• Année 2005 : Anthropologie visuelle et communication
    Donnez en quelques lignes les definitions :
    Culture
    Relativisme culturel
    Anthropologie de la communication
    Syncrétisme
    Observation participante
    Communication non verbale
    Anthropologie visuelle
    Auto-mise en scéne
    Profilmie
    Film d'exploration
    Film d'exposition
    Ethnomusicologie

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  • Anthropologie visuelle<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    Anthropologie : approche générale de l’homme en fonction d’études comparatives entre différentes sociétés.

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    Ethnographie : Etude des données d’une culture grâce aux techniques de la trace (écriture, film)

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    Ethnologie : étude d’un groupe social.

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    L’approche ethnologique en général est basé sur l’approche des sciences exactes, les démarches méthodologiques sur l’objet nous donne des informations (on relève des données qu’ensuite on organise, on interprète). Le problème est que le chercheur est un homme culturel : comment peut-il donc être objectif ? Car le scientifique est objectif.

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    Quels types de données l’anthropologue va-t-il acquérir ?

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    Terrain : lieu de recherche.

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    On distingue l’anthropologie culturelle / sociale de l’anthropologie physique et biologique (qui traite des morphologies).

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    L’anthropologie et l’ethnologie sont nées d’un intérêt exotique. Je regarde les autres populations que je trouve bien différentes. L’ethnologue, à partir de la moitié du 19ème, s’intéresse à l’Autre.

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    A notre époque nous sommes conscients de la difficulté de cette relation avec l’autre à cause de la mondialisation. Nous sommes de plus en plus en contact. Les contacts ont de tout temps existé, mais ce qui change, c’est la fréquence et l’intensité de ces contacts. Ce contact a changé au fur et à mesure des époques. Avant, les sociétés étaient plus isolées (de isola : île). Les moyens de transport ont eu une grande influence sur les peuples. Avant, les hommes voyageaient par terre ou par mer. Les forêts, qui peu à peu disparaissent, ont une implication forte dans l’équilibre écologique. Jadis et encore aujourd’hui, des peuples vivent dans cette écologie. Nous sommes porteurs de virus, tout comme les autres peuples le sont.

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    Les Empires coloniaux à la fin du 19ème siècle impliquent de nouvelles modalités de rencontrer l’autre, en position de colonisateurs. Il faut connaître ces cultures pour mieux les gérer, et pour ce faire, le gouvernement débloque des fonds.

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    Par la suite, les ethnologues se démarqueront de la colonisation. Ils sont aujourd’hui de grands défenseurs de l’altérité.

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    Le colonialisme a des racines très anciennes : depuis la découverte de l’Amérique, qui est une forme de colonialisme. Le colonialisme a différentes manières de s’exprimer :

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    • Le colonialisme militaire (conquête physique)
    • Le colonialisme économique (système économique auquel les autres sont obligés de se plier)
    • Le colonialisme culturel

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    Pour arriver à conquérir l’autre, il faut le faire par la culture (l’autre se dit que les nouvelles règles sociales sont les bonnes).

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    Aujourd’hui on assiste à une homogénéisation des cultures. L’Amérique lors de sa découverte était culturellement très différente. Mais on ne s’est pas préoccupé de comprendre cette culture.

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    La religion est l’un des premiers facteurs de domination par la culture.

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    La rencontre avec l’Autre déstabilise. A l’époque, accepter la différence de l’autre était synonyme de faiblesse par rapport à notre identité. La diversité était une menace. On appelle ces peuples des sauvages, des primitifs, des animaux, pas des humains. Ils n’auraient pas atteint le stade de l’homme. Les colonisateurs s’appuient sur la théorie évolutionniste darwinienne. Les occidentaux pensent que ces peuples ne sont pas à la même échelle biologique de l’évolution de l’homme.

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    Il est plus facile de dominer des civilisations qui ne sont pas « au même stade », qui sont « en demande de civilisation ». Le colonisateur a besoin de justifier ses conquêtes. Il se sent investi d’une « mission civilisatrice » ; or il n’est pas dans la bonne perspective. Les valeurs morales de l’Occident s’inscrivent dans le monde judéo-chrétien. Les colonisateurs vont pousser les autres peuples à se convertir. Ils prennent des Noirs en Afrique pour les exporter en Amérique.

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    Certaines cultures sont exterminées, soit elle disparaît englobée dans une autre, soit des populations entières meurent.

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    Mais la diversité est une richesse. Perdre une culture est une perte pour l’humanité.

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    Syncrétisme : les rencontres fusionnent. La danse est une des expressions culturelles les plus fortes.

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    Les ethnologues font des études dites « de terrain ». Ils ne s’intéressent pas, à l’origine, aux sociétés « complexes » (sociétés technologiques), mais à des petites populations qui partagent les mêmes cultures. On parle de cultures au pluiel car chaque groupe qui partage une série de traits culturels va constituer une culture. Ces cultures changent et peuvent mourir.

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    Ce qui compte pour identifier la population, c’est ce qu’on appelle la différence ou la distance culturelle. Il y a un chercheur (un occidental, au XIXème siècle) et une population humaine à étudier qui est caractérisée par une grande distance culturelle. La sociologie, par contre, va étudier le pays même du chercheur. Il n’y a pas cette distance culturelle.

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    L’ethnologue va donc étudier des populations petites et éloignées. Il va les identifier par différence avec la société occidentale. Ces cultures transmettent leurs connaissances par l’oralité. Sans écritures, on les a longtemps considérées comme des cultures « sans histoire ». Pour la population occidentale, une société qui n’écrit pas n’a pas d’histoire. De plus, elles sont fermés sur leurs propres traditions.

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    Définition de culture par Tylor, dans Primitive Culture, 1871<o:p></o:p>

    « Un ensemble complexe incluant les savoirs, les croyances, l’art, les mœurs, les droits, les coutumes, ainsi que toutes disposition ou usage acquis par l’omme vivant en société. »<o:p></o:p>

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    Culture et société sont liés. La société est un groupe d’homme vivant ensemble et qui partage une culture. On peut avoir des microsociétés dans les sociétés. Les grands Etats accueillent des microsociétés, c’est-à-dire de multiples couches de cultures. Toute culture est extrêmement complexe, il n’y a pas qu’un seul trait.

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    Marcel Mauss est le fondateur de l’ethnologie et l’anthropologie françaises. C’est lui qui lance l’idée qu’il n’existe pas de société, de culture simple. Il a utilisé l’ethnographie des autres, a réuni ce travail et a réalisé des études comparatives.

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    Il pense qu’il y a différents degrés de complexité. Les sociétés primitives sont d’une complexité différente de celle de la société occidentale.

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    Il introduit le concept de « fait social total » : c’est l’idée que la culture est un ensemble et qu’on ne peut comprendre un aspect qu’en ne prenant en compte que la totalité d’une culture. Certains faits de cultures sont des miroirs de l’ensemble de la culture. Un seul aspect est lié à tous les autres aspects d’une culture. Il y a une interrelation des différents traits. C’est en cela qu’elle est complexe.

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    Un chercheur ne juge pas, il fait des interprétations scientifiques. Il faut faire la différence entre l’ethnocentrisme et le relativisme culturel.

    Ethnocentrisme : Centré sur sa propre ethnie.

    Relativisme culturel : il faut regarder les cultures relativement à elles-mêmes. Chaque culture se tient dans son propre univers comme un ensemble.

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    La culture est un système. Selon Lévi-Strauss, c’est une structure qui communique (structuralisme). Le structuralisme commence en linguistique.

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    Il y a des limites aux études comparatives. On peut trouver des traits de culture identiques aux nôtres sans pour autant avoir la même signification.

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    L’ethnographe utilise la méthode de l’observation participante.

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    Il y a différentes catégories. Il y a des objets de culture matériels (une cuiller). Quand on les met dans un musée, on les transforme, l’objet devient « création » par le chercheur. L’objet devient une donnée, un objet emblématique d’une classe d’objets. Si un objet subit des transformations, l’oralité doit en subir encore plus.

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    Le chercheur doit garder une distance dans son observation (pour comprendre par différence), tout en annulant la distance physique (processus de participation). Il fait des séjours de très longues durées. Il participe d’une certaine manière à la vie d’une population. Mais il ne doit pas franchir le seuil de la distance culturelle.

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    Le problème de l’ethnologie, c’est que c’est un homme qui regarde un homme (même nature). Le chercheur est de plus en plus impliqué. Malinowski verbalise la méthode de l’observation participante. Il la décrit dans Les argonautes du Pacifique :

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    L’ethnologue, pour arriver à rentrer de plus en plus en contact avec les indigènes, doit se couper de sa culture. Il doit se mettre en difficulté. Il a besoin de solitude, d’isolement, pour pouvoir accomplir le processus d’immersion. Le besoin de communication amène le chercheur à être obligé de créer des liens avec la population étudiée. Il va essayer de trouver des informateurs. L’ethnologue, sur le terrain, est un médiateur. A force, les indigènes s’habituent à la présence de l’ethnologue. Sa présence ne les perturbe plus, ils sont à l’aise et vont vraiment vivre comme ils en ont l’habitude.

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    L’objet témoigne de certaines cultures : c’est ce qu’on appelle la « culture matérielle ». La relation avec les gens étudiés est au centre de tout le travail de l’anthropologue.

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    On peut transformer des informations visuelles ou sonores en données. L’enregistrement fixe ces données durablement.

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    Il y a des typologies de chercheurs qui se spécialisent dans certaines aires culturelles (africaniste, océaniste…). Les monographies se préoccupent d’une seule culture. Mais on soupçonne ces monographies d’être un peu superficielles.

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    On peut étudier une culture selon différents angles : par exemple, il existe l’anthropologie politique et l’anthropologie de la parenté.

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    Les études comparatives source et sujet sont des études systématiques, qui tracent le système en général (par exemple la parenté). On compare les mêmes aspects dans des populations différentes.

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    Il existe des études pluridisciplinaires, où par exemple la musicologie ou la botanique s’associent à l’ethnologie (ethnomédecine).

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    L’anthropologie visuelle est une méthode d’enquête à l’aide d’un instrument qui permet d’enregistrer visuellement. On met donc l’accent sur le visuel (anthropologie filmique).

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    L’anthropologie visuelle est née à la moitié du 19ème siècle. C’est l’époque où la photo est inventée. Les équipes scientifiques l’utilisent donc. La photo est intégrée à l’appareillage du chercheur. L’anthropologie visuelle commence avec la photo.

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    Quelques années après, l’utilisation du cinéma provoque un gros débat disciplinaire. L’anthropologie visuelle a une toute petite place au sein de la discipline. Elle s’affranchira avec beaucoup de difficultés.

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    A la fin du 19ème naît le cinématographe, qui débute sur l’impulsion des préoccupations scientifiques : saisir le mouvement. Le réalisme de la représentation cinématographique connaît un grand succès public. Les appareils de cinéma se répandent rapidement. Ces nouvelles techniques suscitent un engouement pour aller chercher des images d’ailleurs.

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    Mais le cinématographe est difficile techniquement.

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    Les premières caméras, avant que le langage cinématographique n’apparaisse, sont considérées comme des appareils photo qui enregistrent le mouvement.

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    Le cinéma a un côté théâtral, il hérite du spectacle, d’autant plus que le cinéma de fiction se met en place rapidement. La fiction prend une place beaucoup plus importante que le cinéma documentaire. En même temps, se développe la complexité du montage qui constitue un langage.

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    On se méfie donc de cet instrument en tant qu’instrument de recherche.

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    Margaret Mead est l plus médiatisée et connue des anthropologues. Elle va continuer à utiliser cinéma et photo pendant ses recherches. Son approche est culturaliste. C’est l’une des premières savantes à faire des études de genre (gender studies). Ce sont essentiellement des femmes qui ont développé ces études.

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    Son maître se nomme Franz Boas, fondateur de l’anthropologie américaine. Il a une approche évolutionniste. Pour lui, la culture prime toujours sur le côté biologique. Les hommes sont déterminés plus par leur culture que par la biologie.

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    Mead a une formation de psychologie, ce qui explique certains aspects de son approche. Puis elle étudie l’ethnologie sous la direction de Boas. Mead était fascinée par la culture de l’Océanie. Elle fera un travail sur la crise d’adolescence, qui selon elle serait culturelle, non pas biologique. Elle fera l’étude « Devenir adulte à Samoa » (dans les îles du Pacifique).

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    Mead démontre que c’est la culture qui forme le caractère des gens. Les petits enfants intègrent des informations culturelles par communication non-verbale par leur mère. Par exemple, selon les cultures, on est plus ou moins jaloux. Le caractère se structure dans les premiers âges.

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    Les enfants mis vis à vis d’un nouveau-né réagiront différemment selon la manière dont la mère leur fait partager cette nouvelle attention. Par exemple, en Nouvelle Guinée, la mère est très permissive.

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    On dénote également des réactions différentes vis-à-vis de la douleur.

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    Mead utilise dans ses recherches le visuel fixe et animé. Elle réalise des études comparatives, càd qu’un même aspect est comparé dans 2 cultures différentes (ex : la jalousie qui se développe différemment selon les cultures). Mead continue à utiliser le cinéma même si d’autres anthropologues l’ont abandonné.

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    Il faut savoir utiliser le matériel (la caméra est un moyen de recherche ET de communication). Il faut savoir le gérer sur le terrain. Dans le cas de Mead, c’est son mari Gregory Bateson l’opérateur.

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    Mais il ne faut pas que la caméra change les images (présence du scientifique et du matériel imposant). Connaître, c’est une action. Comment serait cet objet s’il n’y avait pas eu cette action du scientifique ?

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    Le chercheur est toujours un élément étranger. Sa propre insertion ne doit pas trop modifier les attitudes des gens qu’il étudie (souci d’objectivité). L’objectivité scientifique n’existe probablement pas mais c’est une tendance. La méthode utilisée doit tendre vers une objectivité. Pour un mathématicien, c’est plus facile, car l’humain, le sujet, ne rentre pas en ligne de compte.

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    Le chercheur doit avoir une conscience pleine du problème.

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    La caméra va donc être un élément en plus qui va modifier la structure du regard, de l’observation et la nature de l’objet d’étude (gens filmés).

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    La caméra apporte la profilmie : càd une modification du comportement des gens étudiés à la présence du film, à l’élément filmique.

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    Il y a dans le cinéma un autre aspect problématique : la restitution. Car la recherche est communiquée. C’est une variante du texte écrit, qui accompagne la prise de vue. La caméra est un moyen complémentaire, bien que parfois principal dans l’appareillage de l’ethnologue.

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    Il faut considérer la complémentarité des différents moyens pour communiquer les résultats. Il faut connaître les différents moyens à utiliser, juger quel est le meilleur selon la situation (articulation des relations qui s’instaurent entre parole et image).

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    Un aspect de cette relation entre la parole et l’image a été mis en évidence depuis Mead par Mead elle-même, puis repris par Claudine de France (théoricienne de l’anthropologie filmique) : cette discipline est menée par le verbal. L’habitude de communiquer verbalement dans ce domaine fait obstacle à l’introduction d’autres moyens de recherche.

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    De plus, faire un film coûte cher. Et le financement de la production de recherches anthropologiques demande beaucoup d’étapes.

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    Ø      Les moyens de communication scientifique influencent les choix de la recherche scientifique.<o:p></o:p>

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    Le texte scientifique, d’un côté est plein de subjectivité. Et la communication scientifique est une condition par rapport à la recherche qui la précède (la communication scientifique suit la recherche).

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    Le verbal n’est pas le mieux adapté à la communication de la recherche. L’observation directe doit être enregistrée, car la science est une œuvre collective qui fait partie du corps social.

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    -        Relation image / parole<o:p></o:p>

    -        Objectivité<o:p></o:p>

    -        Profilmie<o:p></o:p>

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    Si on veut faire une production cinématographique selon les normes des productions courantes cinématographiques, on se retrouve sur le terrain en compagnie d’une équipe technique cinématographique. Donc la perturbation au niveau de l’enquête est plus importante que quand le chercheur vient tout seul sur le lieu étudié.

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    De plus, les personnes de l’équipe technique n’ont rien à voir ni avec le chercheur ni avec le peuple étudié. La lumière, le son nécessitent du matériel encombrant physiquement. Il devient donc très difficile de faire oublier la présence de la caméra. Puis les personnes de l’équipe technique ont une profession qui ne les amène pas du tout à respecter certaines normes et habitudes de l’observation participante. La profilmie est donc accentuée au maximum à cause d’un groupe hétérogène. La normalisation qui fait partie des enjeux du chercheur est complètement bouleversée par la présence de ce groupe étranger et hétérogène.

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    Les ethnologues sont souvent sollicités pour des productions documentaires télévisuelles et cinématographiques. L’anthropologue devient un consultant scientifique. Les compétences restent séparées.

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    La mise en scène est fortement impliquée dans le film puisqu’on communique la recherche. Il faut donc faire des choix de mise en scène.

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    A l’époque de Mead (30’s), la durée de prise de vue est très courte ce qui influe sur la manière de monter. Les chargeurs n’ont que quelques minutes d’autonomie.

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    Les plans sont muets. Les caméras sont plus légères dans le cas de Mead mais elles ne peuvent pas enregistrer le son. Les commentaires sont enregistrés après-coup : ils sont un point fondamental.

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    Document filmique : recherche conduite dans les 30’s par Marcel Griaule, ethnologue français, avec la collaboration de plusieurs chercheurs : « Dakar-Djibouti ».

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    « L’Afrique fantôme » : carnet de voyage en Afrique. Michel Leiris faisait partie de cette expédition. L’expédition est faite sous le patronage du Ministère des Colonies.

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    La recherche amène Griaule et son équipe en contact avec la population la plus filmée par les ethnologues : le Dogon. Ces images ont aujourd’hui une valeur de document historique.

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    Griaule ne se préoccupe pas du tout de la caméra, contrairement à Mead. Il n’a aucune compétence dans ce domaine. C’est un caméraman professionnel qui s’en occupe.

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    Le discours est élaboré par la communication scientifique grand public.

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    2 films vus en cours : « Au pays des Dogons » et « sous le masque noir » (1938).

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    Le style de réalisation correspond à des choix méthodologiques. Dans les 30’s, époque des 2 films, il y a de nouvelles caméras, plus légères. Ce sont des caméras 16 mm. La vidéo apparaîtra dans les 70’s – 80’s. Les prises de son externes sont intégrées au montage en post-synchronisation.

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    Dans les 60’s apparaissent les magnétophones qui envoient des signaux aux caméras pour synchroniser. Les rushes sont muets.

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    Les caméras en 16 mm sont équipées de chargeurs 10 min après la 2GM.

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    Les stratégies de mise en scène entre Mead et Griaule sont différentes. Le film de Mead paraît très scientifique, celui de Griaule est plus dans la vulgarisation grand public.

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    Au niveau des images, Mead choisit une thématique précise. Elle s’attache à une observation guidée par son hypothèse scientifique, pour voir si le caractère est réellement influencé dans l’enfance par les adultes. Quant à Griaule, il prend plusieurs aspects de la société et les met ensemble dans un temps bref. Le film tend à vouloir tout dire d’une société. La prise de vue est morcelée. Le 2ème film, sur les masques Dogons, est plus spécifique.

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    Le son est indispensable dans ce type de film, puisqu’il est destiné à la communication. Sans commentaire, on ne peut pas tout comprendre, surtout dans le film de Griaule, très dispersé.

    Le commentaire n’a pas été réalisé par Griaule, pour ce film, il est simple conseiller scientifique. La musique, dans le film de Griaule, est arabisante, exotique.

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    Pour Mead, la caméra doit être sur un pied fixe relativement distant des êtres observés, pour que le champ soit large et peu mobile. Pour elle, le peuple étudié doit oublier la présence de la caméra.

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    Jean Rouch

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    Il est mondialement reconnu dans le milieu du film ethnographique. Contrairement à Mead, il assume la caméra du chercheur. Pour Rouch, la caméra n’est pas n’est pas sur pied car elle est fixée, gênée. Elle est portée par le cinéaste ethnologue. C’est ce qu’on appelle la méthode de la caméra participante. La caméra a le statut de l’ethnologue. Elle permet d’obtenir des points d’observation impossibles à obtenir sans caméra.

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    Pour le peuple qui accepte cette double présence, il est question de temps et d’habitude. La participation peut aussi être à l’origine de comportements profilmiques assumés pour Rouch comme révélateurs. On se rapproche de cinéma-vérité.

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    L’ethnologue est présent dans l’événement. Pour Rouch, la caméra a une fonction de catalyseur, d’élément déclencheur.

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    Les commentaires de Rouch sont très caractéristiques

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    Rouch a étudié les phénomènes de transe.

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    On distingue 2 types de films ethnographiques :

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    • Les films d’exposition<o:p></o:p>

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    • Les films d’exploration<o:p></o:p>

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    Les styles de mise en scène sont variés.

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    Exposition : L’ethnographe a déjà fait sa recherche avec d’autres outils. Il communique ses résultats. Le film est donc fait a posteriori de la recherche. Dans ce cas, l’ethnologue fait appel à un professionnel.

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    Exploration : La recherche est faite à l’aide de la caméra. La caméra est un instrument de recherche, le film en est le résultat. C’est un moyen d’exploration. Dans ce cas on parle d’anthropologue-cinéaste.

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    Il y a beaucoup de passerelles envisageables entre ces 2 typologies. Dans tout film on a une part d’exposition et d’exploration.

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    Le film est une trace mnémonique : la mémoire enregistrée filmiquement est un support réitéré. On confie la mémorisation au rush.

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    Le commentaire scientifique qui accompagne le film est très critiqué par la cinématographie documentaire. Rouch lui-même est très critique. Car le commentaire influence profondément la vision.

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    L’autocommentaire est fait par les personnes filmées elles-mêmes, c’est un procédé parfois utilisé.

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    Rouch fait toujours un commentaire. Son style de réalisation est très marqué par le style de son commentaire. « Dama D’Ambara » est l’informateur de Griaule. Rouch revoit la transmission des mythes dogons et des rituels funéraires dans « Enchanter la mort ». Rouch revoit ce rituel filmé par Griaule 40 ans avant. Il commente à partir des récits de Griaule dans son livre.

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    Rouch traite les phénomènes de transe :

    La transe de la transmission (populations déportées en Amérique)

    La transe chamanique, où la musique et la danse tiennent une fonction majeure (le chaman est un guérisseur)

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    La transe serait toujours en nous. Mais dans nos sociétés, elle est refoulée. Elle ressort à la suite de grands chocs.

    La transe

    Est un état modifié de la conscience et un rituel

    Est un phénomène ethnologique, social

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    L’homme cherche à avoir toujours en lui cet état de liberté, en opposition au monde actuel. C’est une échelle pour sortir d’une condition.

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    Cet extase est atteint par le biais du chant et de la danse (techniques du corps). Cet état second est comparable au début d’un orgasme. Cet état est utilisé en psychiatrie et en ethnopsychiatrie, où là il est individuel.

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    Ces langages symboliques nous habitent en profondeur. Cet état est une aspiration de l’être humain. Les sociétés occidentales retrouvent sans le savoir ces traditions, par l’intermédiaire de la danse. Lors de ces rituels, Dieu ou les dieux deviennent vivants.

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    Pour obtenir cet état, le rythme a une dimension essentielle dans ces manifestations. La rythmique arrive par l’auditif et par le corps. C’est le noyau de toute forme de danses.

    <o:p> </o:p>

    Ce rituel est un partage de croyances. Le sang est symboliquement un moyen de communication fort, qui symbolise la vie comme la mort. La base du symbole, c’est le transfert d’un objet sur un autre. Ici, par le sang se fait symbole du sacrifice originel.

    <o:p> </o:p>

    Les manifestations corporelles sont organisées par une sorte de parcours. Ces représentations sont théâtralisées. Le rituel est interprété par des acteurs.

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    Les traditions populaires

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    Cette discipline parallèle est née entre le 19ème et le 20ème siècle. Folk fait partie de ces chercheurs. Attention, cette discipline est à ne pas confondre avec la sociologie.

    <o:p> </o:p>

    On parle ici des différences entre classes sociales. Les milieux sont porteurs de différentes cultures qui sont liées à leurs modes de travail (paysans, ouvriers…).

    <o:p> </o:p>

    Van Gennep va réaliser des études.

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    Par exemple, la notion de rite de passage va marquer tous les passages d’un état à un autre dans le même groupe social. L’individu prend un statut différent à certaines étapes de sa vie (mariage).

    <o:p> </o:p>

    Dans les études du folklore, on va étudier les expressions musicales. Cet élément est omniprésent comme expression culturelle. Symboliquement, c’est très important dans toute société. Parfois des traditions disparaissent mais les traditions musicales persistent.

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    Les ethnomusicologues font l’étude musicologique des musiques ethniques.

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    Bartok est un compositeur de musique hongrois. Il se ressource des morceaux de Chopin, de Brahms, de Liszt, pour les réintégrer à sa pratique musicale.

    <o:p> </o:p>

    L’intérêt des compositeurs hongrois et roumains correspond à un contexte sociopolitique particulier : certains Etats s’émancipent.

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    L’authenticité originelle d’une culture est liée à un lieu, qui peut devenir suivant les poques ou les endroits un enjeu. C’est donc la revendication d’une indépendance sociopolitique. Une identité nationale devait être supportée par une culture authentique.

    <o:p> </o:p>

    L’indépendance sociopolitique est associe à une identité culturelle. La reconnaissance indentitaire passe par :

    Ø      La retrouvaille<o:p></o:p>

    Ø      La reconstruction

    <o:p> </o:p>

    Cet aspect prend encore plus de place chez Bartok.

    <o:p> </o:p>

    Mais il faut garder une trace. La musique est conservée par la retranscription. Les corpus musicaux sont transcrits par des chercheurs savants, compositeurs ou non. Car, notamment en Hongrie ou en Roumanie à cette époque, on est dans un contexte de tradition orale.

    <o:p> </o:p>

    La transcription est un élément majeur.

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    D’un point de vue technique, le phonographe va aider les ethnomusicologues. Car il garde la mémoire de ces expression de culture orale. Il faut que ces études soient communiquées pour être transmises.

    <o:p> </o:p>

    Koltan Kodaly est un assistant de Bartok.

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    Bartok regarde les différents niveaux d’expression de musique populaire. Pour lui il est clair qu’il existe une seule véritable authentique musique originelle hongroise : la musique paysanne. Il a ici un point de vue d’ethnologue qu’il n’est pas : il parle de copénétration contextuelle de l’exécution musicale dans la musique de tradition orale.

    <o:p> </o:p>

    Le milieu citadin retrouve des influences de la musique hongroise, mais elle est transformée.

    <o:p> </o:p>

    <?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:line id=_x0000_s1026 style="Z-INDEX: 1; LEFT: 0px; POSITION: absolute; TEXT-ALIGN: left" to="162pt,4.2pt" from="90pt,4.2pt"><v:stroke endarrow="block"></v:stroke></v:line>Contexte original                                contexte citadin                            = transformation

    <o:p> </o:p>

    La musique tzigane est porteuse d’identité. Elle s’approprie un contexte musical local et le réinterprète (syncrétisme avec leur propre musique).

    <o:p> </o:p>

    Il y a des passeurs (comme les tziganes) qui transmettent la musique du contexte paysan au contexte citadin (contact frontalier).

    <o:p> </o:p>

    Alan Lomax étudie les racines du jazz. La musique noire américaine est une tradition d’origine africaine. Les conditions de travail de l’esclavage vont conserver certains noyaux de leur culture.

    <o:p> </o:p>

    La langue

    <o:p> </o:p>

    Toute culture communique pour s’exprimer. La langue est un facteur de communication. L’anthropologie rencontre donc la linguistique. Communiquer, c’est s’exprimer de quelque manière par son comportement (verbal ou non verbal), de manière à ce que quelqu’un le reçoive. Il faut que ces codes fonctionnent au sein du groupe social.

    <o:p> </o:p>

    Il n’y a pas que la langue, il y a aussi des codes de comportement que l’on partage : on partage une culture. Les traits de culture sont des codes.

    <o:p> </o:p>

    Mais la langue en tant que facteur premier de communication s’étend dans un groupe très large de population, au-delà des diversités culturelles.

    <o:p> </o:p>

    Yves Winkin a été l’un des rares à écrire sur l’anthropologie de la communication. Edward Sapir, ethnologue et linguiste, fait la charnière entre les deux disciplines. Le langage ne correspond qu’à une partie.

    <o:p> </o:p>

    La langue est elle-même un fait culturel. C’est un objet d’étude pour l’anthropologie. La langue est un système signifiant très important pour comprendre le fonctionnement social.

    <o:p> </o:p>

    Associé à la langue, il y a toujours un code comportemental (gestuelle) qui accompagne la parole. Les codes sont indépendants de la langue (gestuelle). C’est un code secret et compliqué que tout le monde comprend sans qu’il ne soit expliqué nulle part. Il y aurait un tas de systèmes de communication transmis culturellement et ni explicités ni verbalement identifiés. Ces codes secrets ne sont pas rationnalisés.

    <o:p> </o:p>

    Depuis 1931 se multiplient les techniques de communication. Attention à ne pas assimiler la communication aux techniques qui l’emploient. Mais elles permettent d’en élargir le champ.

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    Ward : approche d’écoute « Goodenough »<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le chercheur appartient à l’anthropologie cognitive.

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    La culture d’une société consiste en tout ce qu’il faut savoir ou croire pour se conduire de manière acceptable pour les membres de cette société. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Interrelation avec les autres membres sociaux. Les autres doivent me reconnaître comme membre. Ces formes de communication vont toucher aux aspects identitaires.

    <o:p> </o:p>

    Ø      Appartenir = être identifié à <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    On n’a pas une identité mais une multitude d’identités, de contextes dans lesquels les parties d’identité se manifestent. Cette reconnaissance identitaire se fait en communauté. Il faut un groupe de référence.

    <o:p> </o:p>

    L’identité se définit à chaque fois dans un contexte précis, dans laquelle l’individu se trouve. L’identité est relative au contexte.

    <o:p> </o:p>

    Birdwistell dresse une étude des aspects communicatifs (60’s). Pour lui les techniques du corps doivent être prises en compte en tant que comportements culturels signifiants. L’apprentissage est transmis rationnellement au sein du groupe social d’appartenance.

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    Erwin Goffman – 1973 : mise en scène de la vie quotidienne.

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    Chaque groupe primitif, prisonnier ou malade, développe une vie propre qui devient normale dès qu’on la connaît de l’intérieur (partage d’un même contexte). Chaque individu apprend et partage au quotidien des modes qui deviennent normaux. Pour appartenir au groupe, il faut se soumettre à ces contingences qui marquent l’existence quotidienne. C’est en cela qu’on parle de « mise en scène ».

    <o:p> </o:p>

    Au quotidien, le comportement corporel et linguistique peut être regardé comme une mise en scène. C’est un jeu d’acteurs car on interprète le rôle qu’on veut / qu’on doit interpréter dans ce contexte précis.

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    Pour Clothilde de France, le film ethnographique est une auto-mise en scène. Son approche est proche de celle de Goffman. Attention : à ne pas confondre avec la profilmie (où le comportement est modifié à cause de la présence de la caméra).

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    Le cinéaste doit décider dans quelles mesures la mise en scène du film rend compte l’auto-mise en scène. Le cinéma documentaire n’est pas une direction d’acteurs. Le choix de la mise en scène peut mettre en valeur certains aspects de l’auto-mise en scène.

    <o:p> </o:p>

    L’approche structuraliste (Lévy-Strauss)<o:p></o:p>

    Le structuralisme, à l’origine appliqué à la linguistique, est appliqué à l’ethnologie. Il désigne à la base la phonétique, la sémantique qui attache la signification aux phonèmes. La mise en séquence donne le sens.

    <o:p> </o:p>

    C’est en 1945 que CLS expose sa théorie pour la première fois. Dans une culture ou une société, l’existence de faits semblables est équivalent à ce qui gère la structure de la langue. Des signes se structurent dans un système. Les phénomènes observables résultent de lois générales cachées. Ces lois ne sont pas explicitées ni rationnalisées.

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    C’est la parenté le noyau fondamental : c’est là que se transmettent ces signes. Cela crée un ensemble significatif. Par exemple : la femme est faite pour la reproduction.

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    Cf Leach (pluralisation, systématisation)


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