-
Par hinachii le 23 Décembre 2006 à 16:49
Aspects Particuliers de la communication<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
Mr Geffroy<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
28/09/05<o:p></o:p>
Partiel :<o:p></o:p>
- Eviter autant que possible le Hors Sujet (2/20 !)<o:p></o:p>
- Le sujet comporte plusieurs séquences. Diviser lénoncé, de sorte à ce que chaque séquence comporte une partie de lidée > permet la construction dun plan (impératif) et des articulations logiques entre les parties.<o:p></o:p>
- Oublier les mots et les phrases du cours, employer des mots personnels, même si on a limpression que notre expression est moins bonne que celle du professeur.<o:p></o:p>
- Pas de « copie mosaïque » dans lesquelles sont juxtaposées des fragments de textes appris par cur : cest ce qui arrive quand on na pas de plan. <o:p></o:p>
- Ne pas ressortir le cours.<o:p></o:p>
- Ne pas rendre de Brouillons et pas de fin de devoirs à la va-vite !<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
LINCONSCIENT<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Introduction<o:p></o:p>
Lecture de Julia Kristera, extrait de « étrangers à nous même ».<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Nous avons chacun en nous un « étranger » qui sommeille. Une fois réveillé, on comprend combien il est familier, combien il a su se travestir (dans le temps, la forme, le sexe, le nom).<o:p></o:p>
Cet étranger ne manque jamais de signaler sa présence en nous faisant faire des choses incroyables. Il nest pas locataire quen nous, il peut loger en dautres, son territoire est le territoire des mots. Il sait jouer avec ces mots.<o:p></o:p>
Les échanges de sons et de regards sont des moments de communication particuliers, mais quand on échange des mots, on essaie de mettre la puce à loreille : de faire deviner limplicite à linterlocuteur, et cest là que létranger sait faire son jeu.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
A moins de se boucher les oreilles telles les bonnes surs on ne peut pas échapper à cette « puce ».<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Origine de « la puce à loreille » <o:p></o:p>
- <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="La Fontaine">La Fontaine</st1:PersonName> : « fille qui pense à son amant absent, toute la nuit dit-on, a la puce à loreille ». Cest un tic des « démangeaisons amoureuses ».<o:p></o:p>
- 1546 : Rabelais évoque le moment où panurge se fixe o loreille droite un anneau où est fixé un chaton et dit : « jai puce en loreille, je me veux marié ». La puce à loreille a donc toujours eu une connotation sexuelle à travers les âges.<o:p></o:p>
- Versailles, à lépoque des « orgies » dans les cours dEurope, on capture un morpion e la belle et on le met dans un chaton en médaillon.<o:p></o:p>
Et notre étranger a un rapport indéniable avec notre vie sexuelle, ce qui nous motive cest de vouloir savoir, « ça voir » pourquoi lautre na pas la même chose que nous entre les jambes (cest là la première puce à loreille)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Loreille <o:p></o:p>
Depuis longtemps, loreille a toujours été comparée au coquillage concha veneris (loreille de vénus) , doù le rapport évident entre oreille et sexe. Cf Lucras (98-55av JC) : ce coquillage était utilisé pour fabriquer une teinture naturelle, <st1:PersonName ProductID="la Pourpre">la Pourpre</st1:PersonName> (rouge sang), cest la couleur sui marquera la royauté.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Avec cette puce à loreille on voit que les mots nont aucune innocence. <o:p></o:p>
De nos histoires singulières, létranger sait se faire son chemin, jusquà notre prénom car chaque prénom à une histoire que létranger connaît. Et sil ne chemine pas parmi les mots, létranger parcours dautres voies, ainsi sans savoir pourquoi notre corps réagit. :<o:p></o:p>
Ce qui nest pas dans les mots se dira par les mots, et le corps dans son expression est particulièrement violent. <o:p></o:p>
Cet étranger nous est tout puissant, il peut décider de notre mort sociale, cet étranger cest LINCONSCIENT (notion, concept dont la découverte se fait à la fin du 19ème).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lhypothèse de linconscient par Sigmund FREUD naît à Vienne. Cest la période de Sissi qui règne sur un empire étrange et un mari qui lui permet tout. Elle napparaît que peu et ne se laisse pas toucher à peau nue.<o:p></o:p>
Elizabeth dAutriche passe sa vie à voyager avec le même rituel : bagages + chevaux + domestiques + ne boit que du lait elle meurt au cours de ces voyages dune balle adressée à lempereur. On trouvera après sa mort une collection cachée des plus belles filles des cours dEurope : une passion inavouée. Puis on vit alors des jeunes femmes en pleine santé tomber dans les pommes au milieu de bals, en crise dhystérie.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
En 1985 ; Freud publie un ouvrage avec un collègue médecin : « étude sur lhystérie », définie comme Maladie de la femme et maladie du 18ème. Mais aujourdhui les statistiques sont claires : 3/5 hystériques sont des hommes.<o:p></o:p>
Et cest grâce à lhystérie que Freud va découvrir lexistence et le rôle de linconscient dans la façon quil a de structurer nos communications.<o:p></o:p>
Cest aussi grâce à lhystérie que Freud découvrir la méthode par la parole : <st1:PersonName ProductID="la Psychanalyse">la Psychanalyse</st1:PersonName> !<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
En 1923, Freud apprend son cancer de la mâchoire, ironie pour celui qui a inventé la cure par la parole. Il supportera la douleur et son « monstre » (prothèse buccale en fer) jusquà sa mort en 1939.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lhystérique ne passe jamais inaperçu. Souvent il/elle est étonnement beau et sait séduire ; mais il a une devise :<o:p></o:p>
« noli me tangere » « ne me touche pas » (citation de Jesus)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Viatique du jour (phrase avec laquelle on sen va, paquetage pour le voyage vers le monde des morts) : quel est le premier Extra terrestre de lhomme ? <st1:PersonName ProductID="la Femme.">la Femme.</st1:PersonName><o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
05/10/05<o:p></o:p>
Lorsque linconscient surgit, il vient installer dans la vie quotidienne une différence. On peut tous un jour « péter les plombs », cela signifie quon a tous en nous une « folie ordinaire ».<o:p></o:p>
Et cette folie peut faire basculer les choses à tout moment.<o:p></o:p>
Linconscient, lui, vient nous visiter pendant le sommeil.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Daniel Cardin et Tony Lainé (deux psychiatres & psychanalystes) ont travaillé avec courage sur le thème de linconscient. Ils ont pu conclure, entre autres, que les « fous » possédaient une certaine Lucidité, parfois incroyable de justesse (Cf « la raison du plus fou » de Cardin et Lainé).<o:p></o:p>
Etre conscient de cette lucidité qui est la leur nous permettra de les voir différemment.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
De la même manière « psychopathologie de la vie quotidienne », de Freud (à lire !!!), traite des moments simples de la vie quotidienne, des indices qui témoignent de notre inconscient.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Quel est le premier extra terrestre de lhomme ? Cest <st1:PersonName ProductID="la Femme.">la Femme.</st1:PersonName><o:p></o:p>
La première femme dAdam, Lilith, avait un sexe sur le front, elle couchait avec ses fils puis les tuait. Cétait une « amante religieuse ».<o:p></o:p>
Aucun autre être na créé autant de fantasmes que <st1:PersonName ProductID="la Femme">la Femme</st1:PersonName>, jusquaux Vamps des 50s à Lara Croft, Lilith représente la beauté des femmes, la beauté du Diable. Ainsi, au moyen âge, une femme trop belle était jugée suspecte.<o:p></o:p>
Dans tous les médias se crée limage de la femme prédatrice : une chevelure longue et une pléïade dartifices qui font de <st1:PersonName ProductID="la Femme">la Femme</st1:PersonName> un félin.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lhomme a depuis le début créé 3 archétypes de femmes : <st1:PersonName ProductID="la M│re">la Mère</st1:PersonName>, <st1:PersonName ProductID="la Vierge">la Vierge</st1:PersonName>, <st1:PersonName ProductID="la Putain. Ce"><st1:PersonName ProductID="la Putain.">la Putain.</st1:PersonName> Ce</st1:PersonName> sont nos propres fantasmes mis en scènes.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
12/10/05<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
LINCONSCIENT ET LE PRENOM<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lecture de « lenfant de sable » (collection Point)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Dans le désir et lattente de nos parents, de leurs rêves, de la famille, on attend un enfant.<o:p></o:p>
Lenfant ne naît pas toujours où et quand il le faut.<o:p></o:p>
Quoiquil en soit, il restera des traces traces de lattente dune fille plutôt quun garçon, de la rupture des parents, de lenfant censé réparer un couple, etc.<o:p></o:p>
Linconscient familial est un moyen de laisser des inscriptions, des traces qui ressurgiront plus tard.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Principal lieu dinscription de cet inconscient : Le Prénom.<o:p></o:p>
Pour les raisons vues ci-dessus, un prénom peut être très chargé (attention aux prénoms à double sens : Dominique, Emmanuelle ). Un autre cas est celui de lenfant qui naît après la mort de son grand frère ou grande sur :<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Linconscient dans le prénom dun homme : Van Gogh<o:p></o:p>
Cest le cas de Vincent Van Gog, dont la mère avait accouché dun petit Vincent Willem VG un an avant la naissance du VVG que nous connaissons. De plus ses parents lamenaient souvent rendre hommage à son grand frère quil ne connut pas, sur sa tombe. Autre traumatisme : la mort du petit frère de VVG en 1900, il lui reste alors un grand frère : Théo. <o:p></o:p>
Tous deux vont alors grandir dans laustérité patriarcale. Puis VVG va tomber amoureux dune prostituée, déjà, enceinte à sa rencontre, et qui mourra en donnant naissance à cet enfant.<o:p></o:p>
Jusquà sa propre mort, le père de VVG lui fera la morale quand à sa liaison avec une putain il lui dira : « tu massassines ».<o:p></o:p>
Puis un jour de Noël, où Théo vient dannoncer ses fiançailles, VVG envoie ce message à son frère : « ne me cherchez pas, le parricide quitte la maison » et ce me même jour, il se coupe loreille. Il dépose loreille dans un linge et le donne à Rachel (Virginie de son vrai nom), une prostituée de sa rue. Sur son mur, écrit en lettre de sang, on pourra lire « je suis le St espritr, je suis un sain desprit ». VVG enverra la note de blanchisserie à son frère « payer pour laver ce linge tâché de sang, 12,50F ».<o:p></o:p>
Suite à sa mutilation, VVG luttera 6 jours contre la mort avant de succomber. A sa mort, Théo devient un vieillard, perd ses fonctions motrices et doit rentrer en maison spécialisée, la maison Willem.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
→ Hypothèse de la source de la folie lucide de VVG : Vincent a toujours porté en lui une culpabilité inconsciente, comme sil avait pris la place dun mort.<o:p></o:p>
Loreille que VVG sest taillée peut être assimilée à un ftus, un enfant dont il se serait lui-même accouché, ou plutôt délivré.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Au même titre, Salvador Dali a perdu son frère jumeau à la naissance.<o:p></o:p>
Mais tous ces personnages (Sissi, VVG, le « noli me tangere », etc.) peuvent être liés.<o:p></o:p>
Au cours de notre vie, nous vivons de multiples expériences et émotions, parmi lesquelles certaines sont agréables, indifférentes ou alors trop difficiles à supporter.<o:p></o:p>
Ces expériences difficiles vont être rangées en nous même, dans un dépôt secret. Ce lieu secret contient nos expériences, et celles qui nous ont été transmises, des choses qui ne nous appartiennent pas, mais dont nous sommes les porteurs : ce lieu cest linconscient<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
A ce propos, Freud a distingué :<o:p></o:p>
►Le MOI : lieu où se négocie notre conscience<o:p></o:p>
►Le ça : lieu de dépôt caché<o:p></o:p>
►Le SURMOI : là où on trouve règles, normes & contraintes qui nous font nous intégrer à la vie collective.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Il y a un surmoi archaïque ; qui puise dans une certaine partie de nous, au plus profond de linconscient qui est un chaos indescriptible : une masse de réactions, sensations, pensées <o:p></o:p>
Enter le « ça » et le surmoi se trouvent des filtres, censés amortir les choses, mais qui savèrent parfois inutiles, tant les chocs sont violents et destructeurs : on parle alors de traumatisme psychique.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Un traumatisme psychique est la destruction de ce système de défense, sa dissolution > cest là quon risque de laisser le passage libre à la folie.<o:p></o:p>
On a beau dire « ça se tasse », tout fini par faire surface un jour.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Comment définir linconscient ???<o:p></o:p>
Linconscient se sert de tous les moyens et toutes les ruses, alors comment le définir ?<o:p></o:p>
« Linconscient est ce chapitre de mon histoire qui est marqué par un blanc, ou occupé par un mensonge. Cest le chapitre censuré, mais la vérité peut être retrouvée, le plus souvent déjà parce quelle est écrite ailleurs »<o:p></o:p>
Jacques Lacan « écrits 1 » - page 136<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Selon Lacan, les premiers lieux dinscription des traces de linconscient (laisser des traces cest communiquer et laisser des signes de son passage) sont les monuments, c'est-à-dire le corps. Certains écrivent même sur leur corps pour retrouver ces traces, considérant quune maladie peut être une écriture.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Exemple de la posture voûtée : le « centre du père », inscription dans notre squelette de lemprise et de la domination de lautorité ; la peur fait que le sternum est rentré pour garder toutes les émotions à lintérieur (sternum = partie du corps où on pose dinstinct la main pour rassurer un enfant).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Mon corps, comme moi, a une mémoire, et un jour il raconte ses propres souvenirs.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
19/10/05<o:p></o:p>
<st1:PersonName ProductID="LA MEMOIRE DU"><st1:PersonName ProductID="LA MEMOIRE">LA MEMOIRE</st1:PersonName> DU</st1:PersonName> CORPS<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lecture : « le petit donneur doffrandes ».<o:p></o:p>
Il y a des manières pour le corps de dire des vérités surprenantes<o:p></o:p>
Ex : des 70s aux 90s on a découvert 2 choses dans le « bien être fitness ».<o:p></o:p>
A lépoque la chose importante nétait pas davoir des tablettes de chocolat mais de découvrir son corps.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
1ère chose : la nudité en tant que délivrance du corps<o:p></o:p>
2ème chose : on découvre les vertus de la groupalité. Il y eut les « sex-groups » (mis en groupe, on doit éviter de témoigner toutes émotions, y compris lérection) ; les « massages californiens » ; la « gesthal thérapie ».<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lhistoire de mr Geffroy :<o:p></o:p>
- un homme invité à participer à un groupe de psychodrame<o:p></o:p>
- pris de crises dasthme à la simple vue dun homme et dune femme dans la position où, enfant, lui est sa cousine furent surpris par son père alors que sa cousine lui montrait son sexe. A cet instant son père lui dit : « tu es un cochon ! » et lui répèteras toute son enfance, ce qui a déclenché ses crises dasthmes.<o:p></o:p>
- pendant la thérapie de groupe, allongé sur le dos, il sest mis à hurler jusquà ce que la responsable appelle un docteur.<o:p></o:p>
- puis un participant au groupe, ayant compris le problème, sest avancé et a mimé le geste du coupage du cordon ombilical. A cet instant, lhomme sest mis à pousser des cris de nourrissons.<o:p></o:p>
- après visionnage de la vidéo du groupe de thérapie, lhomme ne se souvenait même pas avoir fait cela.<o:p></o:p>
> On est dans le cas du Psychodrame de naissance, mais cet homme ne savait rien du tout sur sa naissance. Le corps lui en a gardé un souvenir, on a su que sa naissance avait faillit causer la mort de sa mère et de lui-même.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Ces inscriptions dans notre monument quest notre corps peuvent conserver des épisodes complètement oubliés. Le plus souvent ce sont les SONS, qui viennent rappeler des bruits qui réveillent chez ladulte de tels souvenirs. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
IL NY A DE REALITES QUE CELLE QUE LON VIT PERSONELLEMENT : la réalité dun parent trop attentionné nest pas celle de lenfant, le lieu dinscription moyen est mon corps, un monde de sensation et vibrations. Mais il ne suffit pas simplement de relever ces signes.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Histoire n°2.<o:p></o:p>
Un couple, ayant perdu leur premier enfant : une fille décédée par mort subite du nourrisson. Puis ils ont eu 2 garçons et une petite fille.<o:p></o:p>
Cette dernière manquait de mourir avec des crises (yeux révulsés ; teint blanc ; etc) à chaque contrariété (dispute avec son frère pour un jouet par exemple). <o:p></o:p>
Mais cet enfant navait pas un regard denfant, son regard flottait. Son père, la croyant épileptique, disait : elle na rien.<o:p></o:p>
Mais cest parents ne lui avaient jamais expliqué pourquoi une bougie brûle toujours chez eux à coté du portrait dun enfant, pourquoi ce portait est dans un médaillon et dans leur chambre, pourquoi les lapsus, pourquoi elle porte un prénom en A comme sa défunte sur.<o:p></o:p>
Il apparut aussi que la mère portait une lourde culpabilité pour la mort de sa fille. Il a fallu une mise au point et que la mère dise « je sais que tu sais ce qui sest passé, on arrête là ! ». De cet instant la jeune file a arrêté ces crises.<o:p></o:p>
Elle portait en elle la mort de sa grande sur et avait compris quen trompant la mort, ce que redoutait le plus ses parents, elle obtiendrait deux ce quelle voudrait.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
27/10/05<o:p></o:p>
Les documents darchive. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lecture : Milan Kundera : « limmortalité » : essai à travers un roman sur le pouvoir de limage et des images intérieures/extérieures, sur la séduction, la mémoire. Kundera invente le mot « imagologie » qui est le discours sur limage et lidéologie de limage.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Si linconscient est marqué par un blanc, il y a tentation permanente de remplir ce blanc, dy faire apparaître des figures, sachant que nous vivons avec un mécanisme : notre mémoire. <o:p></o:p>
Elle contribue à essayer de remplir ce blanc, qui est parfois un noir, plein dimages, de parfums, de sensations qui les accompagnent : ce sont les Souvenirs.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
La période de la vie où on enregistre le plus est celle de la découverte, de beaucoup de première fois ; cest lenfance mais comme la mémoire est une compagne rusée, vers 30 ans on se rend compte que :<o:p></o:p>
- on a de plus en plus de souvenirs de lenfance qui reviennent.<o:p></o:p>
- plus on vieillit, plus on a de souvenirs lointains, mais on se pose souvent la question : est ce bien arrivé, ou me la-t-on raconté ? La plupart des souvenirs sont vagues, mais certains sont extrêmement précis.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Cette vérité se trouve inscrite dans le monument (corps) mais aussi dans ce quon appelle les « documents darchive ». Mais un souvenir peut en cacher un autre ! Dans ce jeu de dissimulation, ce qui est en cause cest un objet de désir, un désir, un désir refoulé. Si les images et le son de ce souvenir sont trop bons, cest ce quon appelle un « souvenir écran », qui a une définition incomparable et qui simpose avec beaucoup de force pour cacher un autre souvenir, que je ne veux pas me rappeler. Cest comme nous projeter un film tellement captivant quon en oublie ce quil y a derrière. Ces souvenirs denfance ont des analogies dans avec le rêve, ils recèlent une part dincertitude, un peu comme les modifications subîtes par les vieilles photos, pour nous il y a un sentiment davoir vécu tout cela ou pas.<o:p></o:p>
Nos incertitudes sont dautant plus grandes quon sétait occupé à cet apprentissage, quon a tendance à oublier certains évènements. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Mais qui vient nous les rappeler ? Ce sont les parents qui, aussi, racontent des évènements passés. Puisque cest un discours du père te de la mère on les imprime plus fortement. Certains de ces récits portent lempreinte darrangements.<o:p></o:p>
Ex : la blessure à la tête de Mr Geffroy.<o:p></o:p>
Nayant aucun souvenir il questionnait sa mère qui répondait « te souviens tu de ton manteau de fourrure blanc ? Il était plein de sang » mais rien de plus.<o:p></o:p>
Puis un jour, Mr Geffroy a fait tomber une boîte de photo :<o:p></o:p>
- tiens voilà le manteau blanc ! dit sa mère. La photo représentait le petit Yannick en manteau blanc.<o:p></o:p>
- cest quoi le manteau blanc maman ?<o:p></o:p>
- tu ne pourras jamais comprendre tu étais tombé, je courrais avec toi dans les bras, personne ne maidait et le sang coulait. Jai toujours une culpabilité.<o:p></o:p>
- mais de quoi ? Tu mas sauvé ! Tu mas amené à lhôpital.<o:p></o:p>
- Oui, quelquun nous y a emmenés <o:p></o:p>
La réponse à cette question viendra dun commerçant du quartier, après la mort des parents Geffroy : <o:p></o:p>
Ce jour là il y avait un chantier sous les fenêtres de la maison. Mme Geffroy prévoyait de sortir avec le petit Yannick mais changea davis : « on sortira plus tard. Si tu veux, vas jouer » et elle lui mit son manteau blanc. Dans les travaux se trouvait un trou avec des planches. Adepte des jeux déquilibre, le petit Yannick ne put sempêcher de vouloir traverser les planches qui surplombaient le trou. Une planche bascula et lenfant se tomba tête première sur un bloc de pierre au fond de la cavité. Dans cette rue très fréquentée, les quidams ont rapidement crié, faisant arriver Mme Geffroy au pas de course. Elle ne descendit pas seule.<o:p></o:p>
Mme Geffroy était accompagné dun homme qui nétait autre que le père naturel du petit Yannick. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Voilà comment on peut construire un souvenir derrière lhistoire et le souvenir dun manteau blanc. <o:p></o:p>
Il y a des liens entre les monuments et ces documents darchives, comme cette cicatrice sur le crâne de Mr Geffroy qui témoigne de cet acte censuré. <o:p></o:p>
Les monuments peuvent recueillir des inscriptions provenant des documents darchive. Notre corps est tout à fait capable dimprimer ce qui est lié à un souvenir denfance, et peut être à un souvenir écran. Un écran agit comme un bouclier, comme un gilet part balle, il constitue par définition un système de défense. Dès quin arrive à le décrypter en tant quécran, il se révèle comme un arsenal. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Pourquoi somme nous autant défendus ? Pour être hermétiques aux irruptions de linconscient !<o:p></o:p>
Il faut éviter ce genre de choses qui seraient une épreuve terrible. Nous avons donc besoin dun système de défense, mais attention : parfois cest une famille entière qui en a besoin, et il se forme alors une complicité inconsciente pour éviter de fragmenter cette famille. Lune des fonctions majeures de ces systèmes de défense singuliers et collectifs, cest de permettre le maintien du lien et de permettre cette liaison logique à tout prix : cest la continuité. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Une famille nhésite pas à broder et repriser lorsque la trame laisse paraître trop de fond, quand il y a un risque de voir monter à la surface ce quon semploie à laisser au fond, dans lombre depuis des générations. Cest ainsi que soudain, depuis la crypte quest le caveau familial peut surgir un fantôme, un spectre qui peut être mutin ou dévorateur, qui peut aller jusquà éloigner les membres du cercle familial.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Lévolution sémantique.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Cest le 3ème espace où la vérité peut être écrite (1 : monument, 2 : docs darchive), cest selon Lacan : lEvolution Sémantique.<o:p></o:p>
Cest lévolution des systèmes de signes qui nous caractérisent. Ces signes sont linguistiques (langage, expression verbale, vocabulaire). Ce qui fait signe cest le système des apparences : les vêtements qui parlent en premier par exemple. <o:p></o:p>
→ Lévolution sémantique est la façon de changer dapparence au fur et à mesure de lhistoire de notre vie.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Cest aussi lévolution de notre caractère : humeurs, réactions, manière dêtre seul avec nous même. <o:p></o:p>
Dans ce qui constitue notre caractère il y a la relation quon entretient avec nous même.<o:p></o:p>
Exemple des tics de langage. Certains tics sont facilement identifiables, on voit tout de suite quils viennent dun ami. <o:p></o:p>
Il y a cette façon dadopter un style et une façon de parler et dêtre dans les familles monoparentales, que lenfant prend du parent quil ne fréquente pas ou peu. Ce transfert nest pas explicable par des théories, cest de lordre du sémantique. Cela dépend de « lamour restant » = quand 2 individus se séparent, ce qui survit à lintérieur de lun et de lautre et qui a tellement besoin de survivre, quil ne lui reste que le chemin du refoulement. <o:p></o:p>
Vu que linconscient trouve toujours le moyen de communiquer, on peut partir de lhypothèse que, dans de nombreux cas, cest lamour restant qui sert de voie de transmission consciente de manière dêtre (langages, mouvements) et cela jusquà des extrêmes : il y a parfois une telle volonté didentification, quon est prêt sans le savoir à reproduire au détail près le destin de nos géniteur.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
02/11/05<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Héros et contes de lenfance : les enveloppes psychiques.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Citation : si ce que je dis est vrai, cest que les poètes en auront déjà parlé. D.W.Winnicott<o:p></o:p>
Lecture : Amélie Notomb « Métaphysique des tubes » - Albin Michel.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Il y a dans notre enfance des épreuves de la réalité quun enfant a du mal à comprendre. La réalité étant trop cruelle, il lui reste le refuge de la fiction (légendes, contes de fée ). On remarque que lenfant choisit certaines fictions plus que dautres, et quil les redemandera plus souvent.<o:p></o:p>
Les héros et personnages de ces légendes sont en réalité des personnages clé pour lenfant, car il a la capacité de choisir ses héros et de sy identifier (surtout si la réalité est dure) parfois sans vouloir le dire.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Légendes et contes de fée font partie des enveloppes psychiques qui sont des récits qui ont le pouvoir de nous contenir et de nous protéger. Aujourdhui, « consommasse » oblige, le choix des enfants est faussé, forcé par la publicité. Mais cest un domaine où les parents ne peuvent pas choisir pour lenfant<o:p></o:p>
Attention : ces choix ne sont pas toujours volontaires, lenfant pouvant être porté par une histoire ou un conte. <o:p></o:p>
On est surpris quand on découvre les raisons qui ont poussé les enfants à lidentification, à senvelopper.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lhistoire Mister Geff !!!<o:p></o:p>
Une petite fille très sage et effacée. En été il la vit habillée de longues manches et dun col, un jour caniculaire du mois daoût. Plus tard, lors dune consultation la petite fille jouait avec un jeu de quille dans le même accoutrement, elle transpirait.<o:p></o:p>
Au bout dun moment sa mère lui dit : « tu arrêtes ! » mais malgré sa sagesse, elle narrêta pas.<o:p></o:p>
- je ne vais pas le répéter ! Viens tasseoir et je te lirais lhistoire.<o:p></o:p>
- quelle histoire ? demanda Mr Geffroy.<o:p></o:p>
- Peau dâne <o:p></o:p>
Quel était le rapport ?<o:p></o:p>
- quest ce que cachent ses vêtements ? Peau dâne vie bien cachée sous la peau dun âne ?<o:p></o:p>
- oui, bien sur, dans le conte, répondit la mère <o:p></o:p>
- non ! je vous parle de votre fille.<o:p></o:p>
- et bien, depuis toute petite ma fille a des allergies, elle a honte dêtre couverte de boutons, et moi aussi.<o:p></o:p>
- mais de quoi ?<o:p></o:p>
- moi aussi jai eu honte, encore aujourdhui je fais des allergies sans savoir pourquoi, cest gênant, mon médecin me dit que cest le stress.<o:p></o:p>
Cette petite fille était la 3ème génération de filles à allergies cutanées dans la famille. En remontant lhistoire on a trouvé un livre de contes transmis de génération en génération, ainsi quune grand-mère qui navait jamais pu toucher ses enfants, ne supportant pas le contact et qui les habillait en conséquence. <o:p></o:p>
> cest la clé de la transmission de symptologie cutanée, mais aussi dune figure héroïque imaginaire : la princesse peau dâne.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Dans tous ces lieux de la vérité écrite ailleurs, il y a les traditions et les légendes : sources et créations collectives, appelées à occuper certaines places privilégiées dans le destin singulier des individus. A travers des contes, traditions (etc) un enfant ou un adulte peut vivre sous une forme héroïsée et lon sait que certaines de ces légendes peuvent sauver ou aider à mieux aller certains enfants <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lhistoire avant de dormir et la demande qui suit « recommence ! », signifient que les légendes permettent à un enfant délaborer et de faire avancer certaines difficultés quil vit dans son inconscient<o:p></o:p>
Les choses que nous faisons dans ce domaine obéissent à des stratégies inconscientes. Tout ce qui est contact cutané (caresses, câlins, bisous familiaux) nous est transmis, et certaines familles ne se touchent même pas.<o:p></o:p>
Dans ce domaine là ça nous est transmis (ou pas), mais il y a aussi des familles dans lesquelles on saime très fort mais parfois un des 2 parents (ou les 2) est incapable dexprimer cet amour , certaines personnes ont des difficultés à être tendres et en souffre de ne rien dire. Le corps est des points dappui majeur de votre vie psychique. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Comme certains contes, cette incapacité tactile, qui peut devenir un handicap, nous vient de la personne qui nous a élevé et qui elle-même en était incapable. Ce phénomène passe de plus en plus par les pères. Ces personnes peuvent avoir les « mains mortes » mais ne sont pas capables daimer, il leur manque juste un langage. Les racines de ce handicap sont en grande partie inconscientes. Ces êtres témoignent peu leurs émotions, ce sont souvent des gens quon a envie de connaître : « si cette personne ne peut exprimer ses sentiment, avec moi ça va changer ! » <o:p></o:p>
→ Cest un défi bercé dillusions car les raisons à la base de ce comportement ont des racines très compliquées. Ces rencontres sont des impasses, des quêtes désespérées.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Nos héros denfance ne sont pas innocents dans notre histoire. A travers ces contes de notre enfance apparaissent des enjeux aussi importants que ceux mis à jour par les jeux de rôle.<o:p></o:p>
Qui jouons nous ? qui voulons nous jouer ?<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Ce qui se passe sur la scène de la fiction nest pas étranger à ce qui se passe sur celle de la réalité. Cest une réalité qui joue un rôle déterminant dans les jeux socio-ordinaires de la société.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lexemple de Mister Geff.<o:p></o:p>
Une grande partie de son enfance, Mr Geffroy a du supporter les va et viens de sa mère à lhôpital, craignant constamment de devenir orphelin. Pendant toute cette période de doute, jusquà ce que sa mère soit guérie, le petit yannick passait ses journées à regarder Bambi et à en lire le livre.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Le plaisir que peut avoir un enfant à traverser un conte est un plaisir unique car cest le moment où lenfant exorcise tout ce qui pourrait lui arriver. Il construit un scénario catastrophe, et là il a une sécurité double : quelquun qui laccompagne (le lecteur), il peut vivre en toute liberté le pire et savoir quil en sortira indemne > ce phénomène est le principe sur lequel repose lapprentissage, le développement de la symbolisation.<o:p></o:p>
Cest dans le jeu quil peut vivre des joies et des peurs sans quelles soient réelles et que lenfant apprend que des choses ne sont pas réelles mais quelles peuvent exister avec un pouvoir dexistence : les symboles.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Dans les légendes il ya des éléme,nts et des personnage sscénarisés qui contiennent des pouvoirs symboliques qui varient suivant les cultures et les traditions. Malgré ça, quun conte soit russe, arabe ou africain on trouvera toujours un équivalent français commun > les légendes et contes ont une capacité denfance.<o:p></o:p>
Comme les mythes, traditions et légendes reflètent lenfance des peuples on sait que le mythe nest rien dautre quun rêve collectif. Contes et légendes sont aussi des récits sélectifs. Chacun dentre nous, suivant le moment de notre histoire, nous ne trouvons pas toujours les mêmes éléments dans ce pot commun, on y pioche ce qui peut le mieux nous contenir : « nous pouvons vivre des expériences quon souhaite ou quon redoute quon ne pourrait, quon ne pourrait pas vivre dans la réalité. La seule réalité où lon peut les vivre = cette part de réalité subjective que recèlent ces légendes.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
(A loccasion essayer de faire un panoramique rétrospectif de nos héros quon a fréquenté à différents moments de notre vie et se poser la question : quel épisode du conte ma le plus passionné ? pourquoi ?)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Citation de André Breton : <o:p></o:p>
« Le hasard qui nous glace devant un livre denfant, un objet, un film, etc qui fait quon est à nouveau au contact du légendaire de notre vie imaginaire sont des rencontres très importantes ». <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
23/11/05<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lecture : « la psychanalyse des contes de fées »<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Les Traces<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Imaginons un film où certains passages nont ni image ni son, cela crée une rupture dans le récit dune séquence donnée. Sauf pour Alzheimer, nous ne supportons pas certains moments de notre histoire que nous ne pouvons relater. Dans la logique de notre histoire, nous devons effectuer des raccords : ces raccords sont les traces, selon Lacan. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Parfois la rupture est petite > le raccord nest alors pas dur à faire. Mais il y a des périodes de notre vie qui nous obligent à faire ce raccord, mais pour lesquels on doit, en plus, inventer. Dans le meilleur des cas, cest nous qui inventons. <o:p></o:p>
Toute invention représente une distorsion de la réalité. Quand on tente de raccorder deux moments dhistoire, le fragment quon crée pour les relier est une distorsion par rapport au réel et à la logique inconsciente que structure en nous le récit et le déroulement de notre histoire. <o:p></o:p>
Ces distorsions ont une importance, ne serait-ce que pour leffort fourni pour fabriquer le maillon manquant : cest à ce moment que linconscient est à luvre. Les choses et les personnages inventés sont des signes dont il faut découvrir le déchiffrage.<o:p></o:p>
Quand dans le parcours du récit dune vie, on arrive à distinguer les raccords, on se rend compte quil y a un lien entre les éléments raccordés.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Mais ces traces peuvent être marquées par dautres que nous. On a repéré des raccords à travers des Albums de Famille. Il peut y avoir des absences de photo dun enfant. Or dans le récit, on voit bien quil ny a pas de manque.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
En 1960, des travaux ont été faits sur des minorités américaines, on a vu que dans la plupart des albums de famille, il manquait des photos des enfants entre 12 et 18 ans, comme sils navaient pas été dignes dêtre représentés. Ces périodes correspondent à ladolescence, c'est à dire à la transformation de limage de lindividu ; doù la difficulté à accepter l image de cet enfant qui nen est plus un, dont le corps change.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
►Notre façon de conduire le récit, dorganiser les traces du réel, sont tributaires de la façon dont nos parents acceptent et refusent des périodes de notre vie.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Mr Geffroy a questionné des familles sur labsence de photos de leurs enfants, on lui répond : « oui mais on faisait moins de photos, on restait moins avec les enfants » puis on se rend compte que le regard sétait absenté, comme si ce quil y avait à voir dans les enfants nétait pas regardable.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Les traces sont des indices majeurs à partir desquels on peut décrypter une partie de lhistoire de lindividu.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Evolution Sémantique.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
« Ceci répond aux stocks et aux acceptations du vocabulaire qui mest particulier comme au style de ma vie et à mon caractère » (le style de notre vie : façon de shabiller, se coiffer, de parler, de faire lamour).<o:p></o:p>
Evolution sémantique : comment depuis lenfance, on a su réaliser certains gestes, accepter certains contacts, nos choix sexuels, façon de toucher une peau, façon de sentir un contact, en noubliant jamais que le contact est sa façon dévoluer nest pas innée. Il y a des gens qui nous ont appris la façon de faire les gestes (non pas les gestes eux-mêmes), une façon de tenir la distance.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lévolution sémantique est aussi la façon de concevoir le sens de certains mots. Un malentendu naît souvent dune différence dacceptation du sens dun mot > certains mots sont des sources de quiproquos. Si certains mots ont un sens bien particulier pour nous, ils sont autant de signes et de marqueurs de quelque chose de notre histoire, mais il y a toujours une partie obscure, secrète et lointaine. Ces mots qui nous sont bien particuliers jouent un rôle de signe dappel dans la communication. <o:p></o:p>
On va avoir lillusion dune familiarité avec une personne, une impression de rencontre exceptionnelle parce que lautre donne le même sens aux mots. Attention à leffet de miroir qui recèle parfois les sources de ce qui fondra un jour la séparation. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Le langage <o:p></o:p>
Cest lun des plus puissants vecteurs de la communication de notre propre inconscient, et de notre inconscient vers linconscient de lautre. Dans les mots il ny a pas que lexpression, il y a aussi des messages inconscients : cest de la transmission. Cette transmission peut sopérer sur plusieurs générations ; parfois par dautres moyens que les mots.<o:p></o:p>
Ex : regarder les cadeaux faits dans le temps par un ami précieux > les cadeaux peuvent devenir une communication sur la relation, qui recèle déléments inconscients.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Rappels<o:p></o:p>
→ Linconscient nest pas linconscience.<o:p></o:p>
→ Linconscient nest pas simplement ce dont on ne se souvient pas, mais cest ce dont on ne se souvient pas parce quon la refoulé ! les oublis sont le résultat de linconscient.<o:p></o:p>
→ Sil est vrai que linconscient se manifeste toujours (linconscient ignore le temps), le rendez vous avec lui aura lieu quoiquil arrive > certains évènements arrivent, et à un instant précis, ce qui nous étonne encore plus.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Quand quelque chose dimportant nous surprend, cest quil y a avait déjà des paliers préparatoires, un chemin tracé, une voie ouverte > quand on tente de revenir sur le passé, on se rend compte que linconscient a donné prise à lascension du phénomène et que ces prises seules ont permis que se reproduise lévènement au moment donné.<o:p></o:p>
Ainsi, pour certains accidents routiers, il y a quelque chose chez les survivants qui dit que ce nest peut être pas un accident, soit on laisse courir, soit on cherche à se rappeler quelles sont les circonstances qui nous poussent à pense que ce nest pas un accident. <o:p></o:p>
Ce doute peut être une pensée que lindividu navait plus envie de vivre.<o:p></o:p>
Cest en partie pour ça quune technique de létude de linconscient est « lassociation libre » , qui met à jour des processus denchaînement. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
24/11/05<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lecture : « lindividu incertain »- Poche.<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Construction de lindividu et « relais » socio-culturels : « lindividu incertain »<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Aujourdhui certains relais et intermédiaires ont perdu leurs fonctions : famille, religion, Etat, Armée. Ils assuraient autrefois une unité au-delà des différences dans les liens sociaux. Lindividu ne peut plus sattacher au collectif mais à un destin personnel.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Moins un individu a denveloppe, plus il est vulnérable > crée lincertitude dêtre et de devenir. Nous sommes tous de plus en plus fragiles et cette fragilité nous plonge malgré nous dans des situations de crise, dautant plus fortes que la société demande à lhomme de se réaliser, mais de en plus dêtre rentable !<o:p></o:p>
Déjà que nous sommes seuls, il faut en plus que notre travail soit rentable. Cette société amène rapidement à la discrimination entre ceux qui sont rentables et ceux qui ne le sont pas. En plus, dans la tradition de la culture humaine, les sociétés dites avancées ont décidé quelles catégories de population sont rentables (!) : les majorités, qui sopposent aujourdhui aux minorités > il est difficile pour des minorités de faire entendre le destin dun individu et non dun collectif.<o:p></o:p>
Dans cette atmosphère, la vulnérabilité de lindividu est accrue : le destin dun individu donne aujourdhui beaucoup plus la part belle à linconscient individuel, qui se nourrit dun inconscient collectif.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Ce dont il faudra se souvenir dans la prochaine décennie, cest que cet inconscient collectif (et ce que lindividu en retire et en évite), est caractérisé par une influence déterminante des traits, des caractéristiques propres à une culture. Ce qui distingue les sociétés les unes des autres, cest un certain nombre de données et de facteurs dinfluence.<o:p></o:p>
La mondialisation ne vas pas atténuer ces influences, mais au contraire précipiter ces stratégies collectives identitaires.<o:p></o:p>
« Lindividu incertain » na pas lappui dun fond collectif quil peut utiliser.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Dans les enjeux des conflits actuels court avec force une espèce de jalousie des sociétés avancées envers celles qui ne le sont pas, sur limpression que ces sociétés plus proches du traditionnelle ont plus la possibilité de ne pas laisser lindividu seul face à son destin.<o:p></o:p>
Plus nous nous retrouvons menacés dans notre identité, plus ce qui a marqué notre petite histoire trouve loccasion de sexprimer. Nos sociétés évoluées sont celles de la dépression nerveuse.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Les décalages dans la communication<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Ex : il y a dautres contextes que celui de la fac pour communiquer > on ne communique pas de la même façon suivant les contextes. Lun des effets des incertitudes de lindividu est de brouiller ce qui distingue un contexte dun autre. La nécessité de saffirmer pousse à franchir les frontières entre les contextes > cest un autre symptôme des individus daujourdhui. Ça va avec la tentation de mettre à lépreuve des codes caractéristiques de différents contextes.<o:p></o:p>
Cette incertitude équivaut à une fragilité supplémentaire, elle affecte un système, des forces et des repères intérieurs susceptibles de nous protéger et de faire en sorte que les réalités ne soient pas vécues à vif ; quelles puissent être filtrées. Ce système permet déviter traumatismes ; blessures ; ruptures <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Nous travaillons depuis la naissance de construire et défendre ce système/bouclier/écran. Ce système de défense est quelque chose dessentiel ; dautant plus menacé que son efficacité dépend de la possibilité qui nous est donnée de traverser temps et expériences en conservant le sentiment que nous restons le maître.<o:p></o:p>
Si on se donne des armes pour affronter la réalité, que pouvons nous faire avec ce qui est dans notre inconscient ? notre inconscient est un des premiers concernés pour ce système de défense → Si notre système de défense présente des failles, linconscient va faire irruption en profitant des moments dinstabilité du système, en faisant effraction là et quand il peut.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
→ Rappel : cest quand les mots manquent que le corps parle ; certaines maladies sont du langage et poussant jusquau point où le corps doit se taire > m ladies létales.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Cependant, même sil y a des formes de communication qui assurent le relais de la parole, ce sont les mots qui les premiers supports. Nous navons pas tous la possibilité davoir une action sur les choses.<o:p></o:p>
Nous sommes tous inachevés, et cest pourquoi nous avons peu demprise dans le monde dans lequel nous arrivons. Le premier outil dont on se sert est la vocalisation, puis la verbalisation. Et le langage est ce dont se sert le plus linconscient, parce que la fonction majeure du langage est de remplacer ce qui est absent, de faire exister quand les choses nexistent pas. Cest la raison pour laquelle nos mots ne sont pas indifférents : il sont toujours associés et cernés par le travail que souhaite opérer linconscient.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Voilà pourquoi Lacn dit :<o:p></o:p>
1 ► « on tient dans sa gorge, parfois jusquà la rage, la matérialité des choses »<o:p></o:p>
2 ► « Linconscient est structuré comme un langage »<o:p></o:p>
3 ► « Derrière ce qui est nommé, ce quil y a est innommable » : sil est vrai que certains mots sont puissants, ils vont donc être les cibles majeures des tentatives deffraction de linconscient.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Doù limportance des lapsus, <o:p></o:p>
qui font respirer linconscient de temps en temps. Le problème est que linconscient prend parfois lair dans des circonstances où lon préférerait quil ferme se gueule car on sait très bien quon na pas le pouvoir de décider si « ça » sort ou pas.<o:p></o:p>
Un lapsus est un fragment de discours quon ne fait et souhaite pas faire. Cest le témoignage parfois gênant de la suite que pourrait avoir notre discours ici et maintenant, et dune suite quon ne veut surtout pas voir arriver.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Cest une trahison, le lapsus est bien sur révélateur, mais de quoi ?...<o:p></o:p>
Le lapsus est révélateur dun état de la relation de la personne avec laquelle je communique > cela relève de la « méta-communication » qui est le niveau de communication auquel sexprime, avant le contenu, létat de la relation entre les individus.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
30/11/05<o:p></o:p>
Linconscient et le langage.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Delphine Seyrig<o:p></o:p>
Cette femme est une actrice qui a joué au cinéma le rôle dune femme atteint dun cancer et qui avait peu de temps devant elle. Curieusement, 15 ans plus tard, elle se retrouve en réalité dans cette situation. Marguerite Duras qui la accompagnée jusquà la mort témoignera exprimer des uvres se nourrissant de ces histoires.<o:p></o:p>
Duras a eu plusieurs vies, certaines vécues, dautres non, mais qui faisait toutes partie dune groupalité à lintérieur delle-même.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lecture de Yann Andrea Steiner. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Ce Yann est une personne réelle, qui a vécu avec Duras, la aimée, mais qui na jamais eu avec elle de rapports charnels. Cet étrange couple fait surgir chez Duras deux personnages :<o:p></o:p>
- Une jeune fille, dans laquelle M.Duras se retrouve<o:p></o:p>
- Un enfant, dans lequel on retrouve Yann.<o:p></o:p>
Ce personnage de lenfant qui ne répond pas, qui semble libre de tout et de voir quon ne le voit pas, ressemble à linconscient.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
→ Tout ce que cherche en nous linconscient cest quon ne le voit pas, quil nait pas à dire pourquoi, quil puisse exister en ignorant ce quil engendre, provoque et crée. Car linconscient ignore le temps dans ses 2 perspectives :<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
- le temps au sens des années<o:p></o:p>
- il ignore le temps et montre lignorance dune manière particulière : quand il se manifeste, linconscient peut rassembler, comme un peintre, dans couleurs, des éléments de notre vie complètement disparus.<o:p></o:p>
- Linconscient ignore le temps puisquil fait ressurgir des souvenirs oubliés et parce quil est capable dattendre avec une infinie patience, parfois même jusquà la mort et peut à tout moment trouver le moyen de faire irruption.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lhistoire De Mr Geffroy.<o:p></o:p>
Yannick Geffroy accompagnait un de ses amis dans ses derniers jours A la volonté du malade, il lui administrait régulièrement des doses de morphine, dont leffet est de plonger la personne dans des moments de conscience particuliers, de lordre, de lordre de lhallucination avec perte du sens de la réalité immédiate.<o:p></o:p>
En pleine discussion avec Yannick, cette personne sest soudainement mise à fixer le plafond et à sourire comme un enfant.<o:p></o:p>
- Quest ce que tu vois ? demanda Yannick<o:p></o:p>
- <o:p></o:p>
- Quest ce que tu vois ??? Dis le moi !<o:p></o:p>
- Ne tinquiète pas Yannick, cest très marrant ce que je viens de voir ! olalalala !<o:p></o:p>
- Mais, dis moi !<o:p></o:p>
- . Olalalala ! Ce que je viens de voir ! olalala ! Répondait le malade en agitant la main, ce qui lui fit perdre son alliance.<o:p></o:p>
- Ton alliance est partie, lui fit remarquer Yannick.<o:p></o:p>
- Cest tout à fait normal tu vas me donner une cigarette.<o:p></o:p>
- Oui, mais à condition que tu remettes ton alliance.<o:p></o:p>
- Mais pourquoi ? Prends là donc toi ! <o:p></o:p>
- Non ! Remets là !<o:p></o:p>
- Tu veux me remettre mon alliance pour me lenlever de mon cadavre ?<o:p></o:p>
- <o:p></o:p>
Pendant cette scène se trouvait à côté la femme du malade (de 30 ans sa cadette) qui portait la même alliance. Yannick avait écrit à cette femme auparavant « le jour où tu sens quil va trop mal, appelle moi ». Elle na jamais écrit, mais le malade lui la fait. Mr Geffroy vint alors dune manière clandestine. Le voyant arriver, le malade pleura. Yannick aussi pleura, puisque cet homme, il le considérait comme son père.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Quand il a perdu son alliance, Yannick savait à quoi correspondait les paroles du malade et son geste. Ce geste était conscient mais involontaire. Yannick savait que cétait un message transmis dune manière inconsciente, alors quil voulait que ce soit quelque chose de conscient. Yannick avait compris ce que signifiait cette alliance. Ce sont là des traces que laisse linconscient, qui surgissent même en fin de vie. <o:p></o:p>
Cet homme était un ami depuis 30 ans, avec qui Yannick vivait et avec qui il avait compris quil avait une « alliance » différente de celle que lhomme entretenait avec sa femme ou son fils.<o:p></o:p>
Lhomme disait « bien sûr jai aimé jai aimé mon fils, jétais son père, mais jamais autant que jai pu taimer toi, yannick ». Leur lien était différent de tous les autres.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Ces traces que laisse linconscient sont des SIGNES, il y a un message qui est délivré. Certains de ces messages sont cryptés : nous navons pas accès à leur sens. Lacan dit « la foule déclenche lhystérie, le groupe est hystérogène ». Mais quil sagisse dun geste, dune action, dun mot, il y a toujours message, c'est à dire langage.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Pourquoi ce qui relève de linconscient appartient-il au langage ? <o:p></o:p>
Pourquoi linconscient se sert-il autant du langage ?<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
● Nous naissons sans langage, un enfant est un « Infans » (In+Fari = sans parole), quelquun qui ne parle pas et qui a besoin de quelquun pour parler avec lui. Un enfant na pas dinterprète, ce sont ses parents qui parlent pour lui, il apprend les mots de quelquun dautre. Au d »but il imite les sons, puis les produit. <o:p></o:p>
En même temps que le contenu conscient du langage peut nous être transmis un contenu inconscient.<o:p></o:p>
● Le besoin quon a de dire ; de parler, de nommer, vient dune nécessité findamentale : nous ne pouvons pas toujours avoir les choses et les êtres en notre possession, à portée de main. <o:p></o:p>
La langage rend présent ce qui est absent, il redonne la vie à ce qui a disparu.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Comment est il alors possible que linconscient (qui contient les plus belles échapées, les plus belles dérobades) ne prenne pas le langage comme voie dactualisation, dexpression et de communication ? (Cf les lapsus : plus on commet de lapsus, au mieux fonctionne notre inconscient).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
01/12/05<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lecture : Bernard Paillard « Lépidémie, carnet dun sociologue » - 1994 Stock<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
1- Inconscient et sexualité& <o:p></o:p>
2- les mécanismes dexpressions de linconscient.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Dans lexpansion médiatique du Sida, les médias ont gonflé ce qui appartenait à des peurs collectives. On en a oublié le Sida (loi des 3 H : Homosexualité ; Héroïnomane ; Haïtiens).<o:p></o:p>
De ces 3 H, qui causaient soucis, un petit quelque chose est resté dans le phénomène du SIDA : le fait que les gens qui ne sont pas homos puissent être atteints par le virus. On pensait à lépoque que seuls les hommes étaient transmetteurs, puis on a constaté quil ne fallait pas catégoriser trop vite. <o:p></o:p>
Paillard dit que cela montre que quelque chose de la libération sexuelle de la fin de 60s na pas disparu, quelque chose en relation avec le Vatican. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Morale et religion font bon ménage, cest ainsi que dans certains pays, on refuse de constater le sida, laissant se mettre en place de vrais génocides. De façon silencieuse, dans certains pays, on cache les séropositifs (certains pays du magreb). Le Sida touche à lun des phénomènes directeurs de ce monde : la sexualité. Si le Sida a été objet de rumeurs si puissant, cest parce quavec lui et la sexualité se posait le problème des désirs conscient et inconscients.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Le Sida marque le retour du refoulé. Ce qui touche à la sexualité est souvent refoulé dans linconscient, sachant que la sexualité traverse notre histoire depuis la naissance. On prêt linnocence aux enfants, dont une des vertus est dêtre curieux de tout → parfois les découvertes sexuelles (mots, gestes,etc) se font trop jeune et trop brutalement.<o:p></o:p>
Il arrive aussi quun simple contact avec un adulte (sans mauvaise intention) suffise à faire surgir « fantasmes » et émotions chez lenfant, qui ne sont pas toujours acceptables. Certaine sensations sont sources dun tel plaisir, dans de telles circonstances, que la seule solution est de les enfermer.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
→ Linconscient ne contient pas que de la douleur, mais aussi des plaisirs extrêmes, qui deviendront plus tard « interdits ». ce qui signifie que la morale, les adultes, etc travaillent pour que cela soitr refoulé, alors quà la base ce nest pas un problème, et pour que ces sentiments refoulés deviennent justifiés. <o:p></o:p>
Les sorties de linconscient sont parfois des débordements de lincontenable, de ce qui est interdit ; il est alors trop tard pour vivre ce qui avait été refoulé. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Les Lapsus<o:p></o:p>
→ Pour toute manifestation de linconscient du genre « oui, ça sest passé aux dernières érections présidentielles ! » nous savons tous faire de la mise en scène, mais tout dépend du contexte. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Pour comprendre le mécanisme il faut accepter que nous ne pouvons pas tout contrôler, il y a des échappées possibles, il y a des phénomènes verbaux et non verbaux ou comportementaux qui font irruption sous une forme inattendue ou dans des situations non-prévues. Or les lapsus, les actes manqués sont des phénomènes dont le caractère majeur est dêtre surprenant ! Ils se produisent quand on ne sy attend pas, il y a des situations où lon « baisse la garde », où lon nest pas assez vigilant (en cas de fatigue ou pendant le sommeil).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Certaines personnes ont peur dêtre observées pendant leur sommeil, car le moment où lon dort est aussi celui de labandon. On est alors livré à une perte de conscience, de contrôle, et on est livré à tout ce qui peut séchapper de nous. <o:p></o:p>
Cest le moment où nous sommes le moins défendus dans lesprit et le corps. Certains lieux du corps, en les touchant, sont des déclencheurs des voies royales pour linconscient : le rêve !<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Tous les accidents qui font notre psychopathologie de la vie quotidienne fonctionne sur les mêmes principes, sur un certain nombre de mécanismes :ceux du rêve. C'est à dire quun oubli de nom, un lapsus, un acte manqué, un acte inconscient veulent dire que notre inconscient profite dune baisse dun état de vigilance.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Un des nombreux phénomènes spécifiques au rêve : la condensation.<o:p></o:p>
Cest un embouteillage de plusieurs signifiants, mais aussi une convergence et un compactage de plusieurs personnages, figures et actions. Cest pourquoi, au souvenir dun rêve, on ne reconnaît pas toujours les personnes. La condensation est la réunion en une seule figure de plusieurs acteurs, plusieurs êtres, y compris des gens quon na jamais vu.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Quand on commet un lapsus, on saperçoit quil y a dans le mot, soit des sonorités, soit un habillage avec des morceaux dautres mots. Les mots qui constituent un lapsus renvoient à une ou plusieurs sens et sont associés à plusieurs phénomènes inconscients. Le mot à lui seul contient toute une chaîne dassociations.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Les actes manqués<o:p></o:p>
On peut faire oublier un lapsus, mais pas un acte manqué ! <o:p></o:p>
Lacte manqué est un discours réussit de linconscient, mais tous les oublis et actes manqués ne sont pas inconscients, les actes manqués ne le sont plus quand ils ne relèvent pas de linconscient. Tout lapsus, par contre, est révélateur et porte ne lui une signification cachée. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Il faut mesurer comment sest caché linconscient, sa façon de shabiller pour se montrer à nous même, cest identifiable. Mais la raison pour laquelle il se cache, et le contenu inconscient sont beaucoup plus difficiles à interpréter. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
07/12/05<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lecture : « Le mendiant » de Victor Hugo.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Linconscient dans la collectivité<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Pourquoi avons-nous inventé le Père Noël ?<o:p></o:p>
Les légendes de Noël font partie des contes, légendes et mythes dans lesquels chacun (séparément), plusieurs (collectivement) sont capables de retrouver des éléments fondamentaux à travers lesquels peuvent se construire notre enfance.<o:p></o:p>
Le Père Noël est un personnage plus « familial » que « familier ». Cest un personnage mythique qui est associé dans certains pays à Saint Nicolas. <o:p></o:p>
Entre eux, il y a deux univers légendaires, à la fois analogues et différents : St Nicolas et le Père Noël sont exploité économiquement et socialement pour innocenter des pratiques « du vertige » ; de lexcès du corps (nourriture) et de lesprit (ébriété). <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Toutes ces pratiques sont loccasion pour des éléments inconscients de faire leur chemin. Trop manger et trop boire a un effet indiscutable qui est le même pour tous : <st1:PersonName ProductID="LA BAISSE DU"><st1:PersonName ProductID="LA BAISSE">LA BAISSE</st1:PersonName> DU</st1:PersonName> SEUIL DE TOLERANCE. <o:p></o:p>
Les gardiens de linconscient sont alors assoupis, « la voie est libre ».<o:p></o:p>
Lapproche des fêtes de fin dannée est une période pendant laquelle beaucoup de gens « choisissent de mourir ». on ne comprend pas les raisons de cette précipitation vers la mort (suicide, laisser aller à la maladie), comme si cétait un chemin pour lequel ils ne trouvent la force quà ce moment là <o:p></o:p>
Il ny a aucun moyen que ne puisse pas soffrir linconscient pour communiquer ! Sil le veut, linconscient peut ainsi aller jusquà emprunter le chemin de la mort.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Un acte manqué est un acte que lon accompli parce que le désir quon a de le faire est plus fort que linterdiction de le réaliser. Cest un acte pris entre la force dexpression et la censure quil nous est nécessaire de maintenir car le sens profond de lacte est un sens quon ne peut pas admettre ou accepter, qui dépasse nos capacités, et pourtant « il a fallu que je le fasse » ; se dit-on, étonnés.<o:p></o:p>
Cependant, le lapsus, loubli, lacte manqué est le résultat dun dialogue interne avec moi-même, il se peut que le message que je fais passer sadresse à quelquun dautre. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Linconscient dans le groupe.<o:p></o:p>
Le phénomène doubli de nom propre en commun, dans un groupe, résulte de deux causes : la solidarité et la « communauté dêtre » : il est possible que certains oublis touchent des problèmes de linconscient dautrui.<o:p></o:p>
Cette complicité collective va pouvoir conduire à certains destins étranges, comme si à lintérieur dun groupe, il y a avait un consentement pour conduire quelquun jusquà dire ou faire quelque chose avec lintuition obscure que cest la seule façon de délivrer quelquun de quelque chose.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Lhistoire de Mr Geffroy<o:p></o:p>
Il y a quelques années en ACL, un évènement a fait se rendre compte de la difficulté dagir efficacement contre cette dynamique inconsciente du groupe. <o:p></o:p>
Une dame très angoissée sest présentée un jour au bureau de Yannick, concernant linscription de son fils :<o:p></o:p>
- votre fils est majeur, madame, ça me gêne de recevoir les parents pour une simple inscription <o:p></o:p>
- Non, monsieur, je vous demande de faire attention à lui ! Surveillez le !<o:p></o:p>
- Je peux seulement vous promettre dêtre attentif.<o:p></o:p>
Le jeune homme en question était calme, pâle et ne semblait pas dormir. Puis on a vu se constituer autour de lui un « cur » tragique de filles compatissantes et de garçons trop aidant.<o:p></o:p>
Latmosphère qui se dégageait de ce groupe était impressionante dunité, un véritable clan sétait formé. Ce clan ne venait jamais aux évènements Acl er semblait constituer un monde mystique à part. <o:p></o:p>
On a vu ensuite se monter, comme dans un scénario, « la scène finale ». <o:p></o:p>
Lhistoire sest achevée avec le suicide du jeune homme.<o:p></o:p>
Ce suicide a été porté par la mère, mais aussi le petit groupe qui a inconsciemment glorifié la douleur du garçon. Ceci sest vérifié avec la mort choisie le suicide : une mort lente et atroce (par asphyxie à laide dun sac plastique), accomplie comme un devoir à remplir à la limite de linconscience, un sacrifice à trop dattentes. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Il y a un collectif auquel arrive, à un certain moment, une certaine chose, une sorte dattente collective inconsciente.<o:p></o:p>
Ce phénomène se produit régulièrement en entreprise où certaines personnes sont désignées par la communauté (sans que ce soit dit consciemment) à une certaine tâche. Ce genre de phénomène communicationnel, est comme sous influence, qui narrive pas nimporte quand : quand le groupe est uni, conscient ou pas, par un certain phénomène (dans le cas de notre étudiant, tous les étudiants de son microcosme sortaient dun deuil).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Il y a une solidarité inconsciente dans la manière de conduire ensemble un individu vers ce que certains nomment son « destin » (encore faut il avoir la bêtise dadmettre que la mort puisse être le destin dun homme de 21 ans !). <o:p></o:p>
Par contre la question quon peut se poser est : même si Freud admet quun individu fait partie dune certaines collectivité, il na pas théorisé la dimension collective.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Est-ce que tous ces symptômes qui témoignent de notre psychopathologie sont toujours et uniquement destinés à essayer de nous guérir ? Ces symptômes sont ils là uniquement pour nous guérir ou ne suis-je pas le porte symptôme désigné dun groupe ? Cette notion négative peut être lue de façon positive (le héros) qui est à un moment porté par le collectif. Et cest bien parce quon sait que lénergie collective est là quon se précipite pour sidentifier à ce héros. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
14/12/05<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Mécanisme des symptômes de la psychopathologie de la vie quotidienne.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Toute larchitecture de linconscient dans la communication passe par la psychopathologie de la vie quotidienne. Tous les symptômes (lapsus, oublis, etc.) font quon peut parler de linfluence de linconscient dans la communication.<o:p></o:p>
Au-delà des informations échangées il y a un échange qui concerne non pas le contenu, mais les enjeux de la relation des individus qui communiquent.<o:p></o:p>
Il y a des sujets de la communicationnels avec certaines personnes dont on ne veut pas savouer certaines vérités (haine, amour, etc).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Il y a des gens dont nous ne voulons pas accepter les sentiments quils nous inspirent : cest dans ces situations quon commet des actes, des paroles en contradiction avec la logique de la situation > ce sont des dérapages contrôlés qui témoignent de sentiments quon nose pas savouer à nous même. Ainsi, il y a des gens quon a envie daimer, dautres quon veut envoyer balader mais la bienséance nous empêche de le montrer, mais nous le savons intérieurement. Mais les sentiments que nous ressentons pour ces personnes sont inavouables, ils touchent à ce que nous avons refoulé, ce quon ne peut pas consciemment laisser passer, caché dans un lieu secret <o:p></o:p>
→ On est en plein dans le registre du travail de linconscient car il va y avoir un moment, un élément dans la relation qui va mettre en mouvement ce qui a été refoulé. Mais comme nous ne pouvons pas nous lavouer, il va se produire quelque chose dans nos paroles, ou dans notre comportement qui ne va pas cadrer à la logique et va surgir à notre surprise.<o:p></o:p>
Dautant plus que cette apparition ne livre jamais ce quelle est : ce sont toujours des transfigurations car linconscient surgit toujours masqué.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Cette surprise nous embarrasse et il nous faut un certain temps pour comprendre ce à quoi il recourt. Les situations de la communication seraient simples sil nexistait pas entre les êtres une complicité inconsciente. <o:p></o:p>
Cest ce qui va conditionner les réactions de lentourage quand se produit une manifestation de linconscient, et aussi entraîner des phénomènes de contagion (surtout dans les cas doubli) en réaction à une crainte de ce qui « pourrait » surgir. Ces réactions ont des conséquences majeures, elles peuvent conduire à des sortes dhypnose collective sous lesquelles certaines foules sont poussées à faire des actes incroyables.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Notre surprise est dautant plus grande quil y a des choses que nous avons oubliées. Il faut parfois des mois pour comprendre ce qui sest passé et la compréhension est dautant plus difficile que les retours en surface des éléments refoulés se retrouvent en fonction dun système de liaison en chaîne : si on saisit un des maillons, on ne comprend pas toute la chaîne car si linconscient est masqué pour ne pas être reconnu, il va essayer de masquer aussi la façon dont chaque maillon de la chaîne est accroché aux autres !<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Linconscient dans les troubles physiques.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Il y a des phénomènes plus difficiles à identifier : les troubles physiques, physiologiques et fonctionnels.<o:p></o:p>
Jusquoù peut on soutenir lidée que notre corps, à travers des maladies, est capable de laisser parler certaines choses que nous avons refoulées ? La maladie est elle un langage dans lequel linconscient a son mot à dire ?<o:p></o:p>
Quelques soient les raisons et le moment de la maladie, est ce que quelquun est capable davoir retenu en soi des choses si fortes que le seul chemin à prendre est celui de notre corps.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Il y a des maladies qui présentent à âge et diagnostics égaux des trajectoires et des destins différents. Il ne faut pas oublier que forces de vie sopposent en permanence en nous contre des forces de mort. Mais ce nest pas un combat, on parle de duo inséparable. Ce qui signifie qui ce qui est sous lempire de la vie peut soudain agir sous lempire de la mort et vice-versa. <o:p></o:p>
Cest pourquoi certaines personnes quon croit condamnées se sortent de la maladie alors que dautres non.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Jusquà quel point peut on accepter que quelquun désire inconsciemment mourir ?<o:p></o:p>
Les personnes qui sont en contact avec le « voulant mourir », en étant sincères et attentives, « savent » en fait ce que lautre désire. Cest un savoir qui est parfois difficile à accepter, la réalité étant trop dure. <o:p></o:p>
Parfois ce désir de mourir va de pair avec le désir de voir lautre mourir > cette complicité inconsciente ouvre souvent la porte à la maladie et permet aux « forces de mort » de tracer leur route.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Pourquoi avoir choisi de faire de la mort une figure féminine ? Exemple de la « dame de Samarkand ».<o:p></o:p>
Samarkand était une ville de halte pour les caravanes qui traversaient lorient. Cétait une citée très animée où lon trouvait restaurants, auberges, etc. ; un passage obligé pour les voyageurs (marchands, commerce de la soie, brigands). A Samarkand se trouvaient de superbes femmes recherchées pour leur compagnie, dont lesprit était aussi grand que la beauté physique. Parmi ces dames, certaines étaient chargées de missions : séduire te faire succomber, obtenir des informations et enfin tuer. Les morts étaient ritualisées, dans le plaisir, par le poison, ou par épuisement puis coups de couteau dans le cur. La dame se Samarkand est donc une femme qui a tous les attraits possibles. <o:p></o:p>
Dame de Samarkand, dame noire, dame blanche, grande faucheuse toutes sont des figures féminines car sil y a un objet obscur du désir des hommes et un être quils ne cessent jamais de conquérir cest la femme ! Cest lautre sexe, lautre e genre qui vient poser les questions de vie et de mort.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Il y a des cultures où la mort nest pas féminine, mais elle se trouve quand même associée aux représentations de la femme. Voilà pourquoi les jeux avec la mort sont si prisés par les hommes, et certains de ces jeux sont inconscients. Certains jouent avec la mort, mais tous ceux là ont besoin de ne pas savoir quils sont en train de jouer avec. Les pratiques du vertige (vitesse, drogue, sexe, adrénaline, ...) rentrent dans ces jeux là où lon voit les autres sétourdir par une pratique douverture. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Enfin, il y a des émotions et sensations quon essaie de refouler au fond de linconscient parce quil y a une pression normative, éducationnelle ou socioculturelle qui nous y oblige. Cest là quest le rapport entre nos interdits, la censure extérieure et la censure faite par nos mécanismes de défense. <o:p></o:p>
Ce qui veut dire que lévolution de nos sociétés conduit les individus à avoir ce quon peut appeler une double vie, qui peut rester enfouie, ou qui peut surgir et dont les désirs conduisent jusquau passage à lacte. Depuis plusieurs générations, les occasions de vivre ces vies sont de plus en plus grandes. Et même si on sait quun individu mène une double existence en tant que sujet lié à une collectivité, les jeux dalliance et dopposition entre singulier et collectif font quil apparaît de plus en plus que certaines formes de censures et dinterdits sont des constructions sociales, collectives et culturelles cest pourquoi les jeux possibles de nos désirs conscients ou inconscients sont modifiés et évoluent. Mais il restera toujours des fait incontournables :<o:p></o:p>
- il ny a aucune autorité quon ne puisse pas refuser.<o:p></o:p>
- Quelque soit la part collective de notre histoire, nous avons chacun une histoire singulière et linformation et la communication ont tendance à se reposer sur des schémas de communication. Linformation et la communication ont de moins en moins la possibilité de mettre de côté linfluence de linconscient dans la communication, de moins en mois de mal à mettre de côté des modèles danalyse.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
→ Certains dentre nous sauront pourquoi ils sont là, ici et maintenant.<o:p></o:p>
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique