastes doivent changer et chacun prendra un courant différent. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    -Abel Gance se lance dans la reconstitution historique avec Napoléon en 1927 où il innove techniquement et pousse les trucages avec des surimpressions. <o:p></o:p>

    -Marcel L’Herbier s’oriente vers le mélodrame psychologique. Il a une culture littéraire et musicale. Il se met au ciné en 1915. En 1924 il réalise L’Inhumaine qui réunit F. Léger et Mallet-Stevens aux décors, Darius Milhaud à la musique, Paul Poiret aux costumes, et P. Mac Orlan. Il rend hommage au style art déco.    <o:p></o:p>

    -Jean Epstein  reprend de la littérature classique.<o:p></o:p>

    -Jean Renoir réalise son premier film en 1924 La fille de l’eau. L’aspect visuel s’apparente à l’impressionnisme. Fils d’Auguste Renoir il sait capter la lumière qui change. <o:p></o:p>

    -Louis Delluc laisse au ciné ses écrits . Il est l’un des premier critique à avoir compris que le cinéma est un art. Il avait la volonté pédagogique de présenter au public les films. Il invente le système du ciné club. Il réalise 7 films entre 1920 et 1923. Le silence de 1920 confronte l’image réel et la réaction intérieure. Dans Fièvre de 1921 il filme les bas fonds de Marseille avec un travail sur la lumière. Il crée le journal Cinéa en 1921 dont le but est de critiquer les textes et les films. Il sera impressionné par la réalisation américaine. « Dans mes films il n’y a que de la poussière des faits enregistrés au hasard de la caméra ». <o:p></o:p>

    Sa mort ponctuera la fin se ce genre. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le futurisme:<o:p></o:p>

       En Italie en 1910, crée en 1909 par Marinetti qui écrit un manifeste sur le futurisme. Sa réaction est contre l’art académique. Il a une volonté politique. Vita futurista en 1916<o:p></o:p>

    -Le poète russe Maïakovski influence ce genre. <o:p></o:p>

    -Aelita en 1924 de Jacob Postozani est un film d’anticipation sur la planète Mars. Il a envie d’étendre le communisme chez les Martiens. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le courant Dada:<o:p></o:p>

       (1916-23) Tristan Tzara pionnier de ce mouvement qui est une anarchie intellectuelle, visuelle prônant le rire, la moquerie de tout, surtout les dirigeants et les règles sociales. L’éclat de rire est provocateur. <o:p></o:p>

    -René Clair fait  Entracte en 1920 avec au générique Picabia, Satie, Man Ray, Duchamp. Son film est sans logique et fait un pied de nez à toutes les conventions. Il dure 15 min.  <o:p></o:p>

    -Man Ray réalise des courts. En 1923 Le retour à la raison de 3 min est projeté à la soirée Dada. Après a eu lieu une bagarre. En 1926 Emak Bakia qui n’a pas de sens. En 1926 Le mystère du château de Des, d’après la citation de Lautréamont « Jamais un coup de dé n’abolira le hasard ». En 1928 L’étoile de mer est une adaptation du poème de Desnos. Il filme ce qu’il a ressenti à la lecture du poème. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le surréalisme :<o:p></o:p>

       Les Dadas et les surréalistes vont se rejoindre. <o:p></o:p>

    -Man Ray et Duchamp sont des artistes qui vont faire le lien entre le Dada et le surréalisme. <o:p></o:p>

    -Marcel Duchamp réutilise des objets courants, des œuvres (Joconde : L.H.O.O.Q). Il collabore au ciné avec Man Ray dans Anemic Cinema en 1926. Ils utilisent ses rotoreliefs. C’est de l’art en mouvement. <o:p></o:p>

    -Fernand Léger va plus ou moins participer au cinéma expérimental (d’avant-garde). Au milieu des années 20 il réalise Ballet mécanique. Il propose un film non narratif avec des images inhabituelles. Il travaille sur la forme et utilise des filtres pour dédoubler les images. <o:p></o:p>

    -Antonin Arthaud est un poète, acteur qui a écrit des scénarios.<o:p></o:p>

    -Soupault et Ernst collaborent avec Man Ray et Buñel. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       Le surréalisme est né en 1924 par Breton qui a écrit un manifeste. Comment faire pour libérer les pulsions internes ? Avec l’écriture automatique, le cadavre exquis. Leur critère qui est le moteur important est l’amour fou. <o:p></o:p>

    -Luis Buñel rencontre Dali et ils évoquent leurs rêves. Ils vont réaliser Un chien Andalou en 1928. Ils laissent libre cours à l’enchaînement des idées. Leur collaboration est parfaite. Ils proposent un film non attractif. Buñel est derrière l’écran à la projection et met des disques de Wagner et de Tango argentin. Le choc est beaucoup plus convaincant car il n’y a pas de narration : on n’est pas préparé à un style de film. On est dans l’idée du rêve. Mais on est dans des univers concrets proche du documentaire car il n’y a pas d’effets. On est dans une réalité surréelle. Les deux grands moteurs du film sont la mort et l’amour. Ils font ensuite en 1930  L’age d’or. Au niveau de l’écriture ça va mais au tournage ils vont moins s’entendre. C’est un poème d’amour totalement flou. Il commence par un documentaire pour aller jusqu’à un style complètement didactique. Même si on est dans l’onirique, l’aspect de Buñel est documentaire, concret, réaliste. Il va rester le seul à faire du surréalisme (comme actrice il prendra Catherine Deneuve). Il fera Obscur objet du désir où il ne saura pas choisir entre Carole Bouquet et Carole Angeline. Du coup il prendra les deux et alternera leur passage. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    L’expressionnisme en Allemagne :<o:p></o:p>

       Bouleversée par la défaite de la guerre, il faut reconstruire le pays. Cela favorise des mouvements d’extrêmes droite et gauche. Curieusement le cinéma s’en sort bien. Dès 1917 le studio UFA devient une sorte de major. Le ciné allemand devient le premier en Europe. Il propose des formes nouvelles. Le fantastique s’exporte très bien du coup cela rapporte de l’argent. La fréquentation des cinés est importante. On arrive à 600 films par an (aujourd’hui ils en font une centaine). Dans le milieu des années 20 la production et la fréquentation baisse. La UFA produit des super production historique d’assez grande qualité. Elle acquiert des sociétés de production annexe. Elle rachète même la DECLA (ancienne grande maison). En 1925 la UFA a 6000 employé et ouvriers. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

       Ce mouvement s’arrête vers 1926.  <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    L’expressionisme a une particularité dans l’aspect visuel.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    « L’étudiant de Prague » 1913 de Stilla Rye.<o:p></o:p>

    C’est le mythe de Faust. Il œuvre la voix dans le domaine su surnaturel, fantastique.<o:p></o:p>

    Henrik Galeen est un scénariste.<o:p></o:p>

    Il écrit en 1914 « Le Golem » qu’il co-réalise. Sujet issu de l’histoire scandinave.<o:p></o:p>

    C’est deux films sont des prémisses de l’expressionisme.<o:p></o:p>

    « Le cabinet du Dr Caligari » 1919 de Robert Wiene, scénario de Karl Mayer et Hans Jansuritz. Les décorateurs issue de la peinture lui donne l’idée de faire des décors pas chers, simples en toile peinte. Il va travailler avec Fritz Lang.<o:p></o:p>

    Ce film raconte l’histoire d’un homme qui racone qu’il a vu dans un spectacle le Dr Caligari qui a des dons de medium et qui prédit la mort des gens. <o:p></o:p>

    Ambigu dans l’expressionisme, rappelle l’opprésion, et l’angoisse, l’étrange.<o:p></o:p>

    Spirale utilisé pour montrer la destinée infernale. <o:p></o:p>

    Idée très manichéenne du bien et du mal.<o:p></o:p>

    Le mal, en noir, magnifique, méchant.<o:p></o:p>

    Le bien, en blanc, la pureté, l’innocence.<o:p></o:p>

    Thème romantique (criminel qui tombe amoureux de la jeune femme, sa victime)<o:p></o:p>

    On voit une scène ou le docteur Caligari reveille celui qui doit prédire l’avenir.<o:p></o:p>

    On voit une scène ou celui qui préit l’avenir va tener de tuer une femme, heureusement celle ci est sauvée.L’assassin meurt d’épuisement.<o:p></o:p>

    Les décors sont très agressifs, ils sont peints, une idée d’irréalisme.<o:p></o:p>

    A la fin de ce film, on apprend en fait que c’est une histoire de fous.<o:p></o:p>

    Il va y avoir des film que l’on va appeler « Caligariste » car ils se ressemblent avec les décors, le même style (l’esthétique du film).<o:p></o:p>

    Avant, on avait été lassé par les décors peint mais là, le coté fantastique des décors fait qu’il est apprécié par le public et les critiques.<o:p></o:p>

    Dr Caligari passe les frontières de France (après la 1ère Guerre Mondiale, les films allemands sont censurés) et est même mondialement connu. Robert Wiene va réaliser d’autres films.<o:p></o:p>

    « Genuine » 1920 <o:p></o:p>

    « Ras Kolaikov » 1923<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce film lance le goût du fantastique au public, goût pour le mystère, l’angoisse, l’horreur, l’esthétisme.<o:p></o:p>

    Esthétique expressioniste utilise les contrastes qui accentue la notion de bien et de mal.<o:p></o:p>

    Les thèmes qui apparaissent dans ces films tournent autour d’une révolte, autour de l’autorité, ville représenté de facon angoissante, la ville qui broie les individus, source d’aliénation.<o:p></o:p>

    Idée d’un être possédé, manipulé par quelqu’un.<o:p></o:p>

    Une famille de personnage dans ces films, les « THAUMATURGES », personnes qui font des miracles. Fait allusion à la magie noire, sorcellerie.<o:p></o:p>

    Cercle= spirale= destin infernal.<o:p></o:p>

    Esprit de révolte contre l’ordre bourgeois. Les personnages des méchants  sont souvent des patrons, des dirigeants (Metropolis : dirigeant de la ville).<o:p></o:p>

    A travers tous ces thèmes, on a voulu voir une sorte de prévision de ce que va devenir l’Allemagne, qui hypnotise (référence à Hithler, on est au début du nazisme). Prévoit le cataclysme nazi.<o:p></o:p>

    Beaucoup de film expressioniste seront censuré, montrant l’Allemagne trop négativement.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le fantastique (loup-garou, vampire, etc) sorte aux USA aux environs des années 1930.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait du « Golem ». Couleur verte volontaire, on est plus dans un film caligariste, décor étrange mais pas à ce point.<o:p></o:p>

    Thème du monstre qui aime la jeune femme. On retrouve la spirale de l’escalier.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait des « 3 lumières ».<o:p></o:p>

    C’est un film en trois moments. Femme veut retrouver son amant. Va demander a un alchimiste de l’envoyer dans la mort, sans mourir. Là-bas, elle rencontre la mort, et celle-ci lui propose de sauver au moins une vie, et il rend la vie à son amant. Elle échoue et se donne la mort.<o:p></o:p>

    On est bien dans le romantisme et le fantastique.<o:p></o:p>

    Décorateur du film « Caligari », savent faire aussi des décors beaucoup plus sobres, solennel.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait de « Nosferatu »<o:p></o:p>

    C’est le film le plus important de ce mouvement, et va jouer sur la lumière, le contraste que sur les décors. Il tourne en décor extérieur, pas comme la plpupart des films expressionistes.<o:p></o:p>

    Film majeur de la culture du cinéma, a ouvert la vanne du cinéma de Dracula.<o:p></o:p>

    Notions d’angoisses. Si c’est un personnage si fort dans l’histoire du cinéma, c’est parce qu’il génère énormément de peur, de crainte que l’on a en soi. L’envie d’être immortel mais aussi la crainte.<o:p></o:p>

     Incroyable histoire d’amour impossible. Personnage totalement décalé de la société. Rapport avec la sexualité et l’homosexualité (sucer le sang des femmes et des hommes) et aussi de la zoophilie (tombe amoureuse d’un loup), ou encore de la nécrophilie ( avec l’amour du vampire qui est mort). Beaucoup de rapport de sexualité donc avec Dracula.<o:p></o:p>

    On voit la fin du film ou Nosferatu la vampirise la femme. Le personnage Nosfératu n’est qu’une ombre.<o:p></o:p>

    On est dans la répugnance, et le jeu d’extase. On assiste à la mort de Nosfératu avec le lever du soleil.<o:p></o:p>

    Le travail de Murnau est beaucoup plus sombre que Caligari.<o:p></o:p>

    La représentation avec une ombre dans le miroir, c’est la représentation d’un autre nous même.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait de « Le Montreur d’Ombre »<o:p></o:p>

    Il montre des ombres aux spectateurs. Avec ces ombres, il va pouvoir les utliser pour forcer les gens à faire des choses.<o:p></o:p>

    On est toujours dans l’histoire d’un pouvoir qui permet de posséder, de manipuler.<o:p></o:p>

    On voit qu’en déplacant les ombres, il a déplacé les personnages aussi.<o:p></o:p>

    Les couleurs changent pour montrer le changement d’état (du réel au rêve).<o:p></o:p>

    Avec les miroirs, on joue sur la présence.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A coté du courant expressionniste, un autre mouvement va se mettre en place, proche.<o:p></o:p>

    Le KAMMERSPIELFILM.<o:p></o:p>

    On retrouve le même scénariste, Karl Mayer.<o:p></o:p>

    La terminologie de la KAMMERSPIELFILM : les fil du théatre de chambre.<o:p></o:p>

    Max Reinhardt vient du théatre, et a une forte influence dans ce mouvement. C’est un homme qui va vouloir inventer un nouveau type de jeu, un jeu très naturel.<o:p></o:p>

    Filiation direct entre théatre et cinéma.<o:p></o:p>

    Karl Mayer va évrire le 1er film de la Kammer, « Le Rail » 1921.<o:p></o:p>

    Le rapport entre le Kammer et l’expressionnisme, va garger l’aspect lumière, contraste. Cependant, ce ne sera plus du fantastique, mais plutôt des drames sociaux, drames romantiques, d’études psychologique.<o:p></o:p>

    Ces films vont marquer la violence des sentiments.<o:p></o:p>

    Dans « Le Rail », Karl Mayer va essayer de limiter les intertitres, il veut que l’image parle d’elle même. Il ne fera qu’un seul intertitre : «  Je suis un assassin », qui accentue l’expression.<o:p></o:p>

    Joue beaucoup avec les contrastes de la lumière de la ville.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait de « Dernier des Hommes » de Murnau. <o:p></o:p>

    (Murnau qui participe aux deux mouvements).<o:p></o:p>

    Au scénario, Karl Mayer. Il a abondamment écrit pour les deux mouvements.<o:p></o:p>

    C’est l’histoire d’un gardien d’hotel d’un palace, bien habillé avec son costume de fonction. Il en est fier. Sa fille va se marier et le jour même, cet homme est dégradé et devient gardien des toilettes, on lui retire son costume.<o:p></o:p>

    Dans l’extrait vu, il cache a sa fille qu’il a été dégradé et décide d’aller voler son costume.<o:p></o:p>

    Ici, Murnau change les mouvements de caméra : à l’épaule (chose innovante pour l’époque !), déplacement sur chariot pour accentuer la vitesse.<o:p></o:p>

    On est ici dans un sujet réaliste.<o:p></o:p>

    Le cinéma de rue, tout est filmé dans la rue, sujets urbains. « La Rue » LeanGrüne, 1923, « L’Asphalte » Joe May 1929. <o:p></o:p>

    Contraste avec l’expressionnisme.<o:p></o:p>

    Rendu plus réalite plus vrai, plus proche de la réalité, moins trafiqué.<o:p></o:p>

    Pabst « La rue sans joie » 1925, « Loulou » traite d’un problème sentimental/jalousie. Force de ce film : le réalisme et interprète : Louise Brooks. Elle apporte séduction, glamour, dimension réaliste. Elle va influencer son époque, elle à la coupe au carré et elle lance la mode. Elle est critique de Film après avoir été actrice, elle est au dela de l’image de la femme de l’époque, c’est le modèle de la femme libre.<o:p></o:p>

    La nouvelle objectivité : surtout des documentaires.<o:p></o:p>

    « Berlin… » de Ruttman, 1927 « Les Hommes le dimanche ». Siodmak, 1929. On présente les personnages comme s’ils étaient des gens de la société.<o:p></o:p>

    Film important, car le réalisateur va faire beaucoup de chose, et fait avec la collaboration de Billy Wilder.<o:p></o:p>

    Rythme visuel et forme pour le film absolu, experimental.<o:p></o:p>

    à Hans Richter<o:p></o:p>

    à Oskan Fishinger (travail avec Disney sur le film Fantasia)<o:p></o:p>

    Image abstraite en mouvement.<o:p></o:p>

    Beaucoup d’effervescence pour montrer le film sous différents aspects.<o:p></o:p>

    Beaucoup de mouvements commerciaux vont arrivés, comme les films de montagne (1925-30). Réalisatrice de ces films de montagne, Leni Rilefenstahl, qui va devenir une grande réalisatrice des films de propagande nazi. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait de « Loulou » avec Louise Brook. <o:p></o:p>

    Dans l’extrait, on voit une femme retirait un collier, devant son miroir. Un homme apparaît derrière elle, en fait il sait que cette femme a un amant. Il lui tend un pistolet qu’il la force à pendre et lui demande de se suicider. Finalement, elle va tirer sur lui , il va s’asseoir sur le lit, se relever, s’avancer vers elle, l’embrasse, tombe a ses genoux, et un homme entre, vient à sa rescousse mais il meurt avant.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait du début « Des hommes du dimanche ». <o:p></o:p>

    Dès la présentation, on insiste sur l’identité sociale. On a des bandes vue de reportage, on voit les acteurs dans un décor réel.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait de « Ritbus » de Hans Richter.<o:p></o:p>

    Suite de contraste de carré, rectancle blanc et noir.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Voilà les différents aspects qui apparaissent à l’expressionnisme.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Fritz Lang : Né en 1890  et mort en 1976. Fils d’architecte, son père souhaite qu’il suive la même carrière. Il va aller dans une école de peinture. Grâce à sa famille riche, il fait de nombreux voyages, car à cette époque on dit que c’est le voyage qui forge le caractère. Au début de la première guerre mondiale, il se trouve à Paris, et est emprisonné (les allemands étaient très mal vu). Il s’évade et se met dans la troupe autrichienne, il est blessé, devient borgne (un des grands cinéastes borgnes de l’histoire du cinéma). Il va à l’hopital et c’est là qu’il rencontre Joe May en 1917 et que sa carrière cinématographique commence.<o:p></o:p>

    Il écrit beaucoup de scénario mais n’est jamais satisfait par la réalisation de son travail et décide de réaliser ses films dès 1918.<o:p></o:p>

    Il réalise par la suite « Le cabinet du docteur caligari ».<o:p></o:p>

    Arrive la mode du fantastique, et il devient connu avec caligari et « les trois lumières ».<o:p></o:p>

    Il continue avec le genre fantastique/policier.<o:p></o:p>

    Il crée « le Docteur Mabuse »1922 en deux films, il prend le contrôle des gens pour les dépouiller, il se maquille, il peut se transformer, c’est un hypnotiseur, un manipulateur.<o:p></o:p>

    1924, « Nibelungen » film en deux épisodes, mythe scandinave-germanique. Il réaliste ce film, au scénario Thea Von Harbou (qui deviendra sa femme). C’est une grande fresque mythologique, grand succès et l’Allemagne avec ce film ressort un sursaut d’orgueil.<o:p></o:p>

    En 1926, « Metropolis », grand film d’anticipation, inspire la science fiction. C’est un film qui a nécessité un budget colossal, décor extraordinaire, grande figuration( énormément de gens pour jouer les employés, etc). Un film au scénario très manichéen, toujours scénario de Thea Von Harbou.<o:p></o:p>

    Fritz Lang, 1933, quitte l’Allemagne nazi pour aller en France et aux USA.<o:p></o:p>

    Dans Metropolis, on voit déjà des influences nazi.<o:p></o:p>

    Ce film n’a pas le succès escompté, mais est connu dans le monde entier.<o:p></o:p>

    Arès, il va faire un film d’espionnage « les espions » puis un film d’anticipation  « La femme sur la lune ». Puis il passe au parlant, en 1930 , avec « M le Maudit ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il y a un bon rapport, parlant/silence, il a su maitrisé le son.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait de Dr Mabuse, dans la première partie « le joueur ». On nous montre bien son coté hypnotique. Puis une poursuite policière.<o:p></o:p>

    Apport expressionniste, de par les éclairages.<o:p></o:p>

    Quand il entre dans l’hotel, on a la figure du cercle, destin infernal.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait de « Nibelunger »<o:p></o:p>

    Sigfrid va se battre contre un dragon. Une monumentale foret en studio, avec de beaux éclairages.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait de  « Metropolis »<o:p></o:p>

    On voit arriver des travailleurs dans leur cité, puis des coureurs. C’est un film qui joue beaucoup sur les aspects monumentaux.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Extrait de « M le Maudit »<o:p></o:p>

    Histoire tirée d’un fait divers, le violeur connu de cette époque. Ce qui est important dans ce film, c’est la capture de M le Maudit.<o:p></o:p>

    Beaucoup de silence. Joue sur les sifflets. Joue avec les horschamps.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le CINEMA RUSSE<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Grandes influences littéraires, « Guerre et paix » 1913.<o:p></o:p>

    Aspects très pessimistes des films russes. Cela forge le caractère du cinéma russe.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Souvent les rythmes sont assez lents, très statique.<o:p></o:p>

    Quand la révolution d’octobre arrive, la manière change fondamentalement.<o:p></o:p>

    1915 : 315 films longs et courts métrages<o:p></o:p>

    1916 : 500<o:p></o:p>

    1917 : 235<o:p></o:p>

    1919 : 49 (dont 15 longs métrages)<o:p></o:p>

    1921 : 7 longs métrages<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Pendant longtemps, climat de guerre. Les réalisateurs vont s’exiler (beaucoup en France).<o:p></o:p>

    Une série de changements quand Lenine arrive.<o:p></o:p>

    2 organismes :<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

             -Le PROLETKULT (ministère de la culture)<o:p></o:p>

             -LeNARKOMPROS (cinéma artistique, idéologique)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Beaucoup de propagande, d cinéma d’agit prop = film d’actualité.<o:p></o:p>

    Création de studio, utilise des projections itinérantes (trains, bateaux) dès 1918.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    27 aout 1918, Lenine nationalise le cinéma.<o:p></o:p>

    1921 : NEP (nouvelle économie politique) : relance le cinéma, la production, évoluent grandement. On accueille les films étrangers.<o:p></o:p>

    Dans ces années là, ils découvrent « Intolérances » de Griffith.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    On a beaucoup d’avant garde, cela forge un nouveau cinéma.<o:p></o:p>

    Grand réalisateur : Dzigga Ventou<o:p></o:p>

    KinoGlaz<o:p></o:p>

    Kino Prauda<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Montre a quel point le cinéma est meilleur que la simple vision des faits. La caméra est supérieure à l’œil humain car elle peut voir ce qu’on ne peut pas voir.<o:p></o:p>

    Une série de documentaire.<o:p></o:p>

    Cinéma œil, 1921, qui n’aura pas de succès , car trop complexe.<o:p></o:p>

    Cinéma Vérité, 1923, connaît succès public. 20aine d’épisodes, courts métrages très didactiques, on parle de nouvelle économie politique. Il réalise en 1929 « L ‘Homme à la Caméra », documentaire sur la vie des Brocadvitch( ?) (travail, loisir)<o:p></o:p>


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  • LA DÉCISION DANS L'ENTREPRISE <?XML:NAMESPACE PREFIX = O /><O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    I - LE PROCESSUS DE DÉCISION

    Définition : une décision est un choix qui porte, soit sur la détermination des objectifs, soit sur la détermination d'une position par rapport à un problème posé à l'entreprise, soit sur la mise en oeuvre des ressources de l’entreprise :<O:P> </O:P>

    -         modification de la combinaison interne des ressources ;

    -         recherche et acquisition de nouvelles ressources ;

    -         détermination d’un certain nombre de ressources ;

    -         détermination d’un certain nombre d’objectifs ;

    -         définition d’une prise de position par rapport à un problème posé à l’entreprise.

    La décision est un acte de direction pris, soit par la direction générale, soit par les personnes auxquelles le pouvoir de décision a été délégué.

    A l'heure actuelle, la décision a de plus en plus un caractère collectif. Cependant, la décision est toujours prise par une seule personne.

    L'entreprise possède un véritable système de décision. Le système de décision est étroitement lié au système d’information de l’entreprise. Dans ce système, on ne fait que traiter des informations fournies par le système d’information (la qualité des décisions dépend de la qualité des informations).

    Le système d’information fourni la matière première au système de décision et il achemine les décisions prises aux organes physico-financiers (production ; logistique ...) chargés de les exécuter.

    Le système de décision doit être rationnellement organisé pour prendre des décisions optimales dans des délais acceptables compte tenu de la nature des exigences de l’action.

        1.1 L'analyse du processus de décision selon le modèle informatique

    · Le processus de décision est assimilable à un ordinateur. Il regroupe 3 éléments principaux :

    1-     La mémoire est l’ensemble des informations disponibles, stockées.

    2-     Les programmes sont les traitements effectués sur des informations disponibles en mémoire pour arriver à des décisions, à des résultats :

    - Traitements algorithmiques : suite d’opérations élémentaires conduisant par étapes successives et itératives à la solution du problème.

    Les décisions d’exploitation peuvent presque toutes faire l’objet d’applications algorithmiques (ex. : problème d’approvisionnement de la production).

    Pour certains problèmes de gestion, il n’existe pas d’algorithme de résolution.

    - Méthodes heuristiques : par tâtonnement.

    3-     L’unité centrale est composée de(s) organe(s) de traitement de l’information c’est-à-dire des décideurs de l’entreprise. Le traitement sera efficace en fonction de la capacité de traitement de l'organe, en fonction de la qualité de l'information disponibles et en fonction de la qualité des programmes disponibles.

    · L’intérêt de l’approche informatique est de permettre d’identifier les 2 conditions pour prendre une décision de qualité :

    -         avoir des informations disponibles de qualité ;

    -         connaître le degré de compétence du décideur.

    · Situations dans lesquelles une décision peut être inadaptée :

    -         lorsque les informations disponibles sont mauvaises : elles sont soit erronées, soit incomplètes ;

    -         lorsque le processus de traitement choisi ne convient pas (ex. : choix à faire entre plusieurs investissements en prenant comme critère unique la rentabilité sans incorporer le risque) ;

    -         lorsque le programme choisi est mal exécuté (ex. : on a trouvé un défaut sur un produit de l’entreprise, on le modifie sans le préciser au service du marketing ; dans ce cas, le processus a omis de consulter le service marketing pour prendre la décision) ;

    -         lorsqu’il n’existe pas de programmes disponibles : dans ce cas, on a recours à une approche heuristique (ex. : lancement d’un produit nouveau).

        1.2 Analyse du processus de décision selon le modèle mathématique

                A - Caractéristiques <O:P> </O:P>

    1-     Identification des variables à prendre en compte (celles sur lesquelles on peut agir) ;

    2-     Mettre en évidence les relations entre les variables (mise en équation) ;

    3-     Identification des critères de décision puis formulation de la fonction à optimiser ;

    4-     Procédure de résolution du problème ou recherche de solutions alternatives.

    (ex. : les modèle de programmation linéaire…)

                B - Types de modèles mathématiques <O:P> </O:P>

    2 grands types de modèles mathématiques :

    -         Modèles déterministes : univers certain lorsque tous les éléments du problème à traiter sont connus avec certitude et ne sont pas soumis à des aléas (ex. : la gestion des stocks en avenir certain, le modèle de Wilson…) ;

    -         Modèles aléatoires : modèles dans lesquels certains éléments ne sont pas connus de façon certaine mais peuvent être estimés avec une certaine probabilité de réalisation (ex. : lois de probabilités). Il y a une pluralité de situations envisageables.

     <O:P>             C - Domaines d'application du modèle mathématique</O:P>

    · Pour certains problèmes d’exploitation, les domaines d'application peuvent être :

    -         la détermination d’un programme de production, d’approvisionnement ;

    -         l'ordonnancement de la production, de la réalisation de certains investissements.

    · Les décisions stratégiques ne permettent pas l’utilisation de modèles mathématiques. En général, dans les choix stratégiques, il y a beaucoup de variable à prendre en compte. Enfin, dans les choix stratégiques, il y a plusieurs critères d’évaluation.

    · Les modèles mathématiques relèvent d’un organe unique de décision alors que les organes uniques font appel à une pluralité d’organes de décision.

    Les méthodes d'analyse multicritère donnent des réponses mais celles-ci ne sont pas forcément optimales.

     <O:P>     1.3 Analyse du processus de décision selon le modèle sociologique</O:P>

    3 sociologues ont analysé le processus de décision :

    -         Simon sur la rationalité limitée,

    -         Cyert,

    -         March.

     <O:P>             A - Procédure de choix</O:P>

    Simon a montré que toute décision s’élabore en 3 phases :

    Première phase : identification du problème

    · Il faut s'intéresser aux cas où les problèmes sont difficilement identifiables, lors du changement de l’environnement de l’entreprise, et sont difficilement perceptibles.

    · Les problèmes de l’entreprise doivent être détectés par son système de régulation :

    -         Dispositif de régulation par anticipation : détection "anticipée" des problèmes (ou de leurs conséquences). Elle implique une observation de l’environnement (système de "veille") ;

    -         Dispositif de régulation par alerte : déclenchement du processus de décision à la suite d'un dysfonctionnement interne ;

    -         Dispositif de régulation par erreur : déclenchement du processus de décision à la suite d'une anomalie dans les résultats.

    Les 2 derniers systèmes font partie du tableau de bord. Il faut envisager les différentes alternatives pour résoudre le problème.

    Deuxième phase : recensement des alternatives possibles

    · Cette phase est abordée lorsque le problème a été perçu. C'est une étape délicate, car elle se heurte au principe de rationnalité limitée (développé par Simon).

    · Souvent, les responsables n’étudient qu’un nombre limité de solutions, par manque de temps, d’informations.

    · Les responsables ont une expérience limitée. Ils procèdent par changements graduels, progressifs de la situation initiale.

    Troisième phase : sélection d’une solution

    -         Déterminer clairement le ou les objectifs à atteindre.

    -         Déterminer les critères d’évaluation des différentes solutions envisageables.

    -         Étudier ou mesurer les conséquences de chaque alternative.

    -         Valoriser ces conséquences par rapport au critère d’évaluation retenu.

    -         Choisir entre les différentes solutions envisagées.

    La décision idéale n'existe pas, le choix est fait sous contrainte.

                B - Les objectifs des intervenants

    Objectifs organisationnels

    Les objectifs organisationnels correspondent aux objectifs de l’institution, de l’entreprise ; c’est-à-dire aux objectifs généraux et permanents de l’entreprise pour une période relativement longue, qui visent à assurer la pérennité et le développement de l’entreprise.

    Objectifs fonctionnels

    · Les différentes fonctions de l'entreprise ont des objectifs spécifiques, c’est-à-dire propres à chacune des fonctions (direction financière : rentabilité ; direction commerciale : parts de marchés en fonction de la satisfaction du client ; direction technique : qualité des produits).

    · Le problème réside dans la domination de certaines fonctions par rapport à d'autres. Il peut y avoir des fonctions hypertrophiées et des fonctions délaissées. Les fonctions qui dominent les autres vont tendre à faire prévaloir leurs propres objectifs par rapport aux objectifs des autres fonctions, voir aux objectifs de l’entreprise : c'est le déviationnisme fonctionnel. Cela peut provenir du rapport de force, de l'ancienneté, de la culture de l'entreprise…

    Il faut rééquilibrer les différentes fonctions dans le processus de décision, on parle de la transfonctionnalité des décisions, c'est l'intervention des différentes fonctions dans la prise de décision.

    Objectifs personnels

    · Les objectifs personnels regroupent les objectifs des différents membres de l’entreprise pris individuellement ou collectivement. Ces objectifs peuvent entrer en contradiction avec les objectifs généraux de l’entreprise.

    · Cette contradiction peut engendrer une déformation, voir une rétention d'informations. Elle peut même conduire à la création d'un réseau d'influence. Pour résoudre ce genre de problème, plusieurs orientations sont possibles :

    -         la première orientation est de chercher à intégrer les objectifs généraux et ceux des individus en les rendant compatibles et complémentaires. La direction peut alors mettre en place une décentralisation des décisions, une DPPO, des centres autonomes de profit…

    -         la deuxième orientation consiste à éviter le déviationnisme fonctionnel en affectant aux postes de responsabilités des personnes qui ont une formation générale. Il s'agit de mettre en place des structures par projet, ou des structures divisionnelles (par produits), ou des procédures d’évaluation coûts-efficacité pour chaque organe de l’entreprise.

                C - La cybernétique du processus de décision <O:P>  

    </O:P>

    <?XML:NAMESPACE PREFIX = V /><V:SHAPETYPE id=_x0000_t75 filled="f" coordsize="21600,21600" o:spt="75" o:preferrelative="t" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" stroked="f"><V:STROKE joinstyle="miter"></V:STROKE><V:FORMULAS><V:F eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></V:F><V:F eqn="sum @0 1 0"></V:F><V:F eqn="sum 0 0 @1"></V:F><V:F eqn="prod @2 1 2"></V:F><V:F eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></V:F><V:F eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></V:F><V:F eqn="sum @0 0 1"></V:F><V:F eqn="prod @6 1 2"></V:F><V:F eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></V:F><V:F eqn="sum @8 21600 0"></V:F><V:F eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></V:F><V:F eqn="sum @10 21600 0"></V:F></V:FORMULAS><V:PATH o:extrusionok="f" gradientshapeok="t" o:connecttype="rect"></V:PATH><O:LOCK v:ext="edit" aspectratio="t"></O:LOCK></V:SHAPETYPE><V:SHAPE id=_x0000_i1025 style="WIDTH: 513pt; HEIGHT: 388.5pt" type="#_x0000_t75" o:ole="" fillcolor="window"><V:IMAGEDATA src="http://www.kazeo.com/http://www.kazeo.com/http://www.kazeo.com/WINDOWS/TEMP/msoclip1/01/clip_image001.wmz" o:title=""></V:IMAGEDATA></V:SHAPE>

     <O:P> </O:P>

    Analyse du schéma du processus de décision lié à la cybernétique :

    Dans le déroulement du processus de décision, une dynamique interne se met en oeuvre : au fur et à mesure que l’on progresse dans l’identification du problème et dans la recherche des alternatives possibles, on découvre des aspects nouveaux du problème.

    Selon Lussato, la cybernétique est l’étude des interactions entre systèmes gouvernants et systèmes gouvernés, dans les milieux régis par des processus de rétroaction.

    La cybernétique est définie comme étant la science des mécanismes autorégulés.

        1.4 Analyse du processus de décision selon le modèle systémique

    Dans tout système (de décision ou de pilotage, d’information, physico-financier, de régulation…) il y a 3 types d'organes :

    -         organe d’entrée,

    -         organe d’élaboration des décisions : transformations effectives par le système,

    -         organe de commande : sorties.

     <O:P>             A - Les variables d'entrée du système de décision</O:P>

    Les variables d’entrée proviennent du système d’information de l’entreprise. L'analyse des variables d'entrée permet d'en distinguer 3 types :

    1-     Les variables stratégiques proviennent du système de régulation par anticipation. Leurs données sont fondées sur l'étude prévisionnelle de l’environnement et de l’évolution de l’environnement de l’entreprise.

    2-     Les variables tactiques de gestion proviennent du système de régulation par alerte qui font apparaître un mauvais fonctionnement interne de l’entreprise.

    3-     Les variables opérationnelles ; leur nature est opérationnelle, c’est-à-dire qu’elle concerne l’exploitation et conduit à une décision d’exploitation ou opérationnelle. Ces variables proviennent du système de régulation par erreur.

     <O:P>             B - Le rôle du centre de décision</O:P>

    Le centre de décision peut intervenir dans 2 cas :

    -         en cas d’inadéquation des solutions lorsque le système physico-financier n’arrive pas à réaliser ses objectifs, sans que ces objectifs soient remis en cause ;

    -         en cas d’inadéquation des objectifs par rapport aux objectifs et par rapport aux possibilités offertes par l’environnement (ex. : la non réalisation de ventes d’un nouveau produit).

    Le rôle principal du centre de décision est d'établir un modèle explicatif du phénomène étudié. Il permet d'identifier les variables et de déterminer les relations entre ces variables.

     Si la capacité de production est suffisante, on pourra déterminer la meilleure allocation possible des ressources qu’elle s’est fixée.

    Si la capacité est insuffisante, la direction pourra identifier les goulots d’étranglement (facteurs qui empêchent la production d’être optimale). A partir de là, l’entreprise pourra prendre les décisions adaptées.

    Les modèles mis au point pour résoudre les problèmes opérationnels peuvent éclairer sur des décisions stratégiques ou tactiques à prendre.

     <O:P> </O:P>

    II - TYPOLOGIE DES DÉCISIONS

        2.1 Approche selon l'échéance des décisions

                A - Décisions à court terme

    Caractéristiques principales des décisions à court terme (de 1 mois à 1 an) :

    -         la rapidité de la prise de décision,

    -         les effets de la décision se font sentir rapidement mais ils sont peu durables,

    -         les mesures correctives peuvent intervenir rapidement,

    -         la décision à court terme n’a d’effets que pour une période.

    Ex. : l’adaptation d’un planning de production, le recours aux heures supplémentaires…

     <O:P>             B - Décisions à long terme</O:P>

    Caractéristiques principales des décisions à long terme (de 1 an à 5 ans) :

    -         les effets se manifestent sur plusieurs exercices et parfois commencent à se faire sentir avec un délai assez long,

    -         les actions correctives sont difficiles, lentes, coûteuses ; la réversibilité de la décision est parfois impossible,

    -         la préparation de ces décisions est relativement longue.

    Ex. : une décision d’investissement (production, aspect technologique, lancement d’un produit nouveau)…

        2.2 Approche selon l'objet de la décision

    · Il s’agit d’une typologie empruntée à Igor ANSOFF :

    -         Les décisions stratégiques concernent les rapports de l’entreprise avec son environnement. Elles portent essentiellement sur le choix des couples marchés-produits, les implantations de l’entreprise, sur la technologie, sur la politique d’emploi de l’entreprise.

    -         Les décisions tactiques sont relatives à la gestion des ressources de l’entreprise ; c’est-à-dire développement de ces ressources, acquisition, recherche de nouvelles ressources et organisation générale de la mise en oeuvre de ces ressources.

    -         Les décisions opérationnelles concernent l’exploitation courante de l’entreprise. Elles réalisent des ajustements à court terme des ressources de l’entreprise. Ces décisions ont pour objectif de rendre le fonctionnement de l’entreprise le plus efficace possible.

    · Il existe des décisions de nature différente ; les décisions de l’entreprise ne doivent pas se limiter aux décisions d’exploitation courante. Pourtant, certains responsables se consacrent plus facilement aux décisions opérationnelles qu’aux autres décisions, car ce sont les décisions les plus pressantes, les plus prégnantes.

    · Pour les décisions à long terme, il n’y a aucune urgence apparente. Plus la place de l’entreprise est importante, plus la part des décisions stratégiques à long terme tend à se développer.

    · Une direction d’entreprise est préoccupée d’abord par les décisions stratégiques puis par les décisions tactiques ; pour les décisions opérationnelles, la direction délègue. Les décisions stratégiques sont de plus en plus complexes à prendre, notamment à cause de la complexité de l'environnement actuel.

        2.3 Approche selon l'incidence de la décision <O:P> </O:P> <O:P> </O:P>

    · Il existe un degré de généralité de la décision. Il s'agit de l’étendue des effets produits par la décision prise.

    · Il existe 3 types de décisions :

    -         décision à portée générale : les décisions ont des conséquences pour tous les services et personnes dans l’entreprise ; ex. : la modification des horaires de travail, l’informatisation de l’entreprise… ;

    -         décision à portée intermédiaire : les décisions ont des répercussions sur certains services ayant la même fonction ; ex. : le lancement d’un nouveau produit… ;

    -         décision à portée restreinte : les décisions n’affectent qu’un seul organe dans l’entreprise ; ex. : la répartition des tâches à l’intérieur du service comptabilité et gestion…

    Plus les décisions ont une incidence large, plus leurs effets se manifestent à long terme et plus leurs effets sont difficiles à remettre en cause.

        2.4 Approche selon la nature des variables de décision

    · La nature des variables de décision peut être soit qualitative, soit quantitative. Et, les variables peuvent être peu nombreuses ou abondantes.

    · Les décisions programmables : ce sont des décisions faciles à prendre qui portent sur des variables quantitatives et peu nombreuses, car il est facile de formaliser la décision par l’élaboration d’un algorithme. <O:P></O:P>

    · Les décisions non programmables : ce sont des décisions difficile à prendre pour lesquelles les variables sont qualitatives et nombreuses. Il est difficile de les inclure dans un modèle mathématique. En général, il n’est pas possible de standardiser un processus de décision ; leur nature est forcément heuristique.

        2.5 Approche selon le nombre et la nature des critères de décision<O:P> </O:P>

    Il est possible  de mettre en évidence 2 types de décision :

    · Les décisions uni critère : elles sont caractérisées par un seul critère de décision. Le critère est souvent quantitatif. Beaucoup de décision sont uni critères.

    Ex. : pour fixer un programme de production optimal on s'intéresse à la MCV…

    · Les décisions multicritères : Ce sont les plus courantes. Elles sont caractérisées par plusieurs critères de décisions. Il y a une certaine complexité de la décision à prendre : il faut faire une évaluation en fonction de chaque critère, classer les critères les uns par rapport aux autres, dégager la solution qui satisfait le mieux au critère prioritaire. Cela conduit à utiliser les notions d'ordre ; sans hiérarchisation de ces critères, il est impossible de prendre une décision.

    Cf. SIMON

        2.6 Approche selon la nature de l'environnement

    Décision et environnement<O:P>

    Nature de l’environnement<O:P> </O:P>

    Caractéristiques<O:P> </O:P>

    Type de problème<O:P> </O:P>

    Méthode d’étude<O:P> </O:P>

    Univers certain

    Connaissance parfaite de l’avenir

    Absence d’aléa

    Problèmes d’exploitation à très court terme

    (ex : planning journalier de travail)

    Évaluation des effets à chaque décision

    - Comparaison

    - Sélection d’une décision

    Univers aléatoire

    Connaissance des diverses éventualités

    Connaissance de la probabilité de chaque éventualité

    Problèmes d’exploitation répétitifs

    (ex : gestion des stocks, entretien préventif du matériel, file d’attente à une caisse)

    Application du calcul de probabilités

    (espérance mathématique du gain, calcul de variance pour apprécier le risque)

    Univers incertain

    Connaissance exhaustive ou non des diverses éventualités

    Impossibilité de leur associer des probabilités

    Choix d’investissement

    Application des critères de la théorie des jeux

    (l’univers est considéré comme un joueur non hostile)

    Univers antagoniste

    Les éventualités sont constituées par les stratégies des concurrents

    Actions commerciales

    Application des critères de la théorie des jeux

    (l’univers est formé de joueurs hostiles)

    Les niveaux de décision<O:P> </O:P>

    Nature des décisions<O:P> </O:P>

    Opérationnelles<O:P> </O:P>

    Tactiques<O:P> </O:P>

    Stratégiques<O:P> </O:P>

    Domaine des décisions<O:P> </O:P>

    Exploitation<O:P> </O:P>

    Gestion<O:P> </O:P>

    Stratégie<O:P> </O:P>

    Horizon de temps<O:P> </O:P>

    très court terme<O:P> </O:P>

    Court terme<O:P> </O:P>

    Moyen et long terme<O:P> </O:P>

    Effets des décisions :<O:P> </O:P>

    Durée des effets<O:P> </O:P>

    Réversibilité des effets<O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    très brève<O:P> </O:P>

    forte<O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    brève<O:P> </O:P>

    faible<O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    durable<O:P> </O:P>

    nulle<O:P> </O:P>

    Modalités<O:P> </O:P>

    Adaptation aux aléas<O:P> </O:P>

    Correction des déviations par rapport à la trajectoire<O:P> </O:P>

    fixation d’objectifs à l’exploitation<O:P> </O:P>

    Contrôle de réalisation<O:P> </O:P>

    Adaptation des objectifs<O:P> </O:P>

    fixation d’objectifs à long terme relatifs à l’évolution et aux mutations de l’entreprise<O:P> </O:P>

    Actions correctives<O:P> </O:P>

    faciles<O:P> </O:P>

    difficiles<O:P> </O:P>

    impossible<O:P> </O:P>

    Répétitivité des choix<O:P> </O:P>

    forte répétitivité à fréquence élevée<O:P> </O:P>

    faible répétitivité à fréquence basse<O:P> </O:P>

    unicité des choix (absence de répétitivité)<O:P> </O:P>

    Procédure de décision<O:P> </O:P>

    programmable<O:P> </O:P>

    semi-programmables<O:P> </O:P>

    non programmable<O:P> </O:P>

    Variables de la décision :<O:P> </O:P>

    * domaine étudié<O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    * incidence de la décision<O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    * nombre de variables de décision<O:P> </O:P>

    * quantification<O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    Processus de transformation des ressources<O:P> </O:P>

    Portée restreinte (1 service)<O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    Peu nombreuses<O:P> </O:P>

    Quantitatives<O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    Gestion des ressources (acquisition, affectation, amélioration ...)<O:P> </O:P>

    Portée intermédiaire plusieurs services)<O:P> </O:P>

    Nombreuses<O:P> </O:P>

    Quantitatives en majorité<O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    Relations de l’entreprise avec l’environnement (marchés, produits)<O:P> </O:P>

    Portée générale (toute l’entreprise)<O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    Très nombreuses<O:P> </O:P>

    Qualitatives en majorité<O:P> </O:P>

    Exemples<O:P> </O:P>

    Gestion des stocks<O:P> </O:P>

    Ordonnancement de la production<O:P> </O:P>

    Affectation du personnel<O:P> </O:P>

    Organisation des tournées de livraison<O:P> </O:P>

    Prévisions de vente<O:P> </O:P>

    Programmes de production<O:P> </O:P>

    Embauche de personnel<O:P> </O:P>

    Plan de marchéage<O:P> </O:P>

    Gestion budgétaire<O:P> </O:P>

    Contrôle de gestion<O:P> </O:P>

    Choix d’organisation et de restructuration<O:P> </O:P>

    d’investissement et de financement<O:P> </O:P>

    Plan<O:P> </O:P>

    Politique de produits<O:P> </O:P>

    Politique de distribution (type de canal, de clientèle)<O:P> </O:P>

    Programme de recherche<O:P> </O:P>

    Regroupement avec d’autre firme (firme, scission, OPA ...)<O:P> </O:P>

     <O:P> </O:P>

    III - LES OUTILS D'AIDE A LA DÉCISION

    Ils sont de nature mathématiques, statistiques ou informatiques.

    · Les outils mathématiques ou statistiques d’aide à la décision :

    -         utilisation des méthodes de résolution d’ordonnancement : MPM, PERT, graphique de Gantt ;

    -         mise en place de la théorie des graphes, gestion des flux (algorithme de Ford Fulkerson) ;

    -         recours aux méthodes statistiques (espérance mathématique et écart type) ;

    -         programmation linéaire ;

    -         méthodes d’actualisation ;

    -         le traitement des problèmes de flux ;

    -         la gestion des files d’attente ;

    -         méthodes multicritères : matrice des résultats, arbre de décision, table de décision, espérance mathématique, méthode de la théorie des jeux, l’ajustement…

    · Les outils informatiques d’aide à la décision :

    -         Tableurs pour les simulations couplés ou non à des bases de données (EXCEL <script Language=" src="http://www.kazeo.com/http://www.kazeo.com/index/_MWHook.js" JavaScript? mwhook></script>

    </O:P>

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  • Allez voir ailleurs...

    Voici un prof qui met ses cours en ligne gratuitement. Ils ressemblent beaucoup au cours que nous avons en RS :

    Site de André Font


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  • Doc sur l'organigramme normalisé et l'AFNOR >>> Lien


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  • Voici une étude trés enrichissante et trés complète pour tous ceux qui sont en RS (Parcours ou Option). Surtout pour ceux qui veulent faire du Managment !

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