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Cours de Tomoko. 2006
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Fin 1950s : Transformations opérées en France qui bouleversent le cinéma mondiale.
Période éphémère : de 1958 à 1962 environ.
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La Nouvelle Vague <o:p></o:p>
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Cinéma Moderne, soppose au cinéma Classique (période surtout hollywoodienne).
→ Mais ces 2 genres cohabitent dans la chronologie, il ny avait pas dopposition historique.
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Modernisme : WW2 → modifications du statut du cinéaste (pour certains).
- besoin de parler du monde, du réel.
→ Caméra utilisée pour le réel, pour dénoncer
++ Car à la base cest un geste documentaire (classique, plutôt théâtrale).
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- Classique - <o:p></o:p>
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Lartiste conçoit son travail comme quelque chose dintériorisé, traité par le cinéaste qui renvoie limage dun univers conçu avant le tournage. Sadresse à lintelligence.
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- Moderne -<o:p></o:p>
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Monde illisible. Sadresse à la conscience. Désir de troubler. Perception immédiate du monde, de lunivers.
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Théoricien : Robert Bresson.
« Tournage, sen tenir uniquement à des sensations »
→ Godart « voir avant de savoir ».
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On est loin de lidée du divertissement.
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Cinéma Vérité : souci du respect du document (décors, personnages, jeux ) et soppose à lartificiel.
→ fin des conventions cinématographiques.
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Notion de métaphore : <o:p></o:p>
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1.<o:p></o:p>
Classique : monde métaphoriquement signifiants. Mettre en scène un univers qui a tous les éléments des significations. Donc appel aux conventions.
Moderne : refus de ces métaphores. Pas chargé de sens, donner évidence de sens. Respect de la vérité. On se rapproche dune esthétique documentaire.
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2.<o:p></o:p>
Technique : refuse au maximum le montage car porteur de sens et créer du sens. Evite les gros plans pour ne pas isoler. Technique de mise en scène absente ou quasi absente. La caméra est à hauteur dhomme, fixe, frontale. Ecriture cinématographique minimaliste.
Mise en scène : Refuse le jeu dacteur théâtrale, donc appel au naturel. Nouvelle façon de diriger un acteur.
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Le Néoréalisme est le mouvement fondateur du cinéma moderne :
Par essence est un mouvement documentaire : volonté de tourner avec des acteurs non professionnels, lumière et son naturels donc précurseur de ce cinéma moderne et de la Nouvelle Vague.
→ Influence limitée car mouvements courts et a mal fonctionner au niveau du public et dans le monde. Problème de distribution.
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Nouvelle Vague, influence internationale.
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Genèse du mouvement<o:p></o:p>
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Situation cinématographique de la France dans les 1950s :
- cinéma en bonne santé économique
- sclérose en matière esthétique
→ révolte de certains cinéastes.
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I Production.<o:p></o:p>
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France : produit beaucoup de films par an.
1956 = 129 films
1957 = 142 films
1958 = 126 films
Ces chiffres correspondent à la réalité et ne reflètent pas de surproduction. Les films trouvent leurs publics et ils sont amortis.
Mais sexportent très mal.
→ Plus le film a un bon budget, plus il rapporte.
A lépoque, normalisation esthétique car il y avait plus de gros budget.
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1957 : année charnière 3 films simposent commercialement :
Delannoy : « Notre-Dame de Paris ».
Autant-Lara : « La traversée de Paris ».
Clément : « Gervaise ».
→ Ce sont des bons films mais les cinéastes sen prennent à eux car trop commerciaux, manquant de personnalité et les coûts trop élevés : « Notre-Dame de Paris » est le bouc émissaire. Les cinéastes se plient trop aux attentes des producteurs. Absence totale de capacité de production, de création. Ces metteurs en scènes de talent montrent quils ne sont pas dupes à certains moments des films. Mais dénoncés car on ne se plie pas à ce genre dattentes si conscience il y a.
« Manque lesprit de pauvreté ».<o:p></o:p>
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II Fréquentation.<o:p></o:p>
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Reprend après WW2, petit à petit et devient très forte. Avant très peu cher, et cétait lun des seuls divertissement de masse.
1947 : pic de fréquentation avec 424 millions de spectateurs.
1957 : 412 millions.
→ LAge dor de la production à gros budget était possible et découlait. Les films français sont majoritairement dans les choix des spectateurs.
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III Ciné-clubs.<o:p></o:p>
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On voit apparaître un phénomène de cinéphilie et des ciné-clubs.
Après guerre la passion pour le cinéma se développe soutenu par des journaux, des revues comme « lEcran français » à partir de 1945. On y trouve tous les grands critiques comme André Bazin. Cette revue est fondatrice des mouvements cinéphiles mais elle est procommuniste. Donc apparition dautres revues telles que « les Cahiers du Cinéma » en 1951 qui va rassembler les critiques qui vont avoir envie de voir le cinéma différemment, des questions de réflexion. A cette époque, elle touchait tous les milieux sociaux. « Positif » en 1952.
Ciné-clubs : dès 1946 se développent beaucoup. Présents dès les 1920s, ils étaient plus élitistes et avaient des concepts anciens. 1946 est la version plus populaire.
Fédération Française des Ciné-clubs est fondée en 1946. Quelques chiffres : 150 clubs pour 100 000 adhérents en 1947.
Définition : structure juridique. Association à but non lucratif dont la vocation est de diffuser la culture par le film. Le film nest alors plus une marchandise mais un produit culturel, artistique. Transmettre un bien culturel.
Exp : modes de projections différents : entourée danimation comme la présentation du film, les débats qui permettaient au public de parler et de séduquer.
Optique de « désintoxication » et de « prise de conscience ».
→ Optique idéologique.
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On choisit un film, un auteur, un thème.
→ Consommation communautaire : on se rassemble quand on partage les mêmes valeurs Pour les films commerciaux : consommation globale.
→ Guerre et débats très houleux.
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UFOLEIS est un des ciné-clubs les plus actifs en France à cette époque.
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Cinémathèque française est toujours un rassemblement de cinéphiles mais est plus intello, fermé.
A lépoque, était plus populaire. Les cinéphiles critiquent, discutent, se rencontrent et deviennent cinéastes et fondent la Nouvelle Vague.
Mouvement Art et Essai. Dès laprès guerre mais nest reconnue par le gouvernement quen 1961 : salles commerciales mais qui veulent montrer autre chose, animer les séances.
1955 : Fédération Française dArt et Essai.
1961 : Appellation Art et Essai reconnue. Soctroie cette appellation et finance ces salles.
Aujourdhui : Art et Recherche découle de Art et Essai.
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→ Pic de fréquentation des Ciné-clubs en 1964 : 8 millions.
→ 1988 : 2millions à cause de la TV notamment avec les ciné-clubs à lécran.
Circuit de distribution qui se développe parallèlement avec le 16mm.
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Extrait : « Temps des cinéphiles », documentaire.<o:p></o:p>
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Nature de la production dans les 1950s. <o:p></o:p>
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1. Question de génération : cinéastes français qui marchaient bien étaient souvent âgés, ayant souvent travaillés dans le muet.
Les nouveaux reprennent les usages du cinéma commercial donc peu perméables à linnovation.
IDHEC forment des cinéastes, mais les étudiants optent pour la TV : très peu déchanges entre ces 2 secteurs.
2. De lindustrie à la culture : le cinéma considéré comme une industrie va en 1959 être finalement passée sous la tutelle du Ministère de la Culture. Changement de statut, rupture traduit par la Nouvelle Vague.
3. Période de critique : de ce cinéma commercial. Cf. cétait très dur avant de devenir réalisateur (concernant lâge avancé).
4. Inexistence de lexpérimentation : hiérarchisation des emplois, cloisonnement.
5. Court-métrage : bonne santé économique. Rassemblait les talents et les novateurs. Avant il ny avait pas de passerelle entre court et long métrage contrairement à aujourdhui.
6. Coproduction internationale : critiquée car souvent accords pour films à gros budgets, commerciaux, grands acteurs Réalisées par cinéastes reconnus.
→ Concentration de lactivité cinématographique autour de quelques noms donc impossibilité pour les autres de se faire une place, ils vont donc vers les courts-métrages et la TV.
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Postulats théoriques de la Nouvelle Vague <o:p></o:p>
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Né dabord sur le papier, réfléchi avant dêtre appliquée. Cf. Néoréalisme.
Les critiques ont réfléchis sur le cinéma quils voulaient.
→ théorie achevée au milieu des 50s, sen suit la pratique.
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Avant tout ce sont des cinéphiles « Ecole de la rue » qui connaissent bien le cinéma après quoi ils conçoivent une mise en scène cinématographique différente.
Le cinéma était traité en masse dans les presses spécialisées ou pas, les radios.
→ Suite logique pour ces critiques, cinéphiles de devenir des futurs metteurs en scène. Ils écrivaient pour mettre en place les postulats de leur cinéma.
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1948 : Manifeste dAlexandre ASTRUC : « Naissance dune nouvelle avant-garde, la caméra-stylo ». Publié dans « lEcran français ».<o:p></o:p>
Astruc est un journaliste, chroniqueur littéraire et théâtrale et écrit sur le cinéma. Un grand admirateur dOrson Wells.
→ Dans son texte, beaucoup didées qui seront reprises dans des textes des 50s et diffusés en masse.
→ Conception générale.
A lépoque, le cinéma qui est une industrie, le film pas considéré comme expression personnelle ; le réalisateur était un technicien, statut différent actuellement.
On ne considérait pas que le cinéma puisse être un langage propre. Ambitieux mais Abstrait.
« caméra-stylo » : réflexion, expression, auteur.
Il sen prend aux scénaristes et aux adaptations. Car on ne peut pas considérer le film comme un auteur dune uvre.
→ La mise en scène doit devenir une véritable écriture.
Notion nouvelle dauteur de cinéma.
Refus dun cinéma spectacle.
Jusquau début des 1950s ses thèses sont très discutées.
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1954 : François TRUFFAUT : « Une certaine tendance du cinéma français ». Publié dans « les Cahiers du Cinéma ».
→ Politique des auteurs.
Article très polémique. Sattaque aux réalisateurs dont certains les + estimés. Critique forte contre les scénaristes : recherchent trop déquivalence entre procédés littéraires et cinématographiques. Trahissent lauteur et son esprit, notamment Jean Aurenche et Pierre Bost.
→ Appel au renouvellement.
Comme Astruc, lauteur doit être le concepteur du film. Remise en question de lindustrie cinématographique et de son fonctionnement.
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1957 : François TRUFFAUT : « Vous êtes tous témoins dans ce procès : le cinéma français crève sous les fausses légendes ».
Passe de la théorie à la pratique. Appel fort publié à loccasion du Festival de Cannes.
→ Crise du ciné : crise du courage / virilité.
→ Très bon film possible avec peu de budget.
→ Rosselini : le risque paye.
→ Soppose aux clins doeils.
→ Pas de mauvais films, mais des réalisateurs médiocres. Différence entre auteurs et techniciens.
→ Film de demain sera tourné par des aventuriers.
Au final il se fait beaucoup dennemis.
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Naissance de la politique des auteurs<o:p></o:p>
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Truffaut, Godard, Rivette fondent cette politique.<o:p></o:p>
- Quun seul auteur de film : le metteur en scène.<o:p></o:p>
- Les partis pris sont fondateurs dune nouvelle optique / politique de cinéma.
→ Provoc ; nie le travail déquipe donc paradoxal ; laspect scénaristique est mis en arrière plan.
Lutte générationnelle.
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Nouvelle Vague : Une Ecole ?<o:p></o:p>
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Mouvement qui soppose à lécole :
Ecole = théorie précède la pratique.
Mouvement fondé sur une doctrine associée à une stratégie dapplication :
Stratégie → autoproduction.
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De nombreux films vont répondre à ces postulats : tentatives dexpérimentation sur la base théorique. Bénéficient dune ligne éditoriale avec « les Cahiers du Cinéma » qui soutient ces films.
→ Retour de critique.
Forme un mouvement cohérent et trouve des retombées dans le cinéma mondial.
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Historique<o:p></o:p>
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La Nouvelle Vague est un concept extra cinématographique : il est sociologique.
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I Sociologie.<o:p></o:p>
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- Oct 1957, une enquête sur les générations publiée dans lExpress par Françoise Giroud. Alimentée un rapport à la jeunesse → cinéma nouvelle vague : question de génération aussi (relève des générations).
« la nouvelle vague » slogan.
- Juin 1958, « la Nouvelle Vague, portrait de la jeunesse » traite du besoin de changement → but.
- Nov 1956, « Et Dieu créa la femme » de Roger Vadim. B. Bardot, vedette du film qui devient licône nationale pour les femmes (libre, émancipée). Beaucoup de femme au cinéma comme dans la vie sont influencées par B.B.
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Ce sont les journalistes qui ont décidés de réutilisés ce terme, a posteriori, plaqué sur une réalité existante. Mais aussi, fins publicitaires / dadhésion.
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Enquête : « 40 moins de 40 ans, la jeune académie du cinéma français ».
Avoir moins de 40 ans : jeune génération de cinéastes.<o:p></o:p>
Suite à cette enquête, un certain nombre de revues de cinéma lont utilisés dont « les Colonnes du cinéma » 1956.
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II Festival Cannes de 1959.<o:p></o:p>
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Les journalistes utilisent le terme pour les nouveaux films, cinéastes : mouvement naissant car quelques uvres cinématographiques.
→ Tous les articles en parlent et vulgarisation / généralisation de ce terme. Idem mondialement.
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Colloque de la Napoule organisée par Unifrance (promotion du cinéma français à létranger) : rassemble les jeunes cinéastes ou aspirants cinéastes pour démontrer que la relève est faite.
Publication dans la revue « Arts », affirmation de la volonté de la jeune génération.
° Mais beaucoup de différences dopinions dans le même mouvement.
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Economie de la Nouvelle Vague<o:p></o:p>
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N.V permise par 2 caractéristiques économiques :
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I Etat.<o:p></o:p>
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Mise en place des aides de lEtat.
CNC : Initiative originale pour le cinéma français.
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Aides à la production au départ, puis distribution
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Sept 1948 : Taxe Spéciale Additionnelle (T.S.A).
→ Somme par % prélevé par lEtat sur les billets dentrées de cinéma (tous films) mais somme réinjectée uniquement pour le cinéma français.
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Lacunes : Système qui a tendance à favoriser les grandes productions car gains et aides en % proportionnelles aux gains.
→ 1953 : Prime à la qualité décernée aux films français qui ont moins de moyens ; plus artistiques ; plus difficiles.
Va surtout servir les courts-métrages (des jeunes futurs cinéastes).
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II Autoproduction.<o:p></o:p>
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Cinéastes rassemblent des fonds et tournent des films marginaux mais ils sexpriment parallèlement aux films commerciaux.
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1947 : « Le Silence de la mer » de Jean Pierre Melville.
Un des premiers films entièrement réalisés en autoproduction.
Ambition : 1. Car pas de droits, dautorisations du roman, donc sans lagrément du CNC (= document qui permettait davoir des aides suite à lexploitation du ou des films).
2. Budget réduit.
3. Tous les collaborateurs de Melville navaient pas de cartes professionnelles.
→ Une fois son film terminé il va tenter de le régulariser pour pouvoir être exploité.
Cest un succès critique et public.
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Exemple isolé mais revient en mémoire des cinéastes de la N.V quand ils passent derrière la caméra.
→ esthétique qui est traitée durant la N.V.
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Extrait : « Le Silence de la mer » de Jean Pierre Melville.
absence de vedette, décors minimes, costumes minimes : film minimaliste.
voix off qui lit les passages du livre. Question dopinions sur les adaptations littéraires.
→ procédé adopté et généralisé.
Dailleurs Melville va sautoproclamer précurseur de la N.V dans les 60s : il insiste sur la notion de liberté.
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1954 : « La Pointe Courte » dAgnès Varda.
Elle a 26 ans et a un budget réduit. Mais pour rassembler les fonds elle monte une coopérative avec les techniciens et les acteurs du tournage.
- Décors naturels.
- « coopérants » reçoivent des parts à lexploitation mais cela a duré 13 ans.
- Acteurs : Noiret ; Montfort : acteurs professionnels mais pas de grande renommée à lépoque, film quand même plus crédible.
- Pas dautorisation de tournage mais tourné en 35mm, format professionnel. Film considéré comme amateur à cause de labsence dautorisation.
→ aucune distribution car pas de circuit économique.
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→ Réflexion sur cette question de distribution et dautoproduction et de la légalité au niveau du CNC.<o:p></o:p>
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Une salle Art et Essai lexploite durant 2 semaines. Bonne critique mais pas assez de notoriété pour rentrer dans les frais. Il faudra attendre quelques années.
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Extrait : « La Pointe Courte » dAgnès Varda.
économie de moyens généralisé + acteurs non professionnels.
musique fait partie du projet artistique.
héritage du néoréalisme : propos (vie quotidienne), esprit documentaire (caméra sur objets, visages scènes qui nont pas grand intérêts), acteurs non profesionnels, travelling douverture comme dans le néoréalisme italien.
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→ Dautres réalisateurs vont suivre.
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Les grands noms vont pouvoir tourner que des courts-métrages, et pour certains primes.
Coopérative de production mais qui na jamais fonctionnée.
Cohésion, entraide : on retrouve toujours les mêmes noms, ceux qui sortent des Cahiers du Cinéma.
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Premiers films de la Nouvelle Vague<o:p></o:p>
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Claude CHABROL : cinéaste qui a su lancé la N.V avec film autoproduit avec « le Beau Serge » en 1958. Profite dun héritage familial : sa belle-mère meurt et il hérite de beaucoup dargent avec lequel il fond AJY Films. Mais il expérience des courts-métrages.
Il écrit avec « les Cousins » mais produit dabord « le Beau Serge », il obtient une autorisation. Il obtient la prime de qualité.
Histoire : petit village dans la Creuse quil connaît de loccupation → source autobiographique forte pendant la N.V. 2 acteurs non connus à lépoque : J.C Brialy et G. Blain. Brialy est un jeune étudiant parisien qui revient dans son village et retrouve Blain, vieil ami alcoolique Le rôle Brialy est puisé de lhistoire du cinéaste.
Travail avec Paul Geggauff, scénariste.
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Chabrol avait une expérience du cinéma très réduite, cest ce quil revendiquait.
Le film est sélectionné au festival de Cannes, hors sélection : bien accueilli et acheté par 2 3 pays étrangers et des distributeurs français.
→ Répond à tous les principes de la N.V financièrement et esthétiquement + cest un succès.
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Extrait : « le Beau Serge » de Claude Chabrol.<o:p></o:p>
volonté marqué de marquer le propos au territoire. Exp : pour le trajet du bus puis du personnage à la chambre.
→ Objectif narratif : caractéristique importante de la N.V. Démarcation davec les studios donc utilisation de la topographie pour raconter.
le metteur en scène ne néglige pas dutiliser des outils spectaculaires comme la musique en tant quaccompagnement narratif.
→ Réutilisation du langage cinématographique : paradoxe.
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Réinvestissement des bénéfices + budget / contribution complémentaire avec un producteur qui lui assure une bonne distribution en salle.
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« Les Cousins» 1958 : Même équipe, mêmes acteurs sauf actrice. Stéphane Audran, actrice. Apparition dun certain nombre dinflictions par rapport au mouvement théorique de la N.V : une partie sera tournée en studio.
Important dans le fondement du mythe construit dans la N.V grâce au lieu : Paris.
Geggauff participe encore au projet.
Histoire : Chabrol utilise son propre vécu mais la thématique est plus cynique dans le ton et moins introspective. Parle de la bohème parisienne, jeunes gens riches et libres. Brialy est invité par Blain à Paris cest linversement des rôles. Les acteurs se libèrent / surjouent ce qui diffère du Beau Serge.
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Ces 2 films marquent un entre-deux dans la N.V.
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Chabrol devient une vedette ainsi que les acteurs.
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Extrait : « Les Cousins» de Claude Chabrol.
miroir de cette image prétendue de la jeunesse N.V nonchalante, qui sassume. Reprend cette évolution sociologique.
à létranger cest cette image qui va rester.
volonté de sinscrire dans un décor naturel comme la visité de Paris en voiture.
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→ La N.V sinstalle cinématographiquement.<o:p></o:p>
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François TRUFFAUT : se marie avec Madeleine Morgenstern rencontrée au festival de Venise qui soccupait de Cocinor qui travail dans la distribution. Elle soutient Truffaut et il monte sa maison de production « les Films du Carrosse ». Tourne un court-métrage en été 1957 « Les Mistons » adaptation dune nouvelle de Maurice Pons. Décor naturel à Nîmes. Prix de la mise en scène à Bruxelles. Distribué en salle avec 2 autres courts-métrages pour en faire une séance complète.
1958 : il réussit de convaincre son beau-père de financer son prochain long-métrage : « les 400 coups ». Décor naturel à Paris. Très autobiographique car enfance difficile.
Histoire : Confrontation dun jeune garçon avec toutes les formes dautorités, joué par Jean Pierre Léaud qui est Antoine Doinel dans le film. Personnage reprit dans luvre de Truffaut. Doinel considéré comme le double de Truffaut. Ecriture très personnelle.
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Première projection en 1959 par les délégués des ciné-clubs.
Succès loin dêtre là car il écrivait beaucoup : critiqué férocement donc attire hostilités.
Sélectionné au festival de Cannes la même année avec prix de la mise en scène : important pour lui et pour la N.V qui est désormais reconnu.
On lui achète le film à létranger, 2 fois le budget du film.
Reste à laffiche 14 semaines daffilées : alimente les débats des fonds / thèmes importants sociologiques.
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Les producteurs<o:p></o:p>
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Renouvellement des producteurs en place avec grandes maisons de production qui soutiennent la N.V. Quelques noms :
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Pierre Braunberger : a débuté dans la production dans les 20s avec Renoir. A toujours su être en phase avec ce qui se faisait de plus audacieux. Lie linnovation avec une certaine conscience de la réussite en salle. Soutenait les documentaristes pendant la guerre. Vision cinéphile de son métier. Grande conscience artistique.
1950 : soutient Jean Rouch, ethnologue. Soutenait les courts-métrages dAlain Resnais.
Va produire les premiers courts-métrages des réalisateurs de la N.V dont Jacques Rivette « le Coup du Berger » en 1956, Godard Ensuite il produit les grands films des artistes de la N.V. Finance le deuxième film de Truffaut « Tirez par le pianiste » en 1960.
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→ Lautoproduction a été vite évincé par la production extérieure. <o:p></o:p>
Films au budget restreint : conserve léthique de la N.V.
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Anatole Dauman : pendant la guerre se fait remarquer pour son rôle dans la résistance. Grand intello et critique dart.
1951 : crée une société de production Ayos Films spécialisée dans les films dart.
Produit courts-métrages de fiction, dont Alexandre Astruc « le rideau cramoisi » en 1953. Soutient réalisateur novateur dont Resnais « Bruits et Brouillards », « Hiroshima mon amour » en 1959, « lannée derrière à Marienbad ». Travail aussi pour Godard, Bresson
Budget plus important : se démarque de la philosophie de la N.V. uvres qui sécartent donc de la philosophie de la N.V : studio, moyen post-distribution
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Georges de Beauregard : parcours atypique : travail en Espagne comme exportateur de films français et commence à produire des films à partir des 1950s.
1956 : commence à travailler en France. Rentre en contact avec léquipe des Cahiers du Cinéma et travail avec Godard pour « A bout de souffle » avec budget assez bas. Succès. Tournent 7 long-métrages ensembles.
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→ La stratégie de lautoproduction était un moyen de se faire connaître, de tourner mais ils se tournent ensuite vers la production extérieure. <o:p></o:p>
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Esthétique de la Nouvelle Vague<o:p></o:p>
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Esthétique reconnaissable :
Souplesse à la réalisation permise par les faibles budgets donc équipe réduite. Allégement des contraintes dune équipe lourde. Rapproché le cinéma professionnel au cinéma amateur. N.V tente dabolir les frontières car cinéma amateur est un genre en soi.
Rapprochement entre lauteur et le scénariste de sorte quil ny ait plus quun seul auteur du film. Idée de la N.V de popularisée.
Chabrol : - « le beau serge » seul film qui correspond véritablement à cette idée.
- « les cousins » moins personnel car Geggauff intervient plus à la réalisation (lécriture du scénario).
- Geggauff par la suite va prendre un rôle prépondérant.
Truffaut : - « les 400 coups » très personnel mais a collaboré avec un scénariste
professionnel Marcel Moussy pour structurer son travail car savoir faire manquant.
- « Tirez sur le pianiste » adaptation littéraire dons écart par rapport à lidée du projet personnel et contenu de travailler avec Moussy.
- A toujours collaboré avec scénaristes tous le long de sa carrière.
Godard : - Va être le plus fidèle à la N.V.
- « A bout de souffle « en collaboration avec Truffaut, reste très personnel / dauteur.
- 2ème et 3ème long-métrage il écrit seul ses scénarios où simplement aides ponctuels de scénaristes.
- Séloigne de + en + du scénario car travail sans parfois.
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Bien souvent les uvres de la N.V sont des adaptations.
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Nouvelle génération de scénaristes qui travaillent avec la N.V. Films personnels mais la présence du metteur en scène se fait davantage dans la mise en scène. uvres littéraires sont revendiquées, prises en temps que tel, respect de luvre originelle comme « le Silence de la mer » de Melville.
- « le rideau cramoisi » 1952 : voix off omniprésente qui commente le récit tout au long du film.
- « les mistons » : réflexion sur cette nouvelle stratégie et voix off. Style élégant, littéraire, raffinement qui se démarque du style + réaliste (brouillon) : décalage entre image et son.
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→ Improvisation : scénario est la base de travail mais laisse liberté pendant le tournage. Scénario dispositif différent du scénario programme. S.D surtout dans les 1ère années ensuite S.P sollicité.
Jean Rouch, « la Pyramide humaine » en 1959. Film débute par vision du cinéaste sur le tournage du film. Recours à limprovisation. Principe exacerbé dans « la Punition » où il utilise une jeune actrice pour le rôle dune lycéenne et lui donne que quelques directives de base.
Jacques Rozier, « Adieu Philippine ». Tous les dialogues sont improvisés.
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→ Décor naturel : principe hérité du néoréalisme pour se rapprocher du documentaire et pour se libérer des contraintes des studios. Volonté de se rapprocher du lieu, histoire dont on parle. En général, les auteurs / réalisateurs utilisent des lieux quils connaissent ou ont connus durant lenfance. Lieux quon maîtrise et qui font partis intégrante de laction. Le spectateur doit ressentir les lieux.
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→ Equipe peu nombreuse : fluidité, moins cher. Les syndicats de la Corporation Cinématographique obligeaient de tourner avec une équipe complète et davoir des représentants techniques de chaque fonction sur un tournage. Donc critique, perçu comme de lincompétence, de lamateurisme pour masquer un manque de savoir-faire. Rohmer va pousser à lextrême ce principe mais tous ne le conserve pas. Mais besoin de démarcation.
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→ Montage : « Hiroshima mon amour » de Resnais en 1959. Initiateur de ce principe / bouleversement dans le montage. Le fondement esthétique de ce film est de montrer des plans dans la discontinuité narrative. Alterne images présent puis passé. Pas de flash-back, pas deffets de style entre les 2 périodes.
Maintenant on est habitué à ce style de montage discontinu. Godard va le plus retenir la leçon dans « A bout de souffle » volonté de hacher le montage / syncoper. Travail sur des plans séquences très longs. Va réfléchir à la façon de transgresser les règles en place sur le montage, cherche des possibilités.
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