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Par hinachii le 21 Décembre 2006 à 15:03
Girard : laffection de limage<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
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Le lien avec le texte est essentiel il induit notre adhésion ou refus à limage.<o:p></o:p>
Le discours le plus fréquent : laccoutumance aux images de lhorrible fait disparaître lhorrible. La dimension visant à nous guérir de la violence serait en échec du fait du flux continu de ces images. Notre capacité à accepter des images à augmenter à tel point que les gens en redemande (rotten). <o:p></o:p>
Le monde de la photographie : <o:p></o:p>
Milieu effervescent qui connaît un développement économique, culturel, historique depuis une 20 années, il y a bcp de festivals, omniprésente dans les magazines, galeries, musées.il y a une explosion de lusage de la photographie. La photo est détrônée de ces usages majeurs par dautres images et à la fois laugmentation des usages. Les catégories qui séparaient les types dimages en fonction de leur technique sont en train de disparaître.<o:p></o:p>
Lusage privé de limage individuel (à travers notre tel, appareil numérique) met en cause le statut du photographe professionnelle. On peur dire aussi que limage nest plus un objet politique, elle nest plus doté dune puissance symbolique et morale. Limage est une pièce de notre vie qui ressemble elle-même à un puzzle. <o:p></o:p>
Dans certains cas on ne voit pas les têtes des personnes dans les photographies, mais la loi nindique pas la limite de la mise en cause de lindividu en train de commettre de la violence quelque soit la cause (casseur, défense, attaque ).<o:p></o:p>
Ex : madame Benthala, 23 septembre 97, cest une photo qui montre une femme qui vient dapprendre lassassinat de sa famille, elle est éplorée comme une madone qui souffre. Cest limage même de la souffrance, symbole de la 2 G.M dAlgérie. La légende mentionnée que cette femme avait perdu ces enfants hors cétait sa belle sur, frères, neveux. Elle porta donc plainte. Tout cela pour dire que : la suspicion, le doute aujourdhui entoure limage et montre la fragilité de celle-ci et pose la question du trucage. Limage ne vaut que par rapport à une légende qui lidentifie, cest un élément important de la manipulation.<o:p></o:p>
Limage documentaire : pas nécessairement réel, elle na pas le privilège de la vérité, cest un point de vue, cest une construction subjective, donc la question de la manipulation est posée ?<o:p></o:p>
Toute image est dabord une représentation, reconstitution de la réalité, un état de rapport au ciné astre au monde qui film et un rapport au photographe au monde quil photographe. Toute image, films documentaire est à ce titre un mensonge dont on peut espérer au mieux quil soit mis au service de la vérité. <o:p></o:p>
La photo humanitaire : a pour objet de montrer la détresse dans laquelle se trouve lêtre humain (il ny a plus rien à faire), alors que la photo humaniste quelque que soit la situation lêtre humain garde sa dignité et est à même dagir (il y a encore un espoir). La photo humaniste ne fait pas une personne censée venir au secours alors que la photo humanitaire provoque une action. Le succès actuel de limagerie humanitaire ne se comprend que par rapport à léchec des idéologies humanistes, ces images supposent une adhésion collective mais une réaction individuelle.<o:p></o:p>
Des lors se pose la question par Luc Boltanski, a quelle condition le spectacle de la souffrance à distance par média interposé est il moralement acceptable ?<o:p></o:p>
Les conditions cest le commentaire, multiplicité des points de vue. Aux E.U la question de liberté est vitale alors quen Europe non.<o:p></o:p>
Il y a une distinction entre pitié et compassion. La compassion sadresse aux êtres singuliers, elle se veut pratique, elle peut se résumer à un geste. La pitié elle est éloquente, plus bavarde en émotion, sentiment. Elle généralise et intègre la distance.<o:p></o:p>
Ce qu en jeu : cest linterdit de la vérité telle quelle a été vécu. Lobjectivisme trouve sa limite dans la naissance, barbarie, obscénité, inhumanité, pour être juste limage doit sadresser à un spectateur détaché. <o:p></o:p>
Comment le spectateur prend parti ?<o:p></o:p>
Il faut retranscrire des conditions durgence. Limpartialité, le désintérêt, la sympathie, limagination par laquelle le spectateur va sympathiser avec limage dautrui. Il y a une topique de la souffrance qui est celle de la dénonciation, face à la souffrance le spectateur sindigne et on oriente notre réaction vers le persécuteur.<o:p></o:p>
2ème topique : celle du sentiment, on développe une attitude de compassion, vers un attendrissement privilégié. Puis une topique esthétique, on va trouver une beauté dans lhorreur.<o:p></o:p>
Des lors se pose la question du documentaire photographique plus particulièrement le documentaire qui prend en compte la réalité sociale (souffrance, pauvreté, misère) ?<o:p></o:p>
Des les années 1830, la photo représente des individus sur les lieux de travail, dans la rue, le quotidien, la guerre. Les photos ce sont fait une typologie (classe, âge) : classement par type.<o:p></o:p>
Dans les années 1920 1930 aux EU se précise la notion de photo documentaire doté dun style particulier : la photo a multiples taches : <o:p></o:p>
- Tache descriptive<o:p></o:p>
- Convaincre les utilisateurs de la gravité de la situation sociale décrite<o:p></o:p>
William Scott pose la définition suivante : « le document traite de lexpérience réelle et non limaginaire dindividu appartenant généralement à un groupe de faible niveau économique et social inférieur à celui du public auquel le témoignage sadresse et traite cette expérience concrète de façon à la rendre vive, humaine et poignante pour le public ».<o:p></o:p>
Le documentaire met en évidence deux choses : <o:p></o:p>
Le réel vécu et condition de vie<o:p></o:p>
Comment rendre compte de la vie réelle vécue et à quelles conditions <o:p></o:p>
Les histoire de la photo privilégie se type de document dans la période de dépression suite au crack de 1929 : provocation de la montée du fascisme et la 2ème GM <o:p></o:p>
1935 1942 : des commandes vont être passés, 1er fois en occident, ce sont essentiellement des commandes dhistoire : story telling avec comme exigence la neutralité impartialité pour parvenir à des images compréhensibles. Les photographes vont simplifier le cadrage de la scène, privilégié la frontalité, centralité du motif, il y a deux maîtres mots : clarté, netteté.<o:p></o:p>
- Limage est conçue pour être visualisé dans une série que les magazines adoptent<o:p></o:p>
Louis Adolphe Humbert, « les charbonniers », mise en scène car le temps de pause est si long que on exclut le vif. Un des premiers a prêté attention à la misère et catégorie des petits métiers parisiens et le travail des enfants.<o:p></o:p>
1847, Louis Dodier emprisonné, indication des conditions de vie réelles du prisonnier donc cette photo rend possible le reportage dans les prisons.<o:p></o:p>
1840, lorsque les ouvriers posent ils sont en tenues du dimanche il faut attendre pour que les conditions de vie du paysan soit représenté.<o:p></o:p>
La photo documentaire, a pour conséquence majeure de prendre en considération indépendamment de la classe sociale des personnes anonymes et de donner de chacun une vision qui le constitue comme individu, chose qui était réservé à la bourgeoisie, élément essentiel comme élément démocratique, 1840 tout le monde accède à la photo.<o:p></o:p>
Timothy OSullivan, photo dune bataille. Jusque dans les années 30 et la guerre dEspagne, les photos de guerre sont décevantes du point de vue de laction, il faut attendre des nouvelles techniques avec la guerre de 1914. Depuis la guerre du Vietnam interdiction dimage du champ de bataille il faut des images dune guerre propre. La représentation du cadavre est une donnée essentielle de lhistoire de la photo avec pour effet démouvoir, donner une vision concrète.<o:p></o:p>
1862 : première photo desclave, les photos américaines vont prêter attention à la présence des immigrés aux EU.<o:p></o:p>
Edouard Curtis, photo dindien, la photo se donne très tôt pour objet darchiver la planète, préservation par limage, le photographe est une sorte darchéologue. <o:p></o:p>
Robert Flaherty, photo esquimaux, il sagit de population considérée comme menacée, il se livre à une enquête davant décès : révélation au public dune autre dimension de ces populations, montrer quils ont développer une culture, savoir faire qui non rien a envier à la culture occidentale donc un changement de vision.<o:p></o:p>
1903, indien Mavajo de Thomas Vroman, reportage sur les tribus indiennes.<o:p></o:p>
Photo de Barnardo, veut montrer la situation faite aux enfants immigrants (abandon), il va montrer des images denfant avant (abandonné) et après (recueilli).<o:p></o:p>
Thomas Annan, veut sensibiliser le pouvoir public de la misère américaine. <o:p></o:p>
Jacob Riis, il va photographier les pauvres pour illustrer les condition, il utilise une technique photographique : le flash. Ces photos sont des ancêtres de Louis Weege : photographie dans les années 40 (accident, crime). Riis veut que la presse locale diffuse ces images et touche le public.<o:p></o:p>
Lewis Hine : 1909 « filature », il est obsédé par les conditions de travail aux EU, dénonciation des conditions de vie des enfants.<o:p></o:p>
August Sander, allemand, il est participant de ce quil appelle la photo exacte, on montre lindividu dans son rôle social. La photo documentaire se donne style avec Sander (frontalité, centralité, neutralité) en vue dune absence dambiguïté.<o:p></o:p>
Les EU avec le crack de 1929, grand acteur de la photo Evans Walker. Bourke White marguarette : enquête sur la condition des noirs aux USA. Ouvrage sur la photo « you have seen their faces ».<o:p></o:p>
Balhause, vision du chômage dans lAllemagne hitlérienne.<o:p></o:p>
Romen Vishniac, phot social, montre le calvaire vécu par les juifs.<o:p></o:p>
Brant, ces reportages sorte les personnes dun certain nombre de stéréotype. La typologie révèle la complexité des rapports sociaux, il y a une vision très noire de la réalité sociale.<o:p></o:p>
Egéne Smith, grand photographe de reportage. En 1948 il fait un reportage pour le magazine Life sur un médecin de campagne, il va suivre sa vie donc cest le 1er reportage sur la vie quotidienne dun métier spécifique. Il prend une photo a Minamata, catastrophe chimique qui a touché la population, elle est célèbre car elle a donné lieux a des représentations reconnaissables tel que la vierge mari soutenant Dieu.<o:p></o:p>
Walter Eavns, il se livre à des images qui mettent laccent sur la pauvreté, son reportage affirme la nécessité de mettre en place la sensibilité pour toucher le public. Il prête attention à lesthétique pauvre, simplicité absolue. Début des années 40, il photographie des gens dans le métro à leur insu mais elle reste anonyme sans légende. Pour lui la photo documentaire est une photo des gens pris a leur insu sans intervention esthétique au plus prés de lhumain. Son objectif est de se tenir à la fois le plus prés du monde tout en restant éloigné, cest dévisager la société sans quelle sans aperçoive. Intervention comparable au photomaton. <o:p></o:p>
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Les photos de guerre<o:p></o:p>
Dans les années 1850 commence la photo de guerre. La peinture de bataille domine le champ de représentation des combats, les peintures les plus connus Vernet, Ary Scheffer. La représentation dune uvre de bataille se caractérise par : <o:p></o:p>
- Elle montre le champ de bataille<o:p></o:p>
- Elle fait coïncider la bataille avec le champ visuel du tableau<o:p></o:p>
- Lespace de la représentation tend à coïncider avec les deux champs précédents (bataille, visuel). <o:p></o:p>
Il y a un lien entre représentation et événement. Les ennemis ne sont distinguer que par quelques signes vestimentaires, il y a toujours un chef de guerre présent au centre (leader ship), les victimes sont secondaires. La guerre est représentée comme un geste héroïque, la représentation nest pas réelle. La guerre est un espace saturé pas despace libre. La représentation de la guerre est un théâtre à tel point que les théâtres reprennent des scènes de guerre.<o:p></o:p>
Tableau vivant : comme le radeau de la méduse qui reprend la représentation du vivant.<o:p></o:p>
Début 19ème siècle, la guerre ryhme avec confusion, le témoin devient problématique. Le reporter de guerre à lépoque moderne témoigne dévénement qui ne prétende pas rendre compte de la totalité de lévénement.<o:p></o:p>
Capa : fait des photos de la guerre de Normandie mais sur 200 seul 8 seront sauvés et deviendront célèbre.<o:p></o:p>
On parle de notion de contingence, le photographe est conscient du caractère partiel, limité de ces représentations.<o:p></o:p>
La photo de guerre privilégie la notion de contact, Capa « si la photo nest pas bonne, cest que tu nas pas été assez près ».<o:p></o:p>
Conclusion => la guerre a changé de nature à lépoque moderne, elle a substitué ce que certains auteurs appellent la hideuse cuisine de la guerre, caractère repoussant. Une approche émotionnelle qui joue sur la dévastation des ravages humains : souffrance, perte, découragement, solitude la représentation que nous nous faisons aujourdhui de la guerre depuis les années 70 a inversé cette humanité de la guerre. Lessentiel qui constitut les images de guerre aujourdhui est représenté par laprès guerre (hôpital, réfugié, camp, cadavre). Par la loi de la censure et la manipulation des protagonistes : la guerre devient virtuelle dont les images sont abstraites, pas de mort, blessé. Les photos de guerre privilégient de nouveau une sorte de héros et font le silence sur lengagement lui-même. Cependant des photos parviennent à échapper à la censure, par ex : agence magnum a tenté de donner une vision objectif, concrète de la guerre. Jusque dans les années 1930, les photo réalisés des guerres ont été rapidement oublié après chaque guerre et depuis 1937, les photos de guerre ont acquis une autonomie, on fait des docs, uvres dont on garde la mémoire et diffuse. Cela leur donne un nouveau pouvoir. Nous voyons la guerre à travers lil du photographe, notre rapport au monde, violence est médiatisé par lintermédiaire de limage photographique, filmique et instantanée.<o:p></o:p>
Photos : <o:p></o:p>
Bataille Valmy, Oras Vernet, il y a une confusion entre les ennemis, présence du chef, quasi absence des cadavres, vision large, bataille qui semble être un chef duvre de lorganisation.<o:p></o:p>
Delacroix, « massacre de Chio », guerre dindépendance de Grèce, topique de la glorification des combattants mais aussi des victimes.<o:p></o:p>
Goya, « tresse des maillots », guerre dEspagne, topique de dénonciation, violence des militaires vis-à-vis des civiles, portrait dun assassinat plutôt quune scène de guerre.<o:p></o:p>
Lorsque les photographes arrivent sur le champ de bataille, ce sont des photos de campement, officier donc peu convaincantes. <o:p></o:p>
1861 : la photo est présente et joue un rôle nouveau, lidée quune photo peut archiver (prisonnier). <o:p></o:p>
Delacroix, « la liberté », il recompose lévénement, montre les cadavres, une image de célébration, révolte et dénonciation de la guerre civile.<o:p></o:p>
Les photos durant la guerre sont décevantes en revanche les peintures réalisés par les allemands tel que Dix donnent un point de vue chargé de signification symbolique. <o:p></o:p>
Les films : série contact conçue par un photo américain william Klein.<o:p></o:p>
1er film : Henri Cartier Bresson, magnifier la photo instantanée, selon lui la photo est une image à la sauvette qui est extraordinairement composé. Le monde est une inépuisable réserve de tableau photographique qui manifeste la qualité artistique et humaine du photographe. Cest lun des fondateurs de magnum dont le slogan est la liberté donc affirmation de son regard par rapport à la commande. Note => il ny a que linstant qui compte, il faut être réceptif. Cézanne, « quand je peins et que je me mets à penser tout fou le camp ». La joie cest le réflexe immédiat devant le sujet. Regarder et voir cest pénétré. Le doigt déclencheur doit être toujours la. <o:p></o:p>
Cartier montre la scène selon opposition, contraste, inattendue : ce qui luvre dart c la réaction esthétique.<o:p></o:p>
2ème film : William Klein, valorise la photo de rue et du contact avec le quotidien. Pour lui il y a une photo que quand quelque chose se produit à limage que le photographe navait pas prévu et qui constitut un élément de complexité. Une photo cest une image qui dépasse les attentes du photographe. Note => on choisit un moment, cadrage, on voit que la photo prise mais pas lavant et laprès. La vie dun photographe est de 2s, il y a partout des photos il faut juste tomber dessus.<o:p></o:p>
Klein il y aune image lorsque quelque chose se passe qui atteste dune réaction avec le photographe, établir : réaction, dialogue.<o:p></o:p>
3ème film : Remon Depardon, photographe et documentariste. La photo de reportage suppose toujours que la photo cest trouvé la au bon moment, or la photo nest pas toujours dans cette situation. Cette contextualisation de limage est pour lui une garantie. Note => photos dasile, gens malade, défilement de négatif. Une bonne photo est une photo quon peut regarder sans honte, crainte. Lhomme ne veut regarder que sa peur, honte mais pas celle des autres. Il traite de la représentation de la douleur surtout inscrite dans les profondeurs de linconscient, douleur de folie. On remarque deux choses : devant la douleur la photo est placé dans la position de voyeur quelque soit la capacité à éprouver sa douleur, il est dans la position dun observateur, mouchard. Face à la douleur les attitudes sont, porter une aide, demander de laide. La photo cest bien que ce qui constitue la douleur nest pas dans les lieux donc on peut donc constater la limite qui est faite au photographe.<o:p></o:p>
Depardon son objectif est le ressentiment dune action.<o:p></o:p>
Film consacré à Don MC Cullin, gd reporter de la guerre. Nécessité de montrer latrocité, lutte contre lexaltation de la guerre, il faut essayer de capter ce qui est là sans modifier la réalité, montrer le plus de chose possible. MC Cullin fait le vu déprouver la souffrance de ceux quil photographie. Le photographe doit être clair, les photos ne sont des enregistrements mais des constructions, une élaboration symbolique qui renvoi à la réalité. Chez MC Cullin son souci est de faire émerger quelque soit le moment, une beauté en dépit des guerres, il photographie pour cacher son sentiment, affection. « Quoi que vous faisiez, pour montrer lêtre humain, vous êtes perdant », éthique morale. <o:p></o:p>
Représentation de latroce <o:p></o:p>
Les images vues provoquent un certain embellissement rendant acceptable lhorreur.<o:p></o:p>
James Nachtwey, avec son reportage au Cambodge. Les choix rédactionnels dépendent de la beauté de latroce.<o:p></o:p>
Le 19ème siècle a préparé le public à contempler la laideur (peinture). Le 20ème siècle a mis laccent sur le banal, notion de labjecte de limage pour inspirer le dégoût, répulsion. Labject désigne ce qui est jeté.<o:p></o:p>
Lhorreur cest un mélange de peur, dégoût, écurement, répulsion. Il y a la notion de tristesse aussi manifestement du bouleversement. Lhorreur cest un mixte de réaction physique mais aussi une forme de pensée à limaginaire dont témoigne le cauchemar.<o:p></o:p>
Il y a deux formes de dégoûts : <o:p></o:p>
- Dégoût physique, réaction physique (cheveu sur la soupe, le contact, le gluant)<o:p></o:p>
- Dégoût moral qui sadresse à des attitudes, actions qui mettent en cause lhumanité de ceux qui commettent de tels actes.<o:p></o:p>
Jacques André Boiffard, papier tue mouche 1930, publié dans document revue surréaliste. <o:p></o:p>
Georges Bataille à lauteur surréaliste qui a théorisé la question de limmonde, pour réfléchir, connaissance cest une image qui surgie dune chose qui produit rire ou effroi ou les deux. Cette connaissance par la douleur : connaissance par contact et intériorisé. Elle peut conjoindre le plaisir et la souffrance, ex : la contemplation dun accident est contradictoire. Elle met à mal les anciennes divisions : joie/ malheur, beauté/ laideur.<o:p></o:p>
Bunuel, un chien andalou 1929, film expérimental financé par Noailles. Insurrection contre lordre établi.<o:p></o:p>
Les larmes dEros de Bataille roman, image de la femmes ses seins sont découpés, expression dextase selon Bataille, plaisir et souffrance CF sadomasso. <o:p></o:p>
Des artistes contemporains ont mis en avant le supplice comme Gina Pane avec starification. Mettre en scène la souffrance par le propre sujet : sacrifice de son propre corps.<o:p></o:p>
Joël Peter Witkin, citation de Man Ray. Ici cette image laisse à penser, le cadavre est paré comme pour la fête, mutilé et paré, rencontre de ces deux registres.<o:p></o:p>
Orlan, artiste française, elle met le doigt sur la question de la beauté à lheure de la chirurgie.<o:p></o:p>
Mahdavi Ali, photographe iranien, atteint de lalopécie. <o:p></o:p>
Günter Brus, a réalisé des actions violentes.<o:p></o:p>
Eva Hesse, seven poll dans des matières répulsives.<o:p></o:p>
Robert Smithson, land art il est celui qui est allé le plus loin, dégoûtant il désigne une matière abjecte.<o:p></o:p>
Beuys Joseph, son visage avec or et merde, homo sacère, sacré / merde avec un lièvre mort.<o:p></o:p>
Kiki Smith, met en scène les situations où la femme est amenée à réaliser des actes humiliants.<o:p></o:p>
Gilbert and George, 2 artistes qui ont fait de leur propre corps des uvres darts.<o:p></o:p>
Paul MC Carthy, avec son cochon, vu à Venise palais Grazzi, hot dog, série qui met en cause la boulimie au consumérisme. Anorexie : maladie, lobésité est la sortie du narcissisme on ne fait plus de lien entre son corps et sa représentation.<o:p></o:p>
Diane Arbus, allait vers les fous, délinquants, monstre, vieux, enfants, travestis : critique de la société américaine. Elle pose la question du portrait. <o:p></o:p>
Les foires, exhibition, le monstre dans toutes les civilisations cest lobjet dexclusion mais aussi de contre représentation. Se dire je suis normal cest vérifier notre normalité.<o:p></o:p>
Boldanski Christian, images puisées dans les articles de Shoah, deuil inconsolable. Plus besoin dêtre vu pour nous parler.<o:p></o:p>
Dagata Antoine de lagence vu, photographie des nuits de dérives, alcool, sexe, photos floues, nous sommes dans lincertitude qui crée un trouble, communique une sorte divresse.<o:p></o:p>
Robert Frank, semble réalisé des photos ratées, le sort de la photographie à lépoque contemporaine tient compte dun monde qui lui tourne le dos, images empêchées. La représentation de la souffrance passe ici par une perte de statut de lartiste.<o:p></o:p>
Toutes les images vues sont des images qui plaident pour la philosophie, morale, esthétique de limage qui prendrait en compte la notion politique et une dimension esthétique. Comment donner forme à linforme, rendre visible linvisible, comment faire partager ce qui semble échapper à toute description possible.<o:p></o:p>
votre commentaire -
Par hinachii le 16 Décembre 2006 à 16:42
Cours 1
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Problématiques
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Quelle place lindignation, la compassion, mais aussi lattendrissement, la révolte ou la réaction identificatrice laisse-t-elle à lintelligence, à la réflexion et à laction, lengagement qui sen suit ?<o:p></o:p>
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Les Images de souffrance appellent-elle à la Réflexion ou à lAction ?
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ð Quelle représentation [réflexive, analytique] nous formons nous de ces images, de lévènement à travers ce type dimage.
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Ne rendent-t-elles pas problématique une juste représentation ? Sont-elles éclairantes à idée correcte ? Ou rendent-elles la juste représentation difficile ? <o:p></o:p>
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ð Quel lien les représentations de latroce établissent-elles avec le texte ou la voix qui laccompagne ?
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Une image est toujours accompagnée dun texte, que ce soit une légende, un commentaire ou une « voix-off ». Et quand le texte est absent, cela signifie quand même une volonté particulière du réalisateur ou du diffuseur.<o:p></o:p>
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Le texte induit notre adhésion ou notre rejet
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ð Comment penser la réaction deffroi ?
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Effroi : Etre effrayé par une scène, être paralysé : suspend de ses capacité interprétatives.<o:p></o:p>
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Lémotion face aux images dactualité
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Accumulation dimages choc qui pourraient heurter les « personnes sensibles »
Contradiction : blasés par les images à moins de réaction à Accoutumance à lirreprésentable.
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Anthropologie :
Deux formes dendurance :
- à la douleur physique
- face à la représentation de la souffrance
La première a diminué, alors que la seconde a beaucoup augmenté.
A tel point quon se demande si la vision dimage choc ne fait pas naître en nous un certain plaisir à voir lhorreur
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Les images sont actuellement en charge de gommer, daffaiblir, la violence de la guerre, maladie, mort, folie <o:p></o:p>
Créent-elles toujours un effet de dévoilement, de prise de conscience ? Non, mais cela a pour effet de reculer la présence de tous ces maux <o:p></o:p>
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Jamais les images nont été aussi violentes, et jamais leur effet na été aussi faible.
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ð Quel est le pouvoir des images, comment nous affectent-elles ?
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La photo aujourdhui
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Milieu effervescent :
Développement économique et culturel spectaculaire.
Des lieux : festivals, magazines, galeries, écoles, études, formation, Musées
Dans léconomie : augmentation des prix et des ventes publiques
Dans les usages : Augmentation des pratiques et surtout, diversification des moyens et des objets :
§ appareil argentique, numérique, téléphones
§ utilisé par la police, les géographes, les pro et les particuliers.
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Photo dactualité : Catégorie photo / vidéo est en train de sestomper : photo de film ; vidéo sur photos
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Laurent Greilsamer : « souriez ! Vous êtes filmé ! »
Ex : attentats de Londres : images individuelles.
Ni pro ni amateurs à « ils filment comme ils respirent »
- « Lusage privé de limage met en cause le statut du photographe professionnel »
o « amateur » : non sens
- « Limage nest plus un objet politique dès lors que tout est photographique »
- « Cette image perd sa vertu » plus de puissance symbolique ni morale à tout et nimporte quoi
- « Comme si limage était, par nature, virtuelle » à plus de consistance (numérique) à pas de corps
- « Ni document, ni preuve, une image sans conséquence »
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Le floutage de limage dactualité
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Droit à limage à code civil
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3 avril 2006. Le Monde : Pascal Santi
Images de casseurs anti-CPE à dans « Match » à veut assumer la publication et donc pas flouter.
AFP floute car elle veut respecter la loi.
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Mais selon les médis, lattitude est différentes à attitude par rapport à la violence nest pas la même.<o:p></o:p>
ð La loi ne précise pas la nature de la violence à flouter ou non <o:p></o:p>
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« photo-torche » : « le photographe nest pas un symbole de vertu, de moralité. Il rend compte de leffet de sidération, de paralysie à porte de la conscience périphérique. Uniquement »
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« La Madone de Baltalah » par Hocine Zaourar
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<v:rect id=_x0000_s1026 style="MARGIN-TOP: 1.65pt; Z-INDEX: 1; MARGIN-LEFT: 180pt; WIDTH: 261pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 126pt"></v:rect>
Image même de la souffrance à Symbolique de la seconde guerre dAlgérie à Image de guerre civile. Accusée de trucage, de mise en scène, trop parfaite pour être vraie, registre iconologique de la vierge en pleur, dans le monde Arabe
La légende comportait une erreur : se ne sont pas ses fils quelle a perdu, mais la famille de son frère.
<v:shape id=_x0000_i1027 style="WIDTH: 179.25pt; HEIGHT: 128.25pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="madone%20de%20baltalah" src="file:///C:\DOCUME~1\admin\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image004.png"></v:imagedata></v:shape><o:p> </o:p>
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La femme a porté plainte (sous la pression de son gouvernement et de sa famille argent) pour atteinte à limage. 5 ans de procès, non lieu mais Zaourar est interdit de photo en Algérie.
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- Ma suspicion, le doute entoure limage. Mise en cause car fragilité de limage de lActualité à déformation.<o:p></o:p>
- Limage ne vaut que par rapport à sa légende à justification mais remise en cause aussi.<o:p></o:p>
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« Le cauchemar de Darwin » de Sauper. Documentaire.
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<v:shape id=_x0000_i1028 style="WIDTH: 252pt; HEIGHT: 168pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="17" src="file:///C:\DOCUME~1\admin\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image006.jpg"></v:imagedata></v:shape>
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Sujet : ravage commis par lintroduction dun poisson dans le Lac Victoria en Afrique.
à Réalité selon son point de vue, mais investigation pas suffisante
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Image documentaire : préalable : Non, ce nest pas nécessairement limage du réel à Toujours un parti pris.<o:p></o:p>
Pas le privilège de la vérité, cest un point de vue.<o:p></o:p>
Commentaire de limage : pas catégorique.<o:p></o:p>
Documentaire : Construction subjective, mais pas fiction, ni enquête scientifique <o:p></o:p>
à Manipulation ?<o:p></o:p>
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Documentaire de référence :
R. Flaherty. Nanook et L. Bunel : Terrasse sans pain 1933
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Dans les deux cas : les réalisateurs ont montré que tout image est dabord une représentation, une reconstruction de la réalité. Un état, non pas du monde, mais du rapport du cinéaste au monde quil filme ou quil photographie.
Enjeux idéologiques, moraux, culturels de lépoque. Tout image, tout film documentaire est donc un mensonge dont on peut, au mieux espérer quil soit mit au service dune vérité.<o:p></o:p>
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Humaniste Humanitaire
à Il sagit de lhomme, à qui on va apporter quelque chose, une aide. « Humanisme » de Sartre.
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Photo humaniste<o:p></o:p>
Photo humanitaire<o:p></o:p>
30-50 : montre lêtre humain confronté à des évènements (guerre, misère, travail, fête).
Noir & blanc, format classique.
Vision du monde positive
Doisneau, Cartier-Bresson
Met en scène lêtre humain broyé par une situation qui le dépasse et le transforme en victime.
à Montrer la situation de détresse.
Montrer que quelque soit la situation, lhumain garde sa dignité et être à même dagir
Tremblement de terre, Charnier, Kamikazes
Témoigne dans tous les cas de la position de la victime.
Regardeur pas censé venir au secours du sujet car tous logés à la même enseigne.
Provoquer une action daide, de soutien (financier, moral ). Hors cette photo ne dit quun seul aspect de la situation, celui le plus susceptible de provoquer une situation humanitaire
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Cest la photo humanitaire qui a pris le dessus :
à Développement de lAction à plusieurs aspects.
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- Succès de cette imaginaire, ne se comprend que par rapport à léchec des idéologies humanistes. (communisme )<o:p></o:p>
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Beaucoup dimages de catastrophes, de désastre, sans quune idéologie humaniste puisse résoudre le problème. Plus dadhésion collective à une cause mais conscience individuelle.
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Chacun est sommé de réagir, pas de conscience politique. Causes pas souvent mentionnées.
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- Photo de Philippe Blenkinsop (in Vu) Laos et Cambodge.
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<v:shape id=_x0000_i1029 style="WIDTH: 249.75pt; HEIGHT: 252pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="16" src="file:///C:\DOCUME~1\admin\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image008.jpg"></v:imagedata></v:shape>
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Image ne dit rien des causes, pas connaissance de la situation à que pour transmettre leffroi à signer un chèque pour que la guerre civile soit stoppée.
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- Afghanistan : tremblements de terre : un ONG console un habitant. Esthétique de limage : humaniste.
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Limite de la photo humanitaire : <o:p></o:p>
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- fait appel à notre conscience dêtre humain, conscience universaliste. Sollicitude.
- Fait pour exalter les sentiments communautaristes les plus étroits. Détresse à Exciter la défense dune communauté contre une autre.
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Hannah Arendt : « La politique de la pitié » : hypocrisie parfaite car prend pas en compte les causes de la scène et les rapports de force politiques. Dans Essai sur la révolution, 1967.<o:p></o:p>
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Question posée par Boltanski :
ð A quelles conditions, le spectacle de la souffrance à distance, par médias interposés est-il moralement acceptable ?<o:p></o:p>
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à Une prise de conscience ne peut pas naître dune image qui se limiterait à la provocation dun choc émotionnelle ou une réaction aveugle.
Nécessité de garder la « bonne distance » face aux images.
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Sartre : « la mauvaise foi » : humanitaire : je suis dans la même impuissance que la personne qui souffre.
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Certaines photos ont valeur de preuve.
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Limage de lAfrique est un bon exemple de lextraordinaire simplification de limagerie médiatique. Elle est toujours montrée par la famine et la guerre civile.
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« Politique de la pitié » dans un essai sur la révolution.
2 types de révolution : Europe / USA. Aux USA, la liberté est plus essentielle quen Europe.
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Le spectacle et lobservation du malheureux pas celui qui nen partage pas les souffrances aux USA est valorisé. Politique de la pitié lemporte sur celle de la justice jusquà la fin du XVIII : pitié quen dehors du politique.
« Autrement dit, pitié et compassion sont des notions assez neuves aux USA ».
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Pitié / Compassion
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Compassion : dirigée vers un être singulier. Chaque cas est particulier, pas de généralisation. Souvent peu loquace. Cest la réponse visible à lexpression de la souffrance. Résumée en un geste.
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Pitié : éloquente, bavarde en émotion et généralisée. Intègre la Distance
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Arendt : récit des 3 réactions face à la souffrance : le prêtre, le militaire et le « Bon Samaritain ».
Miséricorde : disposition objective à soulager la détresse dautrui. à Le bon Samaritain. Acte libre, perso, qui nappelle pas de témoin. Mais il na pas de raison socio, pro -> en dehors du cadre social, Action qui relève de son fort intérieur.
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Selon Kant, la pitié manque de proportion.
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Hypersensibilité, processus dexhibition du malheur, doit, pour être opérant, faire en sorte que lenfant puisse apparaître comme nimporte quel autre, y compris le notre.
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Gang des barbares à très précis, ponctuel, localisé, mais Capacité de généralisation.
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Interdit de la réalité vécue telle quelle. Description pur et simple comme exclue. Limage est toujours en retard, inadéquate, lobjectivisme trouve sa limite dans lindécence, linhumanité, lobscénité, la barbarie.
Toute image est asymétrique par rapport au réel. Elle concerne, dans bien des cas, un spectateur qui devrait être considéré comme détaché. Cependant, comment ce spectateur va-t-il prendre parti ? Il faut créer les conditions de lurgence.
Limage de la souffrance exige des personnes qui en sont témoin de prendre parti, fait et cause sengager pour palier à la souffrance.
Par ces fameuses conditions, il faut que le spectateur prenne parti. Non comme un voyeur mais depuis un processus moral qui consiste à légitimer limage par laction. Il ne faut pas seulement solliciter lémotion chez le spectateur mais aussi limpartialité, le désintérêt et la sympathie, voire lempathie.
Limaginaire joue un très grand rôle. Mais il est de plus en plus difficile de sympathiser dans un monde ou le communautarisme sévit. Les médias favorisent des réactions didentification communautaristes, en contradiction avec fonction des savoirs et contextes.
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Plusieurs topos de limage :
· La dénonciation : le spectateur sindigne : colère à parole pour simuler une action
à Orienter la réaction vers le Persécuteur à coupable.
· Le sentiment : Attitude de compassion par rapport au malheureux
à Attendrissement, pitié à hypocrisie ( ?)
· Lesthétique : Ce quil y a de « forcément sublime » (Margueritte Duras) dans lhorreur. Frappés par la dimension formelle. Trouve une certaine beauté dans lhorreur.
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Cours 2 : La photo documentaire
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Photo qui prend en compte la réalisation sociale qui comporte souffrance, pauvreté, misère
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Début photo : 1830 : photographie représentait des individus sur les lieux de travail, dans la rue, autant dans des circonstances quotidiennes, que la guerre, que le drame
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Typologie : Recensement par type dans la société.
Misère, pauvreté, guerre Statut de ces images très divers.
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Carte postale, pro, amateur, Art et reportage
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USA : cest dans les années 20-30 que se précise la notion de photographie documentaire.
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Une des premières tâches de la photo documentaire est la description.
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Elle a pour objet de convaincre les récepteurs de la gravité de la situation sociale. Attirer lattention, sensibiliser Mise en lumière et traitement du problème social. à « Picture Problem » USA.
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W. Scott : Documentaire et Expression dans les années 30 aux USA.
Définition d limage documentaire : « le documentaire traite de lexpérience réelle, non imaginaire dindividus appartenant, généralement à un groupe de faible niveau économique et social [à par conséquent inférieur à celui du public au quel le message sadresse] et traite cette expérience de façon à rendre « vive », « humaine » et le plus souvent, poignante pour le public ».
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Documentaire met en évidence : le réel : condition concret dans lesquels les individus vivent.
à Comment rendre compte de la vie réelle des gens ? : Problème toujours dactualité.
à Problème méthodologique, dans quelles conditions ?
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Les histoires de la photo privilégient, pour définir ce style documentaire, la situation des années 20-30 à période de dépression suite au crack de Wall Street qui fait sombrer léconomie USA et entraîne la première crise mondiale.
Pendant cette période : Etat et Associations caritatives avec un double but :
Ø Faire vivre les photographes, lindustrie photo
Ø Sensibiliser le public.
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ð commandes de 35 à 42 (Roosevelt) FSA (Farm Security Administration) met au service dune narration le document photographique à Commandes dhistoires.
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Raconter des histoires avec des images « story »
à Partialité, neutralité pour parvenir à des images visibles, compréhensibles.
à Simplification du cadrage : - privilégie la frontalité
- mettre laccent sur la centralité du motif.
à Toujours au centre, en face.
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Pas danecdote. Personnages statiques à Clarté + netteté.
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Tout cela chasse la mise en scène émotionnelle : pas de pathos ni de théâtralité. Refus du sentimentalisme.
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Limage est conçue pour être visualisée dans un série (à la mode dans les magasines)
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Image : neutre, série à Histoire avec des images « neutres » (paradoxe)
Histoire de la photo du document social.
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Image de 1847 « Les Charbonniers » de Louis Adolf Humbert de Mollard. Mise en scène : temps de pose est si long que la photo exclue le document « sur le vif ».
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Un des premiers à prêter attention à la misère des petits métiers de Paris et le travail des enfants.
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ð Dans ce document « de théâtre », une notion documentaire et sociale.<o:p></o:p>
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Sur un mode romantique : « Louis Dodier en prisonnier » Image fictive : représentation du prisonnier. Cependant, cette image, en dépit de son caractère pittoresque, est une bonne représentation des conditions de vie réelle du prisonnier.
Cette photo rend possible le reportage en prison.
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Dans les enquêtes :
Henry Fox Talbot en 1840 : photographie des paysans à ils posent dans des « tenues du Dimanche ». Il faudra attendre un certain temps avant quils soient représentés à louvrage et que les photographies soient fidèles.
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David Octavius Hill et Adamson 1843 : « pêcheurs » : forme danoblissement du pêcheur. Dans la peinture : éléments dune représentation de la pêche, ici, portrait de pêcheur.
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à Conséquence Majeure de la photo documentaire : prend en considération, indépendamment de la classe sociale, des personnages anonymes et donner de chacun une vision qui le constitue comme individualité, chose qui était jusqualors réservée à laristocratie.
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ð élément essentiel : démocratique : tout le monde accède à limage à partir des années 1840
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1848 : D.O.Hill et Adamson : « Les poissonnières » : image de rue assez peu posée à première vision assez proche de la réalité. Banlieue de Londres.
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Usages : peu diffusé dans les année 1840 : rencontre le public plus tard, dans les musées, mais utilisés comme modèles pour les gravures de presse jusquen 1920 : disparition de cette pratique.
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T.OSullivan : Bataille de Gettysburg : soldat mort dans une tranchée.
Jusquen 1830 (guerre dEspagne), les photographes de guerre sont décevantes du point de vue de laction et de lengagement spectaculaire.
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Il faut attendre que les appareils photo soient mobiles à 1914-18.
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1863 : appareil encombrants : peut photographier que les morts, les dégâts ou les pauses des campements.
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à Impact considérable sur la représentation que le grand public se fait de la guerre. Le sommet de la photo de guerre sur le vif est le Viêt-Nam à instant même de laction, de la mort. Depuis cette guerre, la règle, pour les gouvernements consiste à interdire au photographe le champ de bataille.
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Ici : - réalité crue dun enfant mort au combat
- gros plan : exception car habitude de plan large : 2 groupe qui saffrontent alors quici : histoire individuelle.
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2° image : mort à la même bataille : 2 effet au moins
- Emouvoir, toucher le public
- Donner de lévènement une vision concrète qui se définie parfois comme neutre, clinique, chirurgicale, à valeur de constat.
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Limage de la mort ne rend pas compte des conditions qui ont conduit la mort du soldat.
Autre grande dimension de la photographie documentaire :
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1862 : photo desclaves. Enjeux de la guerre civile USA, entre autre : Nord Abolitionniste, Sud : esclavagiste.
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OSullivan : du Nord : photo relève pas seulement du documentaire, mais ambition de propagande : misère des esclaves noirs.
Ici : pouvoir de suggestion tout à fait évident à gravure dans la presse.
Dautre part, aspect essentiel de la nation américaine : Présence des immigrés, très grand nombre dethnie.
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« Zuni » : origine russe. Révèle aux USA le caléidoscope de leur nation.
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Photo de Curtis :
« Indien » : chassés mais encore en USA dans des réserves.
à Met à jour un aspect fondamental de la photo documentaire : Se donne pour objet darchiver la planète. Préserver par limage des paysages, des personnages, des architectures dont on sait quils sont voués à la disparition ou à la transformation.
à Photo réuni des indices dun réalité vouée à la destruction.
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Il en va de même pour les photo du début : XX qui partent sur les traces des géographes.
Flaherty : années 20-30 : Nanook, Tabu, Lhomme dAran
Population considérée comme menacée. Le photographe et le cinéaste documentaire se livre à une enquête « avant décès » et révèle au public une autre dimension de ces populations jusque là considérée comme vivant dans des paradis hors industrie. Pour la première fois, ils mettent en cause les clichés liés aux peuples « primitifs ». Pour contredire cette conception, ils montrent à quels point ces populations développent une culture des savoirs faire qui nont rien à envier à la culture occidentale. à Changement de vision :
Moins supérieur, moins méprisante.
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1903 : Indien Navajo par Thomas Vroman qui a réalisé, de manière systématique des reportages sur les tribus indiennes plus paysage à photographié non pour la qualité pittoresque, mais comme un territoire, un élément devant aider à la compréhension dun peuple.
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Image : grande étendue, grand ciel.
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Tout autre perception de la réalité documentaire : Johns Barmardo, 1905 : montre un enfant habillé élégamment. à Studio de photographe alors que le projet de Barmardo est singulier : montrer la situation des enfants aux USA : immigration des enfants se traduit par leur abandon sur la voix publique. Barmardo qui est aussi médecin, est engagé dans cette cause. Fait des photo « avant / après » pour montrer le profit quil y a a placer ces enfants dans des institution.
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Thomas Hannan : Ilots insalubres considérés de nos jours comme de belles photo USA.
Images USA urbaine fin XX. Mission très simple des grands romanciers comme Dickens ou Hugo à sensibiliser les pouvoirs publics.
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J. Riis : seconde moitié XIX. Ecrivain, célèbre comme beaucoup de photographe de cette époque, rencontre la photo. Ecrit des articles en faveur des déshérités.
à Conférence sur la misère. La conférence est très importante en USA pour la cause sociale.
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Il va photographier pour illustrer ses conférences à Usage dune technique photo très utile pour les lieux sombres : le Flash. Il permet de montrer des aspects moins communs, normalement invisibles puisque dans lombre et de prendre les photos « par surprise » à pas le temps de composer une attitude è Authentification.
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Enfants dans la rue. Mise en scène ? Riis demande dadopter des pauses dramatiques, dramatisées.
Montrer la vie des quartiers pour la presse locale, et toucher le public de ses conférences.
La presse locale rapporte que « ses auditeurs gémissaient, sévanouissaient et interpellaient Riis ».
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Travail dans les ateliers de couture grâce au Flash à pas une image sophistiquée, esthétique, pas plus que dans les bidonvilles de New York.
à 1855 : image inédite.
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De nos jours banal, mais « plein soleil » à sensibilité de la pellicule photo le permet à peine à ce moment.
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Elle est lindice dune réalité prise sur le vif :
- immigrant Russe dans sa cabane. maison.
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Riis est lancêtre de Weege : années 40 : accident, crimes auxiliaire de la police.
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Lewis Hine : 1909 : filature : travail des enfants à obsédé par les conditions de travail aux USA, à limage de Zola. Dénonce les conditions de vie des enfants.
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Portraits à la gloire des enfants au travail : courage et endurance : petite taille contraste avec la taille des machines.
« Hommes et machines » : dénonciation et éloge de la société industrielle. Faire en sorte que la machine soie accompagnée de mesures humanitaires.
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Lien dynamique entre lhomme et la machine. Mais aussi enfants : moins élogieux.
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Hine : plus dambition : pas seulement montrer les hommes au travail, mais aussi la réalité dans une ville entière à portrait de Pittsburg.
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Photo de groupe : Frontale. Ce type de photo ne peut se comprendre que dans un ensemble dimage, reportage global.
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A Sander : 1910-34 : regroupe systématiquement ses photos. Partisan de la « photo exacte » à photo qui montre lindividu dans son rôle social.
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Pas poétique, pas de surprise. Portrait de lAllemagne à travers les différents types dhomme et de métier. « 3 paysans en chemin vers le bal ».
à Ce qui est émouvant, outre sa netteté et sa luminosité, cest la date : 1913 à mort à la guerre ?
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Le maçon : limage rempli une fonction symbolique. à Photo de face : regard.
Pâtissier : personne qui incarne pleinement sa fonction sociale.
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Pour Sander, les individus sont pleinement définis par leur place dans société.
à Documentaire sociale sadresse dabord à cela.
à Psychologie vient toujours après.
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Stéréotype : se banalise, sédulcore en devenant un standard.
Type : dans typologie : avec plus de nuances.
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(Homme dans rue) Ecrivain de 1930 qui ressemble étrangement à Kafka. (cireur)
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La photo documentaire se donne un certain style avec Sander. Frontalité, neutralité, netteté, caractère statique. à Absence totale, au max, dambiguïté.
Moins de décor à personnage central.
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2 frères paysans : photo par Sander ; ce qui fait la force de ces images.
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Ce qui fait leur actualité, cest sentiment de présence quelles produisent è proximité très grande à Emotion.<o:p></o:p>
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Emotion débarrassée de la narration à devant un homme dont on sait que la vie cest passée mais nest plus
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USA : Crack de 29 (image bourse) à survient après leuphorie de laprès GM1. Se traduit pas un replis sur soi, xénophobie, limitation de limmigration, spéculation boursière effrénée. Crack : crise sans précédent.
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ð Prise de conscience de la misère des paysans.
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Walker Evans : Grand acteur de la photo documentaire de ces années. Un des plus grand photographe du monde.
Projet initial : entreprise politique : faire connaître le travail de la FSA, dont il est membre.
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Comment les agents de la FSA interviennent : (photo) discute avec un fermier.
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Arthur Rothstein : « Tempête de sable à Cimaron » 1936. Célèbre car montre sur un mode quasi allégorique la fragilité des paysans USA.
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- photo denfant Alabama seul dans le désert
- photo de jeune fille black
ð enfants : vecteur importants du message social jusquà nos jours.<o:p></o:p>
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Margaret Bourke-White : enquête sur la situation des noirs aux USA.
Caricature : affiche : sourire blanc et file dattente de noir.
Image réunies dans un album photo : Your have seen their faces. Ouvrage fait une grande place à la photo à inédit dans lhistoire des médias. Mais encore considérée comme lillustration du texte.
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B. Abbott : Changing New York : photo doit contribuer à la compréhension exhaustive dun territoire.
Chaque image est commentée des ces plus infimes détails. à Légende identifie tous les éléments, tous les détails à pousse le but dexhaustivité de la photo documentaire, plus que des descriptions.
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W. Ballhaus : photo du chômage de lAllemagne pré-hitlérienne. (Foule, femme qui pleure, métiers de rue).
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Roman Vishniac : Vue du ghetto de Berlin année 30 : calvaire des juifs.
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ð Les photos prennent une dimension allégorique forte.<o:p></o:p>
Le pari dexhaustivité de la photo documentaire se donne des objectifs inédits.<o:p></o:p>
Ex : considérer la journée dune femme de ménage, dun marin, dun enfant comme le sujet de documentaire, du reportage.
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à Séquence temporelle qui va trouver sa traduction dans un reportage dont les images sont légendées. à Emprunt à la littérature (ex Zweig)
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Cadre temporel qui explique ceux de Bill Brandt : USA, an 30.
ex : 1930 à Londres : journée dun marin, ou dune femme de chambre.
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Ces reportages ont une vertu : sortir les individus des stéréotypes à réalité plus complexe.<o:p></o:p>
Documentaire social se donne un cadre temporel, des limites qui pourraient faire croire quil stéréotype, révèle en réalité la diversité des rapports sociaux, la complexité des individus.
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Brandt a une vision très noire de la réalité sociale
Photo de mineur : à la pause repas. Tête noire : produit pas une photo misérabiliste.
Dit autre chose : si la photo est une mise en scène (lumière, maquillage ), dans ce cas, le mineur nous renvoie limage de ce quil revendique dêtre : un mineur à la gueule noire
à Pas démotion de type compassionnel mais fait prendre conscience dune réalité singulière dans la quelle les individus assument leurs rôles.
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Eugène Smith : Le grand photographe de Reportage. Réalise en 49 pour Life un reportage célèbre consacré à un médecin de campagne. Reste dans lhistoire car pendant plusieurs semaines, Smith suit sa vie, ne le quitte plus. à Vie quotidienne dun métier spécifique.
Environ 20 pages, toutes les photo sont commentées.
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(Chapeau) Force quasi-cinématographique de limage.
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Smith na pas fait posé : toujours là au bon moment. Lumière, qualité du cadrage, force expressive quasi un film.
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(Infirmière qui donne le bain, Japon)
Image célèbre car comme madone de Baltalah, le reportage donne lieu à une image qui renvoie à des représentations de sculpture, de peinture reconnaissables dans notre iconographie esthétique et sentimentale. Vierge et corps du christ.
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Walter Evans : Début années 30, à 28 ans, après un séjour à Paris en 1927. Grand lecteur de Flaubert : réalisme « non apparition de lauteur », « rejet de la subjectivité ».
Utilise la Chambre, photographie New York 1935-43 : grand moment de FSA.
Sud USA : le plus important reportage photo sur un territoire.<o:p></o:p>
Jusquà ce que le gouvernement, face à la crise, fasse appel aux scientifiques (cartographe, éco, socio ). Pour la première fois : sollicite des photographes comme Walter Evans.
Portrait de la société paysanne : il veut dresser un Tableau.
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ð Met laccent sur la pauvreté,
ð Et la nécessité de mettre entre parenthèses la sensibilité du photographe
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Ces photo vont être critiquées par les pouvoirs public car :
- trop déprimantes, misérabilistes
- images se prêtent trop, en dépits de la neutralité affichée, à une version sentimentale : topique de lattendrissement.
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Evans : témoin qui entend ne pas donner des images recomposées à simplification de limage (rue)
(Maison) : photo darchitecture, de face, sans population à prête à disparaître .
(Famille) : Alignées, pas de recomposition.
Elément paradoxal : fascination : image de la misère mais aussi photo magnifique è grandeur, noblesse, dignité, gravité. Pas seulement victime mais acteurs dun drame<o:p></o:p>
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(Détail dun intérieur) :
- composition absolue : verticale, lumière, qualité des gris è belle
- précise, honnête : rend compte de lintérieur Tel quil est : cest linverse d »une mise en scène <o:p></o:p>
Mais forme desthétique : esthétique pauvre, de lélémentaire, du dénuement. Simplicité de la « Nature Morte » à Garantie dune représentation qui se veut la moins falsificatrice possible. <o:p></o:p>
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Autre manière de procéder pour éviter la falsification : début des années 40 : gens dans le métro. Réalisées à linsu des utilisateurs, des sujets. Anonymes, sans légendes. Lappareil ne ressemble pas à un appareil photo. Cache lobjectif.
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Photo présentées en grille : Cest le photographe très connu qui entreprend de réaliser des photo proche du photomaton : mécanique. Il pousse la logique de limpersonnalité, du rejet de la subjectivité : à linsu des gens, sans intervention esthétique qui se tiendrait au plus prêt de ce quest lêtre humain quand il ne compose pas un personnage social, sans interaction (contrairement au portrait : relation entre objet et photographe.
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ð Compréhension du genre : permettre de comprendre lobjectif jamais atteint :
§ Se tenir au plus prés du monde et
§ Faire comme sil en était absent.
ð Dévisager la société sans quelle sen aperçoive à relier le thème dune représentation « Telle quelle est » au thème d »une représentation sans sujet, sans code, sans intervention subjective
ð Photomaton, télésurveillance ?
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