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Par hinachii le 21 Décembre 2006 à 15:00
INITIATION A LETHNOLOGIE<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
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INTRODUCTION : <o:p></o:p>
- Lanthropologie : regard porter sur lautre, volonté de connaître lautre et en même temps essayer de se connaître soi même. <o:p></o:p>
- Société : groupe dindividu relativement nombreux et tout les individus se reconnaissent comme appartenant à ce même groupe. Volonté de comprendre les motivations intérieures, système de valeurs. Toutes sociétés a toujours cherché à comprendre, cette volonté date du 18ème siècle, grand tournant lhomme passe du sujet de la connaissance à objet de la science.<o:p></o:p>
Lhomme devient un objet détude difficile à cerner car imprévisible, partis pris. On veut connaître lhumain de lintérieur, la démarche anthropologique est une démarche réflexive car quand on étudie quelquun, on doit sétudier soi même.<o:p></o:p>
Lanthropologie cest une découverte de toutes sortes de société humaine. Lobjectif : est de connaître la diversité de la nature humaine, étudier toutes les formes de vie humaine. On essaye de mettre en évidence les différences pour comprendre ce que nous sommes.<o:p></o:p>
- Lethnologie : la science des différences<o:p></o:p>
- Anthropologie : étape de la synthèse.<o:p></o:p>
- Linceste : une règle qui existe dans toutes les sociétés, il y a partout un interdit, cest une règle qui se comporte comme une loi comme si cétait nécessaire pour structurer sa façon de vivre, (ex : pour communiquer avec dautre famille).<o:p></o:p>
Rousseau « pour étudier les hommes il fallait regarder près de soi ».<o:p></o:p>
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Chapitre I : Ethnographie, ethnologie, anthropologie<o:p></o:p>
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1) de lethnographie à lanthropologie <o:p></o:p>
Daprès Claude Lévi Strauss dans son article « place de lanthropologie dans les sciences sociales et problème posé par son enseignement » paru en 1954, rediffusé dans son livre « anthropologie structurale ». Dans sa conception, lethnographie correspond au premier stade de la recherche : observation et description, travail sur le terrain. On ne peut pas la réduire à une simple discipline descriptive car « elle englobe aussi les méthodes et techniques se rapportant au travail sur le terrain, classement, à la description et à lanalyse de phénomènes culturels particuliers (quil sagisse darme, outil, croyance ou institution) ».<o:p></o:p>
Donc cest une phase dobservation, on ne commente pas et ne juge pas car sa oriente lobservation.<o:p></o:p>
Lethnologie se situe à un niveau supérieur de généralité, « par rapport à lethnographie elle représente un premier pas vers la synthèse. Sans exclure lobservation directe, elle tend à des conclusions suffisamment étendues pour quil soit difficile de les fonder exclusivement sur une connaissance de première main. Cette synthèse peut sopérer dans 3 directions : géographique, si lon veut intégrer des connaissances relatives à des groupes voisins, historique si lon vise à reconstituer le passé dune ou plusieurs populations, systématique enfin si lon isole, pour lui donner une attention particulière, telle type de technique, couture ou institution ». Les ethnologues sont spécialisés par aire culturelle.<o:p></o:p>
Lanthropologie se situe au niveau le plus élevé de généralité, elle correspond « à une seconde et dernière étape de la synthèse, prenant pour base les conclusions de lethnologie et lethnographie et elle vise à une connaissance globale de lhomme, embrasant son sujet dans toutes son extension historique et géographique, aspirant à une connaissance applicable à lensemble du développement humain, depuis, 10ans, les omni dés (espèce humaine) jusquau race moderne, et tendant à des conclusions positives ou négative, mais valable pour toutes les sociétés humaines, depuis la plus grande ville moderne jusqu'à la plus petite tribu mélanésienne ».<o:p></o:p>
Lethnographie, ethnologie, anthropologue : comme trois étapes dune même recherche. Les trois termes connotent des attitudes personnelles. Ethnographe : celui qui accorde la spécialité au terrain, ethnologue : se spécialise dans un domaine ou ère culturelle précise, anthropologue : cest celui qui par de la diversité des cultures et sociétés, cherche a retrouver « lunité de lhomme »→ LEACH<o:p></o:p>
Ces trois approches loin dêtre contradictoire, simpliquent mutuellement.<o:p></o:p>
Ethnologie : étudier la condition humaine en générale, elle sappuie sur les données de lethnographie, vise à constituer un savoir positif fondé sur des faits, on observe la diversité humaine (organisation sociale, culture), cest pourquoi lethnologie, cest une science des différences qui sintéresse a priori davantage aux variations entre les sociétés qua leur point commun.<o:p></o:p>
Anthropologie : se situe dans une perspective opposée, cest la science de lhomme, cette opposition nest quapparente car il nest possible dinterpréter des différences que si lon postule lexistence de dénominateur commun et parce que lanthropologie nest pas une science spéculative mais du concret. Elle sefforce de formuler des hypothèses qui permettent dinterpréter la diversité réelle des sociétés.<o:p></o:p>
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Lanthropologie dresse devant lhomme un immense miroir ou il peut se regarder lui-même dans son infinie diversité. KLUCKHON<o:p></o:p>
Lethnologie se transforme en anthropologie quand il cesse de se contenter denregistrer les différences pour chercher à les expliquer. Il élabore des hypothèses théoriques et essaye de tourner sa recherche vers des invariants universels. Avec lanthropologie il ne sagit pas de faire une recherche sur la nature humaine de façon abstraite, cette discipline a posé des notions a priori, raison, nature, humaine, progrès. La philosophie a plus réduit la notion de lhomme, penser la différence implique la diversité humaine, alors que la philosophie pense lhomme en tant que tel. Lanthropologie se présente comme la continuation logique de lethnologie sans sen distinguer.<o:p></o:p>
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2) lobjet de lanthropologie <o:p></o:p>
Lanthropologie constitue la science totale de lhomme, cest ainsi que Strauss la définie. Elle devrait faire la synthèse de toutes les sciences (psychologie, biologie, histoire, économie ), le discours anthropologique a porté sur le phénomène humain soit dans sa dimension sociale soit dans se dimension culturelle. Lanthropologie sociale cest avant tout létude de la structure sociale et des institutions, lanthropologie culturelle privilégie létude des comportements sociaux des représentations. De nos jours, elle tend a disparaître (la différence) pour une anthropologie générale étant une science des sociétés et des cultures humaines. La culture est un phénomène purement social, il ny a pas de culture sans société, phénomène purement social lié au langage.<o:p></o:p>
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Culture : possibilité de variation non fondée biologiquement des comportements sociaux<o:p></o:p>
Quest ce que lhomme à travers sa différence ou sa continuité avec lanimal ?<o:p></o:p>
Ethnologie : science des comportements animaux<o:p></o:p>
Anthropologie : science des sociétés et cultures humaines.<o:p></o:p>
Lexistence des sociétés nest pas un fait purement anthropologique, la plus part des êtres vivants vivent en société, il y a des variations dans les cultures (on mange à telle ou telle heure). Chez les animaux, il y a aussi des cultures, rituels. Ces rituels, techniques, outils sont susceptibles de varier à lintérieur dune même espèce animal et susceptible dêtre retransmis de génération en génération, comme les êtres humains ils sont capables de transmettre, bien que ce phénomène soit rare dans le règne animal, cest le début de la différence car chez les hommes cest automatique, chaque groupe entraîne une organisation sociale.<o:p></o:p>
Chez les singes : innovation culturelle, comportements culturels. On a glissé détude de culture à de ce qui a de proprement humain dans les cultures. Lanthropologie cesse de se confondre avec une science de la culture et devient une science de la culture et de la société humaine. Il reste donc a comprendre : quest ce quil y a de spécifique dans les sociétés et cultures humaines ?<o:p></o:p>
Ex 1 : dans le domaine culturel, on va parler de loutil et invention technique<o:p></o:p>
Ex 2 : dans le domaine social, hiérarchie et rapport de pouvoir<o:p></o:p>
Certains animaux utilisent des objets qui permettent daméliorer leur performance, extension de leur propre corps, ils utilisent des outils comme lhomme il se donne les moyens de réussir, chez les singes le comportement est acquis donc on peut définir comme des comportements culturels.<o:p></o:p>
Quest ce qui distingue loutil humain de loutil animal ?<o:p></o:p>
Le savoir technologique humain est cumulatif alors que celui de lanimal est répétitif (le chimpanzé a peut être inventé le bâton mais ne la pas perfectionné).<o:p></o:p>
La technologie animale est utilisée mais elle est transmise à lintérieur dun groupe restreint à lintérieur duquel il y a un caractère informel. La technologie humaine na cessé de progresser, cest une activité sociale quil est impossible danalyser indépendamment du mode de production et de la répartition des tâches entre les catégories sociales, pour comprendre la technologie humaine il faut savoir : comment elle a été fabriqué et qui fait quoi.<o:p></o:p>
La technologie es inséparable du langage, il rend possible la transmission des idées et donc la conceptualisation. Cette conceptualisation permet une multiplication vertigineuse des possibilités de communication entre les hommes et la conséquence de cette multiplication cest lapparition de la possibilité déchanges cognitifs.<o:p></o:p>
Chacun a le moyen de ressentir le savoir communiqué par rapport aux animaux qui ne peuvent pas. Même avant linvention de lécriture le langage articulé permet le stock dune mémoire collective, tradition collective. Lhomme ne part jamais de zéro, il a toujours a sa disposition des inventions crée par dautres. Seul lhomme fabrique des outils dont lunique fonction est la fabrication dautres outils.<o:p></o:p>
Daprès lethnologie, toutes les sociétés sont organisés et hiérarchisés. Michael Chance a décri deux types dorganisations sociales : <o:p></o:p>
- chez les babouins, en terrain découvert ils affrontent les périls des fauves et parce quils sont menacés on une organisation de type militaire. les groupes sont espacés fortement hiérarchisés et sont placés sous lautorité des males dominants étant eux-mêmes dominés par les plus agressifs. Dans ce cotexte les relations sociales sont basées sur la déférence (respect, politesse), sur la crainte et lévitement, cette hiérarchie est stable car elle marche sur lagressivité et non la force physique.<o:p></o:p>
- Chez les chimpanzés, ils vivent dans la forêt équatorial aucun prédateur ne les menaces concrètement ils vivent en petit groupe organisé dune manière démocratique, organisation qui se caractérise par sa flexibilité, pas de leader permanent mais des leaders qui varient en fonction des situations. Cette organisation recherche des contacts et gratification mutuelle, le contact du leader est le plus recherché, on lappelle agonistique lorganisation chez les babouins et chez les chimpanzés, hidonique.<o:p></o:p>
Chez ces deux espèces, les relations sociales revêtent un caractère spontané et sont interprétables dans les termes dune logique comportementale. <o:p></o:p>
Chez les primates lorganisation peut être déduite par deux facteurs : le milieu (savane forêt), les déterminations biopsychiques.<o:p></o:p>
Chez les humains la logique sociale et indépendante et ne dépend pas de la logique comportementale. Il ny a pas deux sociétés humaines qui ont les mêmes structures de parenté. Toute organisation sociale humaine est arbitraire, la logique dont elle procède nest pas irréductible aux réactions affectives et à son milieu.<o:p></o:p>
On peut comprendre les comportement humains que dans un contexte socio culturelle, car lhomme possède un double registre de signification, les comportements et événements ont un sens en fonction de ses désirs et besoins et dautre part les comportements ont un sens en fonction des normes sociales : cela traduit les impératifs de la reproduction sociale.<o:p></o:p>
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Les comportements ont un sens : <o:p></o:p>
Par rapport à ses désirs et besoins<o:p></o:p>
Par rapport aux normes sociales. Celles-ci ne se réduisent pas au besoin de survie de lindividu donc aux impératifs de la reproduction sociale non plus.<o:p></o:p>
Chez lhomme les relations de pouvoir ne se réduisent pas au dominant dominé contrairement aux babouins. Tous les rapports sociaux doivent se référer à une norme extérieure, ils doivent se légitimer, faire référence à des normes qui légitiment. On peut dire quil existe un rapport dominant dominé chez les humains différent de celui de lanimal si chez les humains le plus fort veut être maître il faut quil fasse référence à des normes contrairement aux babouins qui nen na pas besoin. <o:p></o:p>
Les sociétés humaines se caractérisent par un effet permanent de légitimation du pouvoir. Cette légitimation du pouvoir se fait par le biais dun discours : idéologique, mythique.<o:p></o:p>
Pourquoi doit on passer par une règle, loi ?<o:p></o:p>
La notion de règle et de loi se pose demblé comme transcendante, au dessus par rapport au contenu. La règle dépasse la société humaine et celle ainsi quune loi est une des caractéristiques des sociétés humaines. <o:p></o:p>
Chaque société a ses propres règles et lois : le règle sociale présente deux attributs : une sorte dintemporalité et extériorité par rapport aux situations concrètes car on peut les conceptualiser et formuler au moyen du langage. <o:p></o:p>
Quest ce quautorise ce langage ?<o:p></o:p>
La pérennisation donc la retransmission de génération en génération. Donc cette règle est irréductible à toute logique comportementale et demeure identique à elle-même. Elle reste la même indépendamment des rapports de force et indépendante des relations de sympathie ou anti pathie. <o:p></o:p>
Ce qui fait la spécificité des sociétés et culture humaine cest la possession du langage, accès au symbolisme. <o:p></o:p>
Lordre social humain nest pas entièrement réductible aux relations objectives entre les partenaires sociaux, il est inséparable de la connaissance et reconnaissance des règles sociales et sa reproduction est subordonnée à la production collective dun discours de légitimation. Donc cest un ordre social, humain ou partiellement symbolique donc naturel mais dont la réalité est à la fois mentale, verbale et sociale.<o:p></o:p>
Cest différent avec le règne animal : <o:p></o:p>
Les manifestations culturelles de lespèce humaine ne sont pas comparable de celles de lanimal tant dans lampleur que dans leur possibilité quasi infini de variation. Outre le développement spectaculaire de lêtre humain le langage est à lorigine de lapparition dun univers mental, un monde des idées.<o:p></o:p>
Nous pouvons donc admettre la définition suivante : <o:p></o:p>
« Lanthropologie est la science des sociétés et cultures dans ce quelles ont de spécifiquement humain à savoir dans leur dimension symbolique ».<o:p></o:p>
Les animaux nont pas accès au symbolisme et nont pas de rites symboliques.<o:p></o:p>
Tout groupe produit des règles se sens, symbole et celles-ci ont un but assurer la cohésion.<o:p></o:p>
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3) le champ détude de lethnologie <o:p></o:p>
Lethnologie : la science qui étudie les sociétés pré industrielles de préférence non occidentale et quon qualifie parfois de traditionnelle. Sociologie : étude des sociétés industrielles quon qualifie parfois de moderne. <o:p></o:p>
Il y a plusieurs types de sociétés traditionnelles : au début lethnologie sest porté sur les sociétés primitives, simples. On peu distingué trois grands champs détudes possibles : <o:p></o:p>
- sociétés simples (ethno), société pré- agricole<o:p></o:p>
- sociétés agricoles et agro pastorales (ethno, socio)<o:p></o:p>
- sociétés industrielles (sociologie), société complexes<o:p></o:p>
Même si il y a trois domaines et quon peut les distinguer lethno et la sociologie ne sont pas deux sciences dépendantes, les objets de recherche ne sont pas essentiellement différents.<o:p></o:p>
Les sociétés simples : elles sont de volume restreint et possibilité détudier la vie sociale dans toutes ces dimensions et priorité accordé sur le terrain avec des méthodes fondées sur lobservation directe. Donc observation directe et participation de lenquêteur à la vie quotidienne. Ces sociétés sont fondées sur des relations personnelles, rapports concrets entre les individus.<o:p></o:p>
Chez les industrielles, la communication ne se comprend pas de personne à personne, mode de communication plus générale. Leur économie est spécifique : accès sur la chasse et cueillette. Elles se caractérisent par la faible division du travail social, lorganisation souvent limité aux classes de sexe et âge. Leur spécificité est : la non autonomie aux structures de parenté et la non autonomie des structures religieuses par rapport aux structures de parenté.<o:p></o:p>
La circulation des biens, titres et échanges de prestations suivent la circulation des femmes entre les lignées.<o:p></o:p>
Linteraction sociale repose sur lapparenté, cest ce quappelle Durkheim « la solidarité mécanique ». <o:p></o:p>
Les classes matrimoniales nexistent pas en nature, ce sont des règles symboliques de lespèce humaine quon verra chez les sociétés simples, agricoles, industrielles. Ces rapports de parenté ne se justifient ni économiquement ni biologiquement. Ces règles de parenté sont des réalités symboliques liées à la transmission des noms. Il existe une infinité de système de parenté concevable qui sont fonctionnellement efficace, être efficace dans une société cest assurer la cohésion sociale. Et celle-ci dans les sociétés simples est assurée par la circulation des femmes dans les lignées.<o:p></o:p>
La réalité d lorganisation sociale est inséparable de sa représentation dans les esprits.<o:p></o:p>
Les règles basées sur la parenté, tous les systèmes de parenté sont naturels. <o:p></o:p>
Les sociétés agricoles et agro-pastorales : lintégration sociale repose sur des structures économiques de caractères objective, elles existent indépendamment de leur représentation dans leur esprit, elles sont rendues autonomes par rapport aux structures de parenté. Cette autonomisation, division du travail entraîne ce que Durkheim appel « la solidarité organique » c'est-à-dire les groupes sociaux deviennent mutuellement inters dépendants. Outre cette division du travail il y a un développement de la stratification sociale car les rapports économiques deviennent des rapports de pouvoir. Le fondement du pouvoir économique, richesse existe matériellement alors que dans les sociétés simples il ny a pas de richesse. Dans ces sociétés il y a une constitution de la richesse, celle-ci est réelle alors que si les hommes cessent de croire aux règles de parenté (père, mère, oncle) la parenté elle-même disparaît aussitôt. Il y a autonomisation des structures de pouvoir : création dune structure dadministration. Les statuts sociaux vont être pensé sur le modèle de la parenté mais il ne lui est pas réductible. 3ème point : la religion sautonomise aussi et assure un rôle de plus en plus idéologique, elle sautonomise aussi à son tour par rapport à lapparenté. Cest lapparition des grandes religions, on passe du culte des ancêtres à lautonomisation, les religions vont avoir une vocation universaliste comme si tout dun coup avec ces sociétés ont sétaient inscrit dans un schéma de conquête.<o:p></o:p>
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Les sociétés industrielles : sinscrivent dans ce processus de transformation, cest plus une accélération quune modification du phénomène. La société industrielle voit la prédominance du mode de vie urbain, le développement de létat qui devient omniprésent. Lorganisation sociale dans les sociétés agricoles, agro pastorales et industrielle a cessé dy être le reflet de lordre symbolique. Cette organisation sociale sappuie sur des critères objectifs qui sont basé sur des structures politico économique. <o:p></o:p>
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Les sociologues travaillent sur des sociétés très étendus, urbanisés et industrialisés dans lesquelles les structures sociales sont largement objectivées. Ils ont recours de préférence à des méthodes quantitatives et sattachent à dévoiler laction des mécanismes objectifs de reproduction des inégalités. Inégalité dont les effets réels sont masqués ou déniés par le discours idéologique.<o:p></o:p>
Les ethnologues travaillent en revanche le plus souvent dans les sociétés où ces mécanismes sont inexistants ou quasi inexistant (domaine privilégié). Les structures sociales se déduisent principalement des règles de parenté, le discours collectif ne vise à justifier idéologiquement des inégalités objectivement déterminées, il vise à fonder mythiquement, symboliquement les règles qui définissent les statuts sociaux et positions respectives quoccupent les acteurs sociaux dans lordre symbolique des échanges. Les ethnologues privilégieront les méthodes qualitatives et sintéressent plus particulièrement à la dimension symbolique du phénomène humain. <o:p></o:p>
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4) lexpérience du terrain et lapproche ethnographique <o:p></o:p>
La dualité entre lobservateur et lobjet étudié, la difficulté est que lobjet étudié est à la fois sujet. Le regard spontané quon portait sur les autres na rien dobjectif. Spontanément on perçoit notre société, culture comme normal, naturelle, sans avoir conscience que les autres groupe nous perçoit comme étrangers. Lorsquon est confronté à lexotique, au non familier on est régit de deux manières : <o:p></o:p>
- soit on dénie toute signification donc on dénie toute lhumanité (coutumes). Cependant celle qui ne nous sont pas familiers : on les qualifie dirrationnel, sauvage.<o:p></o:p>
- On les réinterprète en fonction de nos propres catégories socio culturelle. On cherche a expliquer les symboles de chaque société, sachant que chaque société réponde à la même logique dordre, cest pour cela que le terrain est long il faut oublier nos traditions.<o:p></o:p>
Lethnologie applique un double renversement dattitude : <o:p></o:p>
- Il faut reconnaître lhumanité de lautre (croyance, coutume, comportement) afin que lexotique devienne quotidien.<o:p></o:p>
Sperber : « il est important de bien décrire un phénomène culturel sans tenir compte de lidée que sans font ceux qui y participe ». Pour comprendre ces phénomènes il faut comprendre les représentations culturelles auxquelles adhérent les participants de tel ou tel rite. Lenquête devient ethnologique à partir du moment ou lobservateur est capable de déchiffrer le sens des pratiques (a quoi ils croient et pourquoi).<o:p></o:p>
- Il faut prendre conscience de la singularité de notre propre culture. Pour cela il faut sétonner de ce qui nous est familier, naturel, universel et nous dire que toutes ses valeurs sont partiellement arbitraires ainsi ce quon peut appeler le regard ethnologique na rien de spontané cest une véritable conversion, aventure personnelle.<o:p></o:p>
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Chap II : les grands courants de la pensée anthropologique<o:p></o:p>
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I les origines de lanthropologie <o:p></o:p>
Elle est née des récits des voyageurs européens, des la fin du 13ème siècle, le 1er grand voyageur : Marco Polo. A lorigine cest le discours sur lautre c'est-à-dire le discours des sociétés occidentales sur les sociétés qui paraissent exotiques, le discours sur lautre cest comme une étude spontanée, quasi scientifique. Sociologie : née de la philosophie politique. Toute société est faite de règle qui posent obstacle des la naissance et en même temps des règles nouvelles quelle va imposer à son tour donc la mission principale de lethnologie sest de faire en sorte quil existe des témoignages irremplaçables de la richesse et diversité humaine. Rapport nature/ culture. Cette corrélation est inséparable des processus psycho socio élémentaires qui accompagne la genèse (création, naissance) des identités collectives.<o:p></o:p>
Pour le sujet, lidentification à limage du groupe implique toujours la valorisation du groupe en même temps implique une dépréciation de lautre groupe. Le sentiment dappartenance passe par une valorisation des signifiants de lidentité (langue, croyance, coutume, genre de vie) et en même temps une dépréciation des signifiants différents. Cest ce qui explique le caractère dangereux de lethnocentrisme. Il faut attendre la renaissance pour que le discours évolue, avec la découverte du nouveau monde, il y a un décentrement de lhomme, le monde sélargie. <o:p></o:p>
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II fondements épistémologique de lanthropologie <o:p></o:p>
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Comment ça se construit ?<o:p></o:p>
Le thème de la sauvagerie (méconnaissance des sociétés), pour les penseurs de lépoque la civilisation nest pas le résultat dune évolution historique mais un événement soudain : cest le thème du contrat sociale. Pour Hobbes : le passage de la nature à la culture cest la conséquence dune décision rationnelle. Pour Rousseau : lhomme est un être qui est naturellement social, lenjeu pour lui est le passage de la famille à la société globale (petit groupe, grand groupe). Pour lui lordre social est fondé sur la violence puis légitimé par le droit car le plus fort nest pas assez fort pour rester toujours le maître si il ne transforme pas sa force en droit et lobéissance en devoir, le problème est de passer de la force à un ordre social fondé réellement sur des rapports de pouvoir. Le seul ordre social acceptable pour tous est un ordre conforme à lintérêt général : cest lélément clé de toutes sociétés modernes.<o:p></o:p>
Lévi Strauss, structuralisme : il se réclame de la postérité de Rousseau, il est passé de la notion dun contrat tacite fondé sur la réciprocité (Rousseau) à la notion de contrat inconsciente (Lévi Strauss). Pour Rousseau ce contrat se situe au niveau dune exigence morale donc contrat idéal, pour Lévi Strauss léchange répond à une exigence de lordre de la pensée, cette exigence de réciprocité se trouve à lorigine des schèmes conceptuels. Ceux-ci ont un caractère universel. Dans la pensée structuraliste il y a des dispositifs mentaux inconscients mis en uvre qui dans la mesure ou il dispose dune dimension symbolique, ils se trouvent à lorigine de ce quil appel la culture donc lhomme peut sopposer à la nature. Cest cet accès au symbolisme qui définit ce qui fait lhomme. <o:p></o:p>
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