• Cours 2006 vanessa

    THEORIES ET USAGES DE LA PHOTOGRAPHIE<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    INTRO :<o:p></o:p>

    Boldanski, il y a un an a fait une exposition qui était une commande de l’institut national de l’audiovisuel ; un film capable de compacter 60 années d’actualités. Il a choisi un jour de chaque année le 6 septembre pour représentait 60 ans de mémoire visuelle.<o:p></o:p>

    Soulages, professeur d’esthétique à l’université Paris 8 a fait 2 ouvrages : « photographie et inconscient » et « l’esthétique de la photographie ».<o:p></o:p>

    Barthes en 1981 publie son dernier livre comme un testament, ouvrage de référence « la chambre claire ».Hervé Guibert fait un livre «  l’image fantôme », il va se retrouver atteint du sida et décide de faire de l’image pour suivre une lente dégradation physique. Après il décide de réaliser un film sur les moments de sa vie.<o:p></o:p>

    Ces 2 ouvrages se retrouvent sur la question de la place et de la fonction de la photographie. <o:p></o:p>

    Barthes a écrit « la chambre claire » au moment où il venait de perdre sa mère et son livre tourne autour d’une photo de sa mère qu’on ne verra jamais.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il y aura 3 axes majeurs dans ce cours : <o:p></o:p>

    -          Rapports indéfectibles qui unissent la photographie avec l’évolution des civilisations, sociétés, cultures. Lien social historique et culturel.<o:p></o:p>

    -          Concernant les combats, alliances, oppositions. Les fleurts qui n’ont jamais cessé d’unir la photographie, les arts et notamment les arts plastiques.<o:p></o:p>

    -          Il permet de comprendre que lorsque en tant que technique la photographie se découvre, elle vient renouer sur le chemin de la modernité et post modernité des rapports archaïques que l’homme a toujours entretenu avec sa propre image et au delà de l’image où à cause d’elle avec son propre corps.  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La photographie contemporaine s’inspire de 2 sources : la ville et le portrait.On travaillera sur la photo de famille, l’existence et l’évolution des photos de famille qui  constitue un point de convergence, carrefour entre ce que la photo a toujours du et dois encore aujourd’hui à ces rapports avec l’évolution de la société. D’autre part ce que la photo de famille doit aux liens qui unissent les hommes depuis toujours à leur propre image.<o:p></o:p>

    Ensuite en ce qui concerne les rapports entre l’art et la photo avec l’avènement dans les années 90 de la photo plasticienne car des l’invention de la technique la photo est venu bousculer l’art dans des rapports de conflits extrêmement difficiles, a peu prés un siècle et demi après son invention la photo va essayer de s’affirmer à part entière comme un art, la publicité va l’aider.Pour parvenir à s’affirmer elle va travailler progressivement mais sûrement, elle va mimer, témoigner et illustrer.Les produits issus de ces reportages, documentaires sont devenus des œuvres plasticiennes à part entière. Il n’y a aucune invention, découverte qui n’a suscité autant de contre verses en même temps dans l’expérience, autant de progrès avec une telle rapidité que la photographie.<o:p></o:p>

    Il y a 2 témoins qui vont accorder à l’invention de la photo une série d’écrits : <o:p></o:p>

         Charles Baudelaire <o:p></o:p>

         Walter Benjamin<o:p></o:p>

    Lorsque Baudelaire jette un regard sur la photographie, il espère que ce sera qu’une sorte de jouet mécanique au service des hommes de voir l’âme. En même temps que la photographie va s’affirmer Baudelaire va se mettre en colère. <o:p></o:p>

    En 1973, trois personnes ont introduit dans la France les pratiques de la vidéo en formation et en psychothérapie.<o:p></o:p>

    Gérard Thessel : inventeur de tout ce qui est la photo moderne.<o:p></o:p>

    On a l’illusion de détenir des produits avec une immortalité des traces. En psychologie, confronter les individus à leur image directe. Il est impossible d’aborder le sujet de la photo que ce soit à la pub ou autre sans faire rentrer les théories sur l’inconscient.<o:p></o:p>

    La photo en tant que technique connaît sont point de départ dans les années 1830, elle va donner lieu d’une pratique où elle va faire ses preuves,  ensuite se développe sur le plan technique pour arriver à la photo numérique.<o:p></o:p>

    Des le moment où la monarchie en France et dans d’autres courts d’Europe, va instaurer de manière de plus en plus rigide, réglementé, codé, une étiquette communicationnelle avec des gestes réglés, des façons d’entrer en relation qui conditionne la façon dont on parle et on doit parler donc toute une hiérarchie sociale.<o:p></o:p>

    Plus la façade sociale au quotidien va être régimenté plus on va s’intéresser à tout ce qu’on n’est censé ne pas laisser paraître (sensations, émotions).Intérêt vif sur l’expression des émotions.<o:p></o:p>

    Paradoxe : codification rigide des rapports sociaux et parallèlement une sorte de curiosité pour tout ce qui se passe derrière. Les peintres eux aussi en respectant un certain nombre de règles vont s’intéresser à l’expression des passions.<o:p></o:p>

    LEPRUN : va prononcer une conférence à l’académie des arts sur l’expression des passions. On va essayer de trouver des instruments, techniques pour essayer de comprendre les rapports entre les traits d’un visage, de mieux identifier en quoi ces caractères vont donner la personnalité.<o:p></o:p>

    Fin 18ème siècle : ouvrage en plusieurs volumes qui va constituer le plus gros best seller européen c’est Latater, «  les essaies sur la physionomie », le désir court toujours de pouvoir identifier le caractère et la personnalité à travers les traits du visage.<o:p></o:p>

    Fin 19ème siècle : avènement de la photo judiciaire de Mr Bertinien donc cette pratique est le Bertinionage.<o:p></o:p>

    Dans la seconde guerre mondiale l’usage que font faire les nazis de la photo est pour l’identification des traits du visage permettant d’assurer les caractéristiques de la pureté d’une race.<o:p></o:p>

    Niepce et Daguerre son associé : font perfectionner ce que va devenir la technique de la photo, il vient à point dans l’histoire des inventions pour essayer de mieux connaître, de rendre les caractéristiques d’un individu pour l’identifier du point de vue de son genre. C’est ainsi que très vite la photo des ses origines en tant que pratique va être marqué par ce qu’on appellera « une culture de classe ».<o:p></o:p>

    Daguerre : va recueillir toute la gloire des inventions de Niepce.<o:p></o:p>

    1839 : l’institut de France reconnaît officiellement la photographie.<o:p></o:p>

    Seconde moitié du 19ème siècle : 1850-1860, se développe une passion collective pour les Daguerréotypes : frénésie de se faire prendre en photo.  <o:p></o:p>

    La mode est au réalisme et fin 19ème siècle le soucis de rendre réel est une préoccupation esthétique ce sont des arts de faire qui ce soucis de cela.<o:p></o:p>

    La photographie se présente comme une rivale indiscutable. Alors un débat s’ouvre.<o:p></o:p>

    Est-ce que la photo est un art, est ce qu’il faut laisser la photographie devenir un art ?<o:p></o:p>

    Au début la photo est une technique qui coûte chère, ce n’est pas n’importe qui  va se faire photographier. La classe sociale : la bourgeoisie, la photo est marquée par la bourgeoisie car elle a une politique consciente et inconsciente en tant que nouvelle classe sociale. <o:p></o:p>

    Quelques années plus tard, la photo en tant qu’invention rétablie des rapports significatifs entre l’homme et son image. Et parce qu’elle était chère, demander des moyens et offrait une exposition sociale. La photo renoue avec le jus imaginum : le droit à l’image, à l’origine et depuis la fondation des sociétés est liée au pouvoir.L’image est lié au pouvoir et le pouvoir sur l’image est lié au pouvoir politique.<o:p></o:p>

    Peu à peu ce qui était la marque d’une image princière, autorité va devenir l’image de marque d’un pouvoir.<o:p></o:p>

    Freund : dans son livre elle montre en quoi la photo se développe en même temps que se met en place un univers qui va devenir déterminant qui est l’univers de la ville. La photo naît au service du regard d’une classe sociale, dans un contexte en développant c'est-à-dire la ville sous la poussée de l’industrialisation.  <o:p></o:p>

    La ville, l’industrie, sont les marques de naissance de la photo, cet engouement permet la construction, l’élaboration par voies réfléchies d’un certain nombre de modèles qui demeure aujourd’hui pour le sujet photographier des modèles d’apparition, figuration.<o:p></o:p>

    Il y a des habitudes qui vont s’instaurer de conserver des meilleures traces dans les magazines soit au niveau technique et esthétique.<o:p></o:p>

    Il y a toute une machine sociétale en marche, la photo va devenir la servante et maîtresse de ses développements. La photo va développer des modèles de prise de vue durable que l’on peut voir encore s’appliquer aujourd’hui.<o:p></o:p>

    Parce que la photo est capable de rendre compte la réalité, alors c’est un outil tellement précis qui doit être aux mains d’un domaine tel que la science. Ca va devenir un outil scientifique, elle va prendre un chemin intéressant.<o:p></o:p>

    La ville amène la délinquance, crime. La photo va devenir un des outils au service où règne les passions : la folie.<o:p></o:p>

    On est sur des entiers qui va nous conduire a un fantasme, si mon voisin que je connais était meurtrier ou criminel alors il faut que je puisse l’identifier. Alors dis moi quelle gueule tu as je te dirais si tu es un criminel.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    L’image quelque que soit sa nature va garder au fur et à mesure de l’invention des technique un lien incontournable avec ce qui est son origine dans toutes les sociétés, cultures : c’est le lien avec le sacré, essentiel, constitutionnel.Le sacré c’est comme une partition musicale, chaque société compose sa propre partition.<o:p></o:p>

    La caricature est un outil de pauvre contrairement à la photographie qui durant une période est un outil de riche. Très tôt la caricature va être un outil de contestation du pouvoir. <o:p></o:p>

    L’univers visuel (image, photo) va sacrifier un principe : l’interdit de voir et au delà l’interdit de montrer, certaines choses ne peuvent être montrer car elles peuvent être une manifestation insoutenable (horreur, bonté, grandeur). <o:p></o:p>

    La connaissance, le savoir passe par un voir « ça », et repose dans bien des cas sur un acte humain qui est la transgression. La découverte se fait au prix de la transgression, apprendre c’est prendre du pouvoir quelque qui soit (avant on ne pouvait voir dieu maintenant on n’a transgressé les règles).Nous sommes mortels et il y a la tentation permanente de vouloir laisser des traces.<o:p></o:p>

    La photographie va être prise dans : la civilisation de l’image en 1959, elle va constituer le plus grand réservoir de traces qui n’a jamais existé. Dans cette collection de traces on peut construire un pouvoir (certains rachètent des photos et par là ils obtiennent un pouvoir), personne ne peut garantir que ces photos vont rester originales.<o:p></o:p>

    La question du contact : la photo permet de posséder le corps, visage de l’autre sans les toucher. A partir de la 2ème G.M au travers de l’industrie cinématographique la photo va petit à petit sacraliser les corps à travers leur image, vont naître les stars. La photo va être associée a des mouvements de sociétés important : arrêt sur image.<o:p></o:p>

    La caricature va raillée le pouvoir et la photo va se développer dans un contexte ambigu et aujourd’hui elle garde encore un peu cette ambiguïté. Ambigu car la photo va devenir un des outils d’exercice et construction du pouvoir d’une classe sociale qui pour être nouvelle manquait de tradition, image transmise. Photo : technique productrice d’image, avoir un pouvoir sur les images c’est avoir un pouvoir sur les hommes. La photo accompagne le développement des stratégies de l’apparence qui vont jouer sur les contrastes, aller se faire photographier pour n’importe quelle raison, espérer qu’il en sortira une apparition magnifier c’est comme aller à la messe le dimanche. La photo se développe dans les sociétés occidentales quand il s’agit de défendre des fondements : il s’agit de défendre la famille donc on va mettre en scène l’ordonnance familiale dans le cadre de la photographie. Cette famille se caractérise par la toute puissance d’un père, la liberté d’une mère (ne travail pas, a de la culture, mains blanches, teint clair, des enfants). Plus la photo devient l’outil de représentation d’une classe sociale plus elle met en place des règles (ou, comment, qui), plus il va y avoir des échappés, déviations, dérégulation.<o:p></o:p>

    Temps de gloire de la photo : 1850-1900, réellement en 1855 au salon de l’industrie, 1905 : développement de la carte postale supplantant d’autant plus la photo. On touche à travers la carte postale et la photo des versants à l’utilisation de l’image. L’image et la photo ne cesse pas d’être l’une des sources les plus périphériques de production de modèles sociaux, culturels. La photo est comme une industrie qui a développer des conserves culturelles avec l’idée d’opposition à toutes formes de changement. 3 grandes composantes qui ont marqué et marque encore la photo : conservation, transmission, création. La photo va être au service de la transmission, création de modèle culturel. Les 1er supports de la photo : les plaques photo coûtaient chère, ce n’est pas n’importe qui qui pouvait avoir accès. Entre 1850 et 1900, il n’y a pas seulement un désir d’affirmation d’une catégorie sociale telle que la bourgeoisie mais aussi une des propriétés de l’histoire est de se répéter.<o:p></o:p>

    Après le sida, on voit le syphilis, prostitution des enfants, mise en marché des petites bonnes, Jésus (petits garçons pour le plaisir sexuel), mise en scène de la femme. La femme est une vitrine d’exposition des richesses, meilleur mannequin qui puisse servir l’image de marque d’une famille. On voit l’apparition du prêt-à-porter pour les enfants : on habille les enfants comme les dames ou hommes donc une sorte d’assurance, production et reproduction, comme des figurines miniatures de ce qu’on doit être adulte : annonciation du destin c’est une manière de contrainte d’assurer la transmission des modèles d’être et d’avoir.<o:p></o:p>

    Avec la photo on va pouvoir utiliser tous les trompes l’œil, ce qui est important c’est de ne pas photographier ce que l’on ne doit pas voir (mort). La photo renoue de façon violente avec le désir narcissique, désir d’apparaître sous son plus beau jour et atouts.La photo ne lèvera jamais le voile sur la maladie et la mort. Très vite la photo n’a cessé de jouer sur les codes, normes, interdits sur la conservation, transmission et création et plus la photo a semblé avoir de rapport avec la réalité phénoménale et plus elle a eu d’impact au service des différentes causes (nomination des hommes sur les femmes). La photo est captée avec une double auréole, elle capable de capturer le réelle. Les fonctions qu’elle remplie dans l’actualité, pub, mode, elle conserve quelque soit les techniques et supports, un héritage qui n’est pas le sien propre mais lui vient des hommes, rapports qu’ils ont toujours noué avec l’image, cet héritage se transmet de siècle en siècle, génération en génération. Des qu’il s’agit de notre image et rapports on réagit par des comportements archaïques. <o:p></o:p>

    Photo de famille : genre de photo qui a su témoigner de la montée des sociétés urbaines au déclin des sociétés rurales. La photo de famille témoigne le mieux de la transmission mais aussi transmission de modèles familiaux et par cette transmission mise en place, développement des mythes familiaux ( je te préviens la femme c’est comme ça) comme des fonctions à remplir comme une tradition. Le portrait est l’un des constituants les plus représentatif de l’album de famille, l’un des supports les plus significatif de nos supertitions les plus archaïques par rapport aux images, à l’image.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Roland Barthes : souligne deux points dans son livre <o:p></o:p>

    -          Fonction de portrait, rôle du portrait triste<o:p></o:p>

    -          Façon que nous avons quelque soit les sociétés de réagir dés qu’un appareil photographique veut saisir notre image.<o:p></o:p>

    Il ne faut pas montrer les photos d’une personne suscidé pour les mêmes raisons que certaines voilent les miroirs au moment du deuil. Si jamais quelqu’un c’est suscidé nous avons une sorte de certitude qui est que la personne avait une âme qui est parti dans un tel mouvement que depuis la mort elle vibre encore. Une âme qui n’est pas en paix va essayer de trouver un espace, le miroir est une possibilité d’incarnation.Il y a des légendes sur le regard qui reposent souvent sur une faute commise (histoire de méduse et sa punition).<o:p></o:p>

    Le reflet a toujours eu des rapports décisifs avec la problématique du voir, du être vu, du montré, caché. Le reflet, image de soi, portrait nous met en relation avec cette question de voir et être vu. La photo est une pratique du reflet, de la trace mais c’est une pratique inégale.<o:p></o:p>

    En 1964, pierre et marie claire Bourdieu font paraître un article sur le paysan et la photographie : <o:p></o:p>

    • Les années 64, 65 jusqu’aux années 70, c’est une décennie au cours de laquelle en France on prend conscience de la disparition de forme, mode de vie donc civilisation, civilisation rurale. Le monde rural en France est en train de disparaître <o:p></o:p>
    • C’est un constat simple par rapport au monde urbain : le monde rural a été peu amateur de photo.<o:p></o:p>

    Bourdieu parce que la photo n’a pas été une préoccupation dans les sociétés rurales alors ce qu’on peut en trouver dans le monde rural témoigne de la pureté, fraîcheur capable de rendre compte mieux que nul par ailleurs des rapports de l’individu à la photo.<o:p></o:p>

    La photo de famille est un outil déterminant dans la connaissance de la vie. <o:p></o:p>

    Les fonctions de la photo des les origines ?<o:p></o:p>

    Dans la tradition la plus ancienne les images sont d’abord les images des gens disparus comme si les images des vivants si ont les exposé devenaient dangereuse. C’est avec l’évolution de la technique photographique et l’instantané que la pratique et l’exposition des images des vivants c’est affirmé.<o:p></o:p>

    La mise en scène de la famille dans la photo représente un ensemble de code normatif par rapport auxquels toutes dérogations, écarts deviennent significatifs.<o:p></o:p>

    Au début la photo est un objet de riche, fin 19ème début 20ème vont se jouer des destins de civilisations et sociétés. <o:p></o:p>

    Pour les communautés rurales, la photo est suspecte, ce sont des pratiques dont il faut mesurer les pouvoirs qui sont a priori des pouvoirs maléfiques. On ne photographie pas un citadin comme on photographie un paysan. La mise en scène dans la photo est l’expression du lien, celle-ci est une mise en scène du lien familial et social, « dis moi qui tu touches et je te dirais quelles sont tes relations ». <o:p></o:p>

    Photo de mariage : en 1900, un homme ne touche pas sa femme si ils ne sont pas mariés, un travail la photo de famille c’est tout un code de présentation de soi qui se met en place, se transmet et sert de modèle dans le cours de cette transmission. L’homme et la femme sont représentés différemment, facteurs différents (jambe croisée…).<o:p></o:p>

    1850-1930 : si la femme est debout et que l’homme est assis c’est qu’il est plus âgé, blessé ou malade sinon il est debout, et on va retrouver le même schéma chez les frères et sœurs, cela fait parti de tout un code de représentation des liens sociaux.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce que représentait une photo de famille dans l’économie de la moitié du 19ème siècle : <o:p></o:p>

    Aller se faire photographier dans les grandes occasions pour conserver une trace entre les 2 âges par exemple, reste du monde de l’enfance et émergence du monde de l’adulte.<o:p></o:p>

    La photo va venir incarner une pratique du désir : sexuel, prendre quelqu’un en photo est une forme de possession, acte de capture mais aussi acte de séduction. Les photos entre 1890-1940 sont rares en milieu rural sauf si on appartient à une grande famille. Les portraits du père et de la mère sont retouchés et occupent une place particulière dans la maison en jouant un rôle des « dieux du foyer ». <o:p></o:p>

    D’après Roland Barthes, la photo a un rapport particulier au temps.<o:p></o:p>

    Thème du double : racine du verbe montrer, pour être captivant le modèle doit regarder l’objectif, cette croisée du regard va rythmer toutes l’histoire de la photo.<o:p></o:p>

    Roland Barthes le souligne : cette croisée est une des conditions à la faveur des quelles on va pouvoir restituer l’impression de la vie, le portrait photo impose la toilette du vivant ( on se revêtit avec des habits), et celui-ci est attaché au monde de la ville, modernité, progrès, très vite c’est devenu un jeu identitaire. <o:p></o:p>

     Se faire photographier est un véritable cérémonial qui authentifie qu’un adolescent est désormais un homme, la photo vient signer se passage et a une dimension initiatique. <o:p></o:p>

    La photo va permettre à l’image de garder cette présence symbolique de la mort : thème du double. Les périodes du carnavals, moment où se met en relation le monde des vivants et morts, instant où on peut incarner une autre personne.<o:p></o:p>

    Se faire photographier c’est prendre le risque d’un vertige, le passage devant le photographe, est un passage devant la lumière, transfiguration de la lumière. <o:p></o:p>

    Roland Barthes s’interroge sur le sens du portrait, il y a une phrase « ça a été », ce qui symbolise le mieux l’effet de la photo est son rapport au temps, souvenir, mémoire, temps qu’on ne retrouvera jamais. L’album de famille devient rapidement quelque soit les sociétés l’une des plus grande conserve culturelle, sociale.<o:p></o:p>

    La culture d’origine de la photo est une culture de classe sociale, avec la photo les enjeux narcissiques sont immenses. Le double peut être spectre, réincarnation du disparu, il y a des circonstances où l’image qui est sur papier se trouve investit du pouvoir, souvent on fait attention à ces photos qui a un moment donné peuvent devenir des sortes de témoin comme si la personne était vivante.<o:p></o:p>

    Ce qu’on appelle le narcissisme, l’amour de soi, estime est essentiel, si on en a pas assez c’est une souffrance et si on en a trop c’est aussi une source de souffrance. Il y a autant de souffrance éprouvée si jamais on ne nous aime pas mais aussi si jamais on nous aime trop, c’est une question de mesure. <o:p></o:p>

    La photo de famille permet de projeter et actualiser se qui figure à l’intérieur de nous, nous avons tous un héritage (rôles sexuels, organisation hiérarchique qui donne tel pouvoir à tel personne) d’attribution et distribution de rôle qui se construit en nous. C’est donc à partir de tout ce qui a des règles et régulations culturels que l’on peut analyser certaines photos, c’est à partir de cet héritage que l’on peut mieux comprendre.<o:p></o:p>

    L’image est une présence significative, les images mènent le monde et cela ne va pas s’améliorer.   <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :