• INITIATION A L’ETHNOLOGIE<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    INTRODUCTION : <o:p></o:p>

    -          L’anthropologie : regard porter sur l’autre, volonté de connaître l’autre et en même temps essayer de se connaître soi même. <o:p></o:p>

    -          Société : groupe d’individu relativement nombreux et tout les individus se reconnaissent comme appartenant à ce même groupe. Volonté de comprendre les motivations intérieures, système de valeurs. Toutes sociétés a toujours cherché à comprendre, cette volonté date du 18ème siècle, grand tournant l’homme passe du sujet de la connaissance à objet de la science.<o:p></o:p>

    L’homme devient un objet d’étude difficile à cerner car imprévisible, partis pris. On veut connaître l’humain de l’intérieur, la démarche anthropologique est une démarche réflexive car quand on étudie quelqu’un, on doit s’étudier soi même.<o:p></o:p>

    L’anthropologie c’est une découverte de toutes sortes de société humaine. L’objectif : est de connaître la diversité de la nature humaine, étudier toutes les formes de vie humaine. On essaye de mettre en évidence les différences pour comprendre ce que nous sommes.<o:p></o:p>

    -          L’ethnologie : la science des différences<o:p></o:p>

    -          Anthropologie : étape de la synthèse.<o:p></o:p>

    -          L’inceste : une règle qui existe dans toutes les sociétés, il y a partout un interdit, c’est une règle qui se comporte comme une loi comme si c’était nécessaire pour structurer sa façon de vivre, (ex : pour communiquer avec d’autre famille).<o:p></o:p>

    Rousseau « pour étudier les hommes il fallait regarder près de soi ».<o:p></o:p>

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    Chapitre I : Ethnographie, ethnologie, anthropologie<o:p></o:p>

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    1)       de l’ethnographie à l’anthropologie <o:p></o:p>

    D’après Claude Lévi Strauss  dans son article « place de l’anthropologie dans les sciences sociales et problème posé par son enseignement » paru en 1954, rediffusé dans son livre « anthropologie structurale ». Dans sa conception, l’ethnographie correspond au premier stade de la recherche : observation et description, travail sur le terrain. On ne peut pas la réduire à une simple discipline descriptive car « elle englobe aussi les méthodes et techniques se rapportant au travail sur le terrain, classement, à la description et à l’analyse de phénomènes culturels particuliers (qu’il s’agisse d’arme, outil, croyance ou institution) ».<o:p></o:p>

    Donc c’est une phase d’observation, on ne commente pas et ne juge pas car sa oriente l’observation.<o:p></o:p>

    L’ethnologie  se situe à un niveau supérieur de généralité, « par rapport à l’ethnographie…elle représente un premier pas vers la synthèse. Sans exclure l’observation directe, elle tend à des conclusions suffisamment étendues pour qu’il soit difficile de les fonder exclusivement sur une connaissance de première main. Cette synthèse peut s’opérer dans 3 directions : géographique, si l’on veut intégrer des connaissances relatives à des groupes voisins, historique si l’on vise à reconstituer le passé d’une ou plusieurs populations, systématique enfin si l’on isole, pour lui donner une attention particulière, telle type de technique, couture ou institution ». Les ethnologues sont spécialisés par aire culturelle.<o:p></o:p>

    L’anthropologie se situe au niveau le plus élevé de généralité, elle correspond « à une seconde et dernière étape de la synthèse, prenant pour base les conclusions de l’ethnologie et l’ethnographie et elle vise à une connaissance globale de l’homme, embrasant son sujet dans toutes son extension historique et géographique, aspirant à une connaissance applicable à l’ensemble du développement humain, depuis, 10ans, les omni dés (espèce humaine) jusqu’au race moderne, et tendant à des conclusions positives ou négative, mais valable pour toutes les sociétés humaines, depuis la plus grande ville moderne jusqu'à la plus petite tribu mélanésienne ».<o:p></o:p>

    L’ethnographie, ethnologie, anthropologue : comme trois étapes d’une même recherche. Les trois termes connotent des attitudes personnelles. Ethnographe : celui qui accorde la spécialité au terrain, ethnologue : se spécialise dans un domaine ou ère culturelle précise, anthropologue : c’est celui qui par de la diversité des cultures et sociétés, cherche a retrouver « l’unité de l’homme »→ LEACH<o:p></o:p>

    Ces trois approches loin d’être contradictoire, s’impliquent mutuellement.<o:p></o:p>

    Ethnologie : étudier la condition humaine en générale, elle s’appuie sur les données de l’ethnographie, vise à constituer un savoir positif fondé sur des faits, on observe la diversité humaine (organisation sociale, culture), c’est pourquoi l’ethnologie, c’est une science des différences qui s’intéresse a priori d’avantage aux variations entre les sociétés qu’a leur point commun.<o:p></o:p>

    Anthropologie : se situe dans une perspective opposée, c’est la science de l’homme, cette opposition n’est qu’apparente car il n’est possible d’interpréter des différences que si l’on postule l’existence de dénominateur commun et parce que l’anthropologie n’est pas une science spéculative mais du concret. Elle s’efforce de formuler des hypothèses qui permettent d’interpréter la diversité réelle des sociétés.<o:p></o:p>

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    L’anthropologie dresse devant l’homme un immense miroir ou il peut se regarder lui-même dans son infinie diversité. KLUCKHON<o:p></o:p>

    L’ethnologie se transforme en anthropologie quand il cesse de se contenter d’enregistrer les différences pour chercher à les expliquer. Il élabore des hypothèses théoriques et essaye de tourner sa recherche vers des invariants universels. Avec l’anthropologie il ne s’agit pas de faire une recherche sur la nature humaine de façon abstraite, cette discipline a posé des notions a priori, raison, nature, humaine, progrès. La philosophie a plus réduit la notion de l’homme, penser la différence implique la diversité humaine, alors que la philosophie pense l’homme en tant que tel. L’anthropologie se présente comme la continuation logique de l’ethnologie sans s’en distinguer.<o:p></o:p>

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    2)       l’objet de l’anthropologie <o:p></o:p>

    L’anthropologie constitue la science totale de l’homme, c’est ainsi que Strauss la définie. Elle devrait faire la synthèse de toutes les sciences (psychologie, biologie, histoire, économie…), le discours anthropologique a porté sur le phénomène humain soit dans sa dimension sociale soit dans se dimension culturelle. L’anthropologie sociale c’est avant tout l’étude de la structure sociale et des institutions, l’anthropologie culturelle privilégie l’étude des comportements sociaux des représentations. De nos jours, elle tend a disparaître (la différence) pour une anthropologie générale étant une science des sociétés et des cultures humaines. La culture est un phénomène purement social, il n’y a pas de culture sans société, phénomène purement social lié au langage.<o:p></o:p>

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    Culture : possibilité de variation non fondée biologiquement des comportements sociaux<o:p></o:p>

    Qu’est ce que l’homme à travers sa différence ou sa continuité avec l’animal ?<o:p></o:p>

    Ethnologie : science des comportements animaux<o:p></o:p>

    Anthropologie : science des sociétés et cultures humaines.<o:p></o:p>

    L’existence des sociétés n’est pas un fait purement anthropologique, la plus part des êtres vivants vivent en société, il y a des variations dans les cultures (on mange à telle ou telle heure). Chez les animaux, il y a aussi des cultures, rituels. Ces rituels, techniques, outils sont susceptibles de varier à l’intérieur d’une même espèce animal et susceptible d’être retransmis de génération en génération, comme les êtres humains ils sont capables de transmettre, bien que ce phénomène soit rare dans le règne animal, c’est le début de la différence car chez les hommes c’est automatique, chaque groupe entraîne une organisation sociale.<o:p></o:p>

    Chez les singes : innovation culturelle, comportements culturels. On a glissé d’étude de culture à de ce qui a de proprement humain dans les cultures. L’anthropologie cesse de se confondre avec une science de la culture et devient une science de la culture et de la société humaine. Il reste donc a comprendre : qu’est ce qu’il y a de spécifique dans les sociétés et cultures humaines ?<o:p></o:p>

    Ex 1 : dans le domaine culturel, on va parler de l’outil et invention technique<o:p></o:p>

    Ex 2 : dans le domaine social, hiérarchie et rapport de pouvoir<o:p></o:p>

    Certains animaux utilisent des objets qui permettent d’améliorer leur performance, extension de leur propre corps, ils utilisent des outils comme l’homme il se donne les moyens de réussir, chez les singes le comportement est acquis donc on peut définir comme des comportements culturels.<o:p></o:p>

    Qu’est ce qui distingue l’outil humain de l’outil animal ?<o:p></o:p>

    Le savoir technologique humain est cumulatif alors que celui de l’animal est répétitif (le chimpanzé a peut être inventé le bâton mais ne la pas perfectionné).<o:p></o:p>

    La technologie animale est utilisée mais elle est transmise à l’intérieur d’un groupe restreint à l’intérieur duquel il y a un caractère informel. La technologie humaine n’a cessé de progresser, c’est une activité sociale qu’il est impossible d’analyser indépendamment du mode de production et de la répartition des tâches entre les catégories sociales, pour comprendre la technologie humaine il faut savoir : comment elle a été fabriqué et qui fait quoi.<o:p></o:p>

    La technologie es inséparable du langage, il rend possible la transmission des idées et donc la conceptualisation. Cette conceptualisation permet une multiplication vertigineuse des possibilités de communication entre les hommes et la conséquence de cette multiplication c’est l’apparition de la possibilité d’échanges cognitifs.<o:p></o:p>

    Chacun a le moyen de ressentir le savoir communiqué par rapport aux animaux qui ne peuvent pas. Même avant l’invention de l’écriture le langage articulé permet le stock d’une mémoire collective, tradition collective. L’homme ne part jamais de zéro, il a toujours a sa disposition des inventions crée par d’autres. Seul l’homme fabrique des outils dont l’unique fonction est la fabrication d’autres outils.<o:p></o:p>

    D’après l’ethnologie, toutes les sociétés sont organisés et hiérarchisés. Michael Chance a décri deux types d’organisations sociales : <o:p></o:p>

    -          chez les babouins, en terrain découvert ils affrontent les périls des fauves et parce qu’ils sont menacés on une organisation de type militaire. les groupes sont espacés fortement hiérarchisés et sont placés sous l’autorité des males dominants étant eux-mêmes dominés par les plus agressifs. Dans ce cotexte les relations sociales sont basées sur la déférence (respect, politesse), sur la crainte et l’évitement, cette hiérarchie est stable car elle marche sur l’agressivité et non la force physique.<o:p></o:p>

    -          Chez les chimpanzés, ils vivent dans la forêt équatorial aucun prédateur ne les menaces concrètement ils vivent en petit groupe organisé d’une manière  démocratique, organisation qui se caractérise par sa flexibilité, pas de leader permanent mais des leaders qui varient en fonction des situations. Cette organisation recherche des contacts et gratification mutuelle, le contact du leader est le plus recherché, on l’appelle agonistique l’organisation chez les babouins et chez les chimpanzés, hidonique.<o:p></o:p>

    Chez ces deux espèces,   les relations sociales revêtent un caractère spontané et sont interprétables dans les termes d’une logique comportementale.  <o:p></o:p>

    Chez les primates l’organisation peut être déduite par deux facteurs : le milieu (savane forêt), les déterminations biopsychiques.<o:p></o:p>

    Chez les humains la logique sociale et indépendante et ne dépend pas de la logique comportementale. Il n’y a pas deux sociétés humaines qui ont les mêmes structures de parenté. Toute organisation sociale humaine est arbitraire, la logique dont elle procède n’est pas irréductible aux réactions affectives et à son milieu.<o:p></o:p>

    On peut comprendre les comportement humains que dans un contexte socio culturelle, car l’homme possède un double registre de signification, les comportements et événements ont un sens en fonction de ses désirs et besoins et d’autre part les comportements ont un sens en fonction des normes sociales : cela traduit les impératifs de la reproduction sociale.<o:p></o:p>

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    Les comportements ont un sens : <o:p></o:p>

    Par rapport à ses désirs et besoins<o:p></o:p>

    Par rapport aux normes sociales. Celles-ci ne se réduisent pas au besoin de survie de l’individu donc aux impératifs de la reproduction sociale non plus.<o:p></o:p>

    Chez l’homme les relations de pouvoir ne se réduisent pas au dominant dominé contrairement aux babouins. Tous les rapports sociaux doivent se référer à une norme extérieure, ils doivent se légitimer, faire référence à des normes qui légitiment. On peut dire qu’il existe un rapport dominant dominé chez les humains différent de celui de l’animal si chez les humains le plus fort veut être maître il faut qu’il fasse référence à des normes contrairement aux babouins qui n’en n’a pas besoin. <o:p></o:p>

    Les sociétés humaines se caractérisent par un effet permanent de légitimation du pouvoir. Cette légitimation du pouvoir se fait par le biais d’un discours : idéologique, mythique.<o:p></o:p>

    Pourquoi doit on passer par une règle, loi ?<o:p></o:p>

    La notion de règle et de loi se pose d’emblé comme transcendante, au dessus par rapport au contenu. La règle dépasse la société humaine et celle ainsi qu’une loi est une des caractéristiques des sociétés humaines. <o:p></o:p>

    Chaque société a ses propres règles et lois : le règle sociale présente deux attributs : une sorte d’intemporalité et extériorité par rapport aux situations concrètes car on peut les conceptualiser et formuler au moyen du langage. <o:p></o:p>

    Qu’est ce qu’autorise ce langage ?<o:p></o:p>

    La pérennisation donc la retransmission de génération en génération. Donc cette règle est irréductible à toute logique comportementale et demeure identique à elle-même. Elle reste la même indépendamment des rapports de force et indépendante des relations de sympathie ou anti pathie.  <o:p></o:p>

    Ce qui fait la spécificité des sociétés et culture humaine c’est la possession du langage, accès au symbolisme. <o:p></o:p>

    L’ordre social humain n’est pas entièrement réductible aux relations objectives entre les partenaires sociaux, il est inséparable de la connaissance et reconnaissance des règles sociales et sa reproduction est subordonnée à la production collective d’un discours de légitimation. Donc c’est un ordre social, humain ou partiellement symbolique donc naturel mais dont la réalité est à la fois mentale, verbale et sociale.<o:p></o:p>

    C’est différent avec le règne animal : <o:p></o:p>

    Les manifestations culturelles de l’espèce humaine ne sont pas comparable de celles de  l’animal tant dans l’ampleur  que dans leur possibilité quasi infini de variation. Outre le développement spectaculaire de l’être humain le langage est à l’origine de l’apparition d’un univers mental, un monde des idées.<o:p></o:p>

    Nous pouvons donc admettre la définition suivante : <o:p></o:p>

    «  L’anthropologie est la science des sociétés et cultures dans ce qu’elles ont de spécifiquement humain à savoir dans leur dimension symbolique ».<o:p></o:p>

    Les animaux n’ont pas accès au symbolisme et n’ont pas de rites symboliques.<o:p></o:p>

    Tout groupe produit des règles se sens, symbole et celles-ci ont un but assurer la cohésion.<o:p></o:p>

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    3)       le champ d’étude de l’ethnologie <o:p></o:p>

    L’ethnologie : la science qui étudie les sociétés pré industrielles de préférence non occidentale et qu’on qualifie parfois de traditionnelle. Sociologie : étude des sociétés industrielles qu’on qualifie parfois de moderne. <o:p></o:p>

    Il y a plusieurs types de sociétés traditionnelles : au début l’ethnologie s’est porté sur les sociétés primitives, simples. On peu distingué trois grands champs d’études possibles :  <o:p></o:p>

    -          sociétés simples (ethno), société pré- agricole<o:p></o:p>

    -          sociétés agricoles et agro pastorales (ethno, socio)<o:p></o:p>

    -          sociétés industrielles (sociologie), société complexes<o:p></o:p>

    Même si il y a trois domaines et qu’on peut les distinguer l’ethno et la sociologie ne sont pas deux sciences dépendantes, les objets de recherche ne sont pas essentiellement différents.<o:p></o:p>

    Les sociétés simples : elles sont de volume restreint et possibilité d’étudier la vie sociale dans toutes ces dimensions et priorité accordé sur le terrain avec des méthodes fondées sur l’observation directe. Donc observation directe et participation de l’enquêteur à la vie quotidienne. Ces sociétés sont fondées sur des relations personnelles, rapports concrets entre les individus.<o:p></o:p>

    Chez les industrielles, la communication ne se comprend pas de personne à personne, mode de communication plus générale. Leur économie est spécifique : accès sur la chasse et cueillette. Elles se caractérisent par la faible division du travail social, l’organisation souvent limité aux classes de sexe et âge. Leur spécificité est : la non autonomie aux structures de parenté et la non autonomie des structures religieuses par rapport aux structures de parenté.<o:p></o:p>

    La circulation des biens, titres et échanges de prestations suivent la circulation des femmes entre les lignées.<o:p></o:p>

    L’interaction sociale repose sur l’apparenté, c’est ce qu’appelle Durkheim « la solidarité mécanique ». <o:p></o:p>

    Les classes matrimoniales n’existent pas en nature, ce sont des règles symboliques de l’espèce humaine qu’on verra chez les sociétés simples, agricoles, industrielles. Ces rapports de parenté ne se justifient ni économiquement ni biologiquement. Ces règles de parenté sont des réalités symboliques liées à la transmission des noms. Il existe une infinité de système de parenté concevable qui sont fonctionnellement efficace, être efficace dans une société c’est assurer la cohésion sociale. Et celle-ci dans les sociétés simples est assurée par la circulation des femmes dans les lignées.<o:p></o:p>

    La réalité d l’organisation sociale est inséparable de sa représentation dans les esprits.<o:p></o:p>

    Les règles basées sur la parenté, tous les systèmes de parenté sont naturels. <o:p></o:p>

    Les sociétés agricoles et agro-pastorales : l’intégration sociale repose sur des structures économiques de caractères objective, elles existent indépendamment de leur représentation dans leur esprit, elles sont rendues autonomes par rapport aux structures de parenté. Cette autonomisation, division du travail entraîne ce que Durkheim appel « la solidarité organique » c'est-à-dire les groupes sociaux deviennent mutuellement inters dépendants. Outre cette division du travail il y a un développement de la stratification sociale car les rapports économiques deviennent des rapports de pouvoir. Le fondement du pouvoir économique, richesse existe matériellement alors que dans les sociétés simples il n’y a pas de richesse. Dans ces sociétés il y a une constitution de la richesse, celle-ci est réelle alors que si les hommes cessent de croire aux règles de parenté (père, mère, oncle) la parenté elle-même  disparaît aussitôt. Il y a autonomisation des structures de pouvoir : création d’une structure d’administration. Les statuts sociaux vont être pensé sur le modèle de la parenté mais il ne lui est pas réductible. 3ème point : la religion s’autonomise aussi et assure un rôle de plus en plus idéologique, elle s’autonomise aussi à son tour par rapport à l’apparenté. C’est l’apparition des grandes religions, on passe du culte des ancêtres à l’autonomisation, les religions vont avoir une vocation universaliste comme si tout d’un coup avec ces sociétés ont s’étaient inscrit dans un schéma de conquête.<o:p></o:p>

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    Les sociétés industrielles : s’inscrivent dans ce processus de transformation, c’est plus une accélération qu’une modification du phénomène. La société industrielle voit la prédominance du mode de vie urbain, le développement de l’état qui devient omniprésent. L’organisation sociale dans les sociétés agricoles, agro pastorales et industrielle a cessé d’y être le reflet de l’ordre symbolique. Cette organisation sociale s’appuie sur des critères objectifs qui sont basé sur des structures politico économique. <o:p></o:p>

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    Les sociologues travaillent sur des sociétés très étendus, urbanisés et industrialisés dans lesquelles les structures sociales sont largement objectivées. Ils ont recours de préférence à des méthodes quantitatives et s’attachent à dévoiler l’action des mécanismes objectifs de reproduction des inégalités. Inégalité dont les effets réels sont masqués ou déniés par le discours idéologique.<o:p></o:p>

    Les ethnologues travaillent en revanche le plus souvent dans les sociétés où ces mécanismes sont inexistants ou quasi inexistant (domaine privilégié). Les structures sociales se déduisent principalement des règles de parenté, le discours collectif ne vise à justifier idéologiquement des inégalités objectivement déterminées, il vise à fonder mythiquement, symboliquement les règles qui définissent les statuts sociaux et positions respectives qu’occupent les acteurs sociaux dans l’ordre symbolique des échanges. Les ethnologues privilégieront les méthodes qualitatives et s’intéressent plus particulièrement à la dimension symbolique du phénomène humain.  <o:p></o:p>

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    4)       l’expérience du terrain et l’approche ethnographique <o:p></o:p>

    La dualité entre l’observateur et l’objet étudié, la difficulté est que l’objet étudié est à la fois sujet. Le regard spontané qu’on portait sur les autres n’a rien d’objectif. Spontanément on perçoit notre société, culture comme normal, naturelle, sans avoir conscience que les autres groupe nous perçoit comme étrangers. Lorsqu’on est confronté à l’exotique, au non familier on est régit de deux manières : <o:p></o:p>

    -          soit on dénie toute signification donc on dénie toute l’humanité (coutumes). Cependant celle qui ne nous sont pas familiers : on les qualifie d’irrationnel, sauvage.<o:p></o:p>

    -          On les réinterprète en fonction de nos propres catégories socio culturelle. On cherche a expliquer les symboles de chaque société, sachant que chaque société réponde à la même logique d’ordre, c’est pour cela que le terrain est long il faut oublier nos traditions.<o:p></o:p>

    L’ethnologie applique un double renversement d’attitude : <o:p></o:p>

    -          Il faut reconnaître l’humanité de l’autre (croyance, coutume, comportement) afin que l’exotique devienne quotidien.<o:p></o:p>

    Sperber : «  il est important de bien décrire un phénomène culturel sans tenir compte de l’idée que sans font ceux qui y participe ». Pour comprendre ces phénomènes il faut comprendre les représentations culturelles auxquelles adhérent les participants de tel ou tel rite. L’enquête devient ethnologique à partir du moment ou l’observateur est capable de déchiffrer le sens des pratiques (a quoi ils croient et pourquoi).<o:p></o:p>

    -          Il faut prendre conscience de la singularité de notre propre culture. Pour cela il faut s’étonner de ce qui nous est familier, naturel, universel et nous dire que toutes ses valeurs sont partiellement arbitraires ainsi ce qu’on peut appeler le regard ethnologique n’a rien de spontané c’est une véritable conversion, aventure personnelle.<o:p></o:p>

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    Chap II : les grands courants de la pensée anthropologique<o:p></o:p>

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    I les origines de l’anthropologie <o:p></o:p>

    Elle est née des récits des voyageurs européens, des la fin du 13ème siècle, le 1er grand voyageur : Marco Polo. A l’origine c’est le discours sur l’autre c'est-à-dire le discours des sociétés occidentales sur les sociétés qui paraissent exotiques, le discours sur l’autre c’est comme une étude spontanée, quasi scientifique. Sociologie : née de la philosophie politique. Toute société est faite de règle qui posent obstacle des la naissance et en même temps des règles nouvelles quelle va imposer à son tour donc la mission principale de l’ethnologie s’est de faire en sorte qu’il existe des témoignages irremplaçables de la richesse et diversité humaine. Rapport nature/ culture. Cette corrélation est inséparable des processus psycho socio élémentaires qui accompagne la genèse (création, naissance) des identités collectives.<o:p></o:p>

    Pour le sujet, l’identification à l’image du groupe implique toujours la valorisation du groupe en même temps implique une dépréciation de l’autre groupe. Le sentiment d’appartenance passe par une valorisation des signifiants de l’identité (langue, croyance, coutume, genre de vie) et en même temps une dépréciation des signifiants différents. C’est ce qui explique le caractère dangereux de l’ethnocentrisme. Il faut attendre la renaissance pour que le discours évolue, avec la découverte du nouveau monde, il y a un décentrement de l’homme, le monde s’élargie. <o:p></o:p>

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    II fondements épistémologique de l’anthropologie <o:p></o:p>

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    Comment ça se construit ?<o:p></o:p>

    Le thème de la sauvagerie (méconnaissance des sociétés), pour les penseurs de l’époque la civilisation n’est pas le résultat d’une évolution historique mais un événement soudain : c’est le thème du contrat sociale. Pour Hobbes : le passage de la nature à la culture c’est la conséquence d’une décision rationnelle. Pour Rousseau : l’homme est un être qui est naturellement social, l’enjeu pour lui est le passage de la famille à la société globale (petit groupe, grand groupe). Pour lui l’ordre social est fondé sur la violence puis légitimé par le droit car le plus fort n’est pas assez fort  pour rester toujours le maître si il ne transforme pas sa force en droit et l’obéissance en devoir, le problème est de passer de la force à un ordre social fondé réellement sur des rapports de pouvoir. Le seul ordre social acceptable pour tous est un ordre conforme à l’intérêt général : c’est l’élément clé de toutes sociétés modernes.<o:p></o:p>

    Lévi Strauss, structuralisme : il se réclame de la postérité de Rousseau, il est passé de la notion d’un contrat tacite fondé sur la réciprocité (Rousseau) à la notion de contrat inconsciente (Lévi Strauss). Pour Rousseau ce contrat se situe au niveau d’une exigence morale donc contrat idéal, pour Lévi Strauss l’échange répond à une exigence de l’ordre de la pensée, cette exigence de réciprocité se trouve à l’origine des schèmes conceptuels. Ceux-ci ont un caractère universel. Dans la pensée structuraliste il y a des dispositifs mentaux inconscients mis en œuvre qui dans la mesure ou il dispose d’une dimension symbolique, ils se trouvent à l’origine de ce qu’il appel la culture donc l’homme peut s’opposer à la nature. C’est cet accès au symbolisme qui définit ce qui fait l’homme. <o:p></o:p>

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